« Chaque fois que le dialogue cesse, le monde s’évanouit et des facettes extraordinaires de notre personnalité font surface, comme si elles avaient été profondément gardées par nos paroles. »
L’action dans le lâcher-prise est un concept qui résume bien la double nécessité à laquelle la femme et l’homme moderne doivent faire face: celle d’agir avec entrain et conviction tout en gardant un certain recul.
Écouter Apprendre à Agir Toute En Lâchant Prise
Dans la cadre de la pratique de la méditation, j’avais déjà dans un précédent article parlé du subtil équilibre entre persistance et lâcher-prise. Découvrons ici, comment apprendre à agir sans se perdre dans l’attente des résultats, est essentiel dans tous les aspects de la vie. Découvrons comment devenir un guerrier ou une guerrière.
Le guerrier de l’action juste
La première fois que j’ai été exposé à la notion de guerrier en tant que voie de développant c’est en découvrant le travail de Carlos Castaneda (voir profil plus bas). Cette notion de guerrier est associée au chamanisme – tradition issue de sociétés proches de la nature comme les habitants de la Sibérie, les Amérindiens d’Amérique, les peuples d’extrême Asie ou encore les aborigènes d’Australie – qui considère l’acte de vivre en présence comme étant une finalité en soi. Le guerrier est celui qui agit du mieux qu’il peut sans s’inquiéter du fruit de ces actes.
Ce guerrier-là n’est pas en guerre contre les autres, mais en lutte contre la complaisance qu’il porte en lui. Ce sentiment qui nous fait désirer le résultat avant l’acte et qui nous fait souffrir lorsque nos désirs ne sont pas satisfaits.
Dans son parcours initiatique Carlos Castaneda a appris, auprès du chaman Yaqui Don Juan, ce que veut dire être un guerrier, un « homme de connaissance ».
Carlos Castaneda (1925-1998), originaire du Pérou, est un jeune ethnologue et anthropologue de l’Université de Californie qui voulait consacrer sa thèse aux plantes hallucinogènes du Mexique. Il rencontre un vieux sorcier yaqui qui entreprend de lui faire comprendre les raisons de sa curiosité. C’est le début d’une longue initiation destinée à faire de l’apprenti un « homme de connaissance ». Castaneda interrompt son expérience au bout de quatre ans et en tire la matière de son premier livre, L’herbe du Diable et la petite fumée. Puis, persuadé de l’importance décisive de l’enseignement du sorcier, Castaneda revient près de lui. Castaneda publiera les années suivantes plusieurs ouvrages (par certains considérés comme romanesques) relatant ses prises de conscience au cours de son parcours.
Dans son parcours auprès de son enseignant yaqui appelé Don Juan, Carlos est à maintes reprises exposé à ce qu’est un guerrier.
Pour Don Juan « ce qui importe pour un guerrier c’est de parvenir à la totalité de soi-même. » Il faut travailler sur soi pour développer du « pouvoir personnel » pour parvenir à vivre en pleine lucidité.
Don Juan fait souvent la distinction entre l’homme « moyen », celui qui n’a pas encore développé suffisamment de pouvoir personnel et de discernement, et le guerrier.
L’homme moyen cherche la certitude dans les yeux d’un spectateur et nomme cela confiance en soi. Le guerrier cherche à être impeccable à ses propres yeux et appelle cela humilité. L’homme moyen est suspendu à son semblable, tandis que le guerrier n’est suspendu qu’à lui-même.
Développer le pouvoir personnel c’est développer la capacité de vivre en conscience en se libérant des préjugés et des peurs inconscientes. La personne qui augmente son pouvoir personnel est celle qui peut appréhender le monde avec un regard neuf libéré des attentes.
Tout ce que nous faisons, tout ce que nous sommes, repose sur notre pouvoir personnel. Si nous en avons suffisamment, il suffira peut-être d’un simple mot pour que le cours de no...