« Vivre vraiment c’est accepter d’aimer ce que l’on a aujourd’hui, en sachant que l’on peut le perdre demain. » Prendre conscience de notre vulnérabilité est profondément libérateur. Se connecter à cette vulnérabilité c’est l’essence même du lâcher-prise. On réalise alors que l’on n’a pas le contrôle sur tout, et que la vie peut avoir des plans différents des nôtres. Accepter sa vulnérabilité c’est faire preuve de courage et s’engager pleinement dans la vie. Écouter « Accepter Notre Vulnérabilité » Retranscription du podcast David Whyte, poète américain, illustre cela avec beauté dans sa méditation sur la vulnérabilité. Il note tout d’abord la nature universelle de la vulnérabilité et l’importance de l’accepter. Il souligne ensuite l’aspect temporaire et illusoire des sentiments de contrôle et de pouvoir. Il dit: Selon David Whyte, le choix qui se présente alors à nous est de savoir si l’on va accueillir notre vulnérabilité et avec elle notre capacité à vivre pleinement ou bien l’ignorer en nous acharnant à croire que la vie a besoin d’être de telle ou telle façon pour que l’on puisse être satisfait et enfin profiter d’elle. David de par son métier de zoologiste marin et naturaliste, a passé de longues périodes à observer le monde autour de lui. De cette observation attentive et présente, il a ressenti que la réalité se trouvait à la frontière entre soi et le monde, à la frontière entre le lâcher-prise et le contrôle. L’être humain est fascinant. Nous avons la possibilité de bouger des montagnes, mais tout peut s’arrêter, un bête accident, du jour au lendemain. Dans l’article Devenir Une Guerrière, j’avais déjà mentionné que prendre conscience de l’inévitabilité de notre propre mort est indispensable pour vraiment commencer à vivre. Pourquoi? Car à trop vouloir contrôler, à se projeter, à vouloir la sécurité, à attendre d’être sûr que le futur soit acceptable pour se permettre d’être bien aujourd’hui, à vouloir tout cela, on passe à côté de la vie. Vivre vraiment c’est accepter d’aimer ce que l’on a aujourd’hui, en sachant que l’on peut le perdre demain. C’est de voir que notre liberté d’être, d’expérimenter, de créer n’est possible que parce que nous sommes vulnérables. Autrement nous serions tel un rocher invincible et immuable, mais dépourvu de la capacité de choisir. Source: David Whyte, « On Being », conversation avec Krista Tippet ; BrainPickings ; illustration (c) John Kuss