Ecoutez le podcast en haut de page.
Version texte:
Voilà un commentaire que m’a laissé une lectrice du blog.
Bonjour,
Merci pour cet article très intéressant.
Je médite depuis 7 mois, tous les matins pendant 30mn, je ressens certaines améliorations, je me rends compte désormais du bavardage continu du mental.
Aujourd’hui, je suis dans une période de doute, car je me rends compte que je suis dans un cercle vicieux dans lequel je suis bien, sereine où je ressens les bienfaits de la méditation, puis j’ai cette sensation que le stress de la vie quotidienne me rattrape, je suis dans une agitation et fragilité émotionnelle et je puis je m’effondre (je pleure bcp, je me pose des questions, je suis méchante avec moi-même), puis j’essaie de me remotiver, de me dire que la méditation est une bonne voie et je me remets sérieusement à méditer et ainsi de suite….
Est-ce que je médite correctement ? Pourquoi je n’arrive pas à vivre dans le moment présent quand je suis au travail ? Est-ce que les bienfaits de la méditation ne fonctionnent pas sur tout le monde ?
Je suis perdue……
Merci d’avoir partagé votre expérience et vos doutes. Vous n’êtes pas seule à avoir ce genre de questions. Car on peut en effet méditer régulièrement et ressentir encore une fragilité émotionnelle.
Ce que j’aimerais tout de suite vous dire, c’est que votre vécu est normal, et que, oui, vous devriez continuer à méditer. Voilà les 3 principales raisons pour lesquelles persévérer dans votre pratique vous aidera à vous sentir de mieux en mieux.
En comprenant ces 3 points, vous pourrez plus facilement passer à travers les périodes de doutes et reprendre confiance dans votre capacité à être bien.
1. La souffrance a son utilité
Le premier point, c’est que la souffrance a son utilité. Tout d’abord, il faut réaliser que méditer ne nous transforme pas en surhomme ou en surfemme. C’est-à-dire que nous avons une limite de saturation émotionnelle que l’on ne peut pas dépasser sans ressentir de la souffrance. C’est vrai que méditer permet de renforcer notre stabilité émotionnelle, de mieux gérer le stress et les contraintes du quotidien, mais si on dépasse une certaine limite, on va se sentir mal.
Une bonne analogie c’est la santé du corps physique. Une personne peut renforcer son corps à l’aide d’une bonne alimentation et du sport, et cela va améliorer sa tolérance à l’effort. Mais seulement jusqu’à un certain point, car au-delà d’une certaine limite, cette personne risque de ressentir douleur et fatigue.
Donc méditer nous rend plus solide émotionnellement, mais au-delà d’une certaine limite on risque de ressentir, souffrance, doutes et mal-être.
Ensuite, il faut réaliser que la souffrance émotionnelle a son utilité. Tout comme la douleur physique est souvent un message du corps qui nous indique qu’un changement est nécessaire – si par exemple on mange n’importe quoi, on va avoir mal au ventre, c’est une indication du corps qui nous dit qu’on ferait mieux de changer notre alimentation (j’en ai parlé en détail dans un précédent podcast « Les 3 mythes de la santé »)- le mal-être émotionnel est souvent un appel au changement. C’est un signal que nous sommes en surmenage, ou que nous faisons quelque chose qui ne correspond pas avec nos valeurs fondamentales.
Donc ressentir un mal-être émotionnel de temps à autre lorsque l’on médite est tout à fait normal et même souvent nécessaire. Et cela m’amène au second facteur qu’il est important de comprendre pour persévérer dans la méditation.
2. Essentiel de vivre en accord avec nos valeurs
Le second facteur est l’importance de vivre en accord avec nos valeurs. Nous venons de voir que oui, la méditation nous renforce émotionnellement, mais que parfois, nos circonstances de vie suscitent des émotions désagréa...