Vous avez peut-être déjà entendu ou lu ça quelque part: « On a plus peur de parler en public que de la mort »?
Selon une étude portant sur 3000 personnes, 41% des répondants ont classé la peur de parler en public (1) en 1re position alors que seulement 19% ont mis en premier la peur de la mort.
Sérieusement?
Si une personne a le choix d’aller dans une salle de conférence bondée ou dans une pièce avec un tigre affamé, je peux vous assurer qu’elle choisira de prendre la parole en public même si elle n’est pas du tout à l’aise dans l’exercice.
Mais cela dit, je comprends que l’on puisse attribuer une notion de terreur à la prise de parole en public. J’ai animé de nombreuses présentations et conférences, et j’ai passé, je dois l’avouer, des moments horribles!
La bonne nouvelle, c’est que l’on peut dépasser la peur de s’exprimer en public et même y prendre du plaisir.
L’objectif de cet article va être de vous aider à parler en public sans stress en découvrant d’où vient cette peur viscérale et comment faire pour la dompter.
Cet article est long et plein de conseils. Vous pouvez télécharger ici la version pdf (accessible hors-ligne).
Ce dossier s’adresse surtout aux personnes qui souhaitent améliorer leur prise de parole au travail, mais vous verrez que les principes présentés s’appliquent à la plupart des situations où l’on doit s’exprimer devant un groupe de personnes: du discourt de mariage à la présentation corporate.
Ce dossier est organisé en 3 parties:
La première partie: Pourquoi c’est normal de « flipper » avant de s’exprimer en public: ce qui se passe au niveau du cerveau et du corps lorsque de nombreuses paires d’yeux nous regardent.
La seconde partie: Comment dépasser la peur innée de parler en public et comment la méditation introspective va nous y aider.
La troisième partie: Conseils pratiques pour parler en public sans stress.
Écouter l’épisode ou la lire le dossier ci-dessous
Écouter « Comment parler en public sans stress au travail »
Partie I: Pourquoi c’est normal d’avoir peur de prendre la parole en public
Je ne suis pas un orateur inné. Loin de là. Durant mes jeunes années, lorsque je me retrouvais dans un groupe, je maitrisais bien le hochement de tête et l’écoute attentive, mais j’évitais de prendre la parole. Et lorsque je prenais la parole, c’était généralement court, plein de banalités et à peine audible. J’étais tout sauf un orateur.
Et cela n’a pas changé lorsque j’ai fait des études universitaires ou lorsque je suis rentré dans la vie active. Ce qui a changé par contre ce fut la nécessité de faire des présentations et de prendre plus souvent la parole en public.
L’une de mes premières présentations
J’ai fait une partie de mes études universitaires aux États-Unis. L’un des mes cours « Epidemiology: An Introduction » nécessitait de présenter et de débattre des sujets de santé publique. Notre professeur, Dr Boss – un biologiste de formation, la mi-cinquantaine, arborant dans les couloirs de l’uni une casquette avec marqué « The Boss » dessus – était connu pour son exigence et la difficulté de son cours.
Lors des présentations, il n’hésitait pas à interrompre, à challenger voir à se moquer des intervenants.
Et bien sûr vint le jour où ce fut à mon tour de faire ma présentation.
À noter que tout cela se passe en anglais. Langue que je parle plutôt bien, mais qui face à un public devient source de difficulté et de stress supplémentaire.
« La dépression pour les adolescents: situation actuelle et solutions alternatives » était mon sujet.
En m’appelant le professeur a malmené mon nom de famille « Hammer » puis en ann...