
Sign up to save your podcasts
Or
Joindre l'utile à l'agréable : c'est précisément ce qu'il se passe lorsqu'un banal jeu finit par aller bien au-delà du simple divertissement. .
Saviez-vous, par exemple, que le portrait-robot n'était – à l'origine – qu'un jeu inventé par le français Roger Dambron, pour animer son temps de loisir ?
Des photos à gogo
Certaines personnes tuent le temps en papotant ou en regardant la télévision, d'autres le mettent à profit pour... faire des inventions.
Le Français Roger Dambron (originaire d'Étaples-sur-Mer, dans le Nord de la France) fait assurément partie de la deuxième catégorie.
En effet, alors qu'il devait rester alité pendant six mois (à cause d'une fâcheuse pneumonie , contractée en 1950) cet ingénieux personnage décida de se distraire en élaborant un jeu aussi amusant qu'original.
Tandis qu'il était encore hospitalisé, celui-ci photographia, en effet, ses camarades de cure pour créer des sortes de "puzzles de visages".
Une fois rentré chez lui, il continua l'expérience en proposant à des volontaires de se faire tirer le portrait chez Gambier (un des grands photographes d'Étaples).
Avec un si grand nombre de clichés à disposition, l'idée du "photo-robot" pouvait progressivement faire son chemin.
Un succès mitigé
Le principe de ce jeu était simple : il s'agissait de reconstituer le visage d'une personnalité quelconque en assemblant les différentes parties - éparpillées - d'un même faciès.
Après avoir fait découvrir ce jeu à ses enfants, Roger Dambron déposa les brevets de son invention (1953) et participa - dans la foulée - au célèbre concours Lépine (qui récompense les inventeurs).
La même année, le Nordiste fit toutefois une découverte étonnante : un commissaire officiant non loin de Belloy-sur-Somme (dans les actuels Hauts-de-France) enquêtait sur le meurtre de l'anglaise Janet Marshall... en utilisant la technique du jeu de photo-robot !
Sans connaître l'existence de Roger Dambron, ledit commissaire Chabot venait en fait d'introduire le concept du portrait robot au sein de la criminologie !
Malgré ce succès de prestige, le concept de Roger Dambron peina toutefois à se vendre sous la forme d'un jeu de société.
C'est donc à regret que l'inventeur céda le brevet d'exploitation de son concept à une compagnie parisienne (qui n'enregistra pas, non plus, de meilleures ventes).
Les portraits-robots étaient visiblement voués à prospérer dans un bien plus sérieux univers que celui des jeux pour enfants.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
4.4
77 ratings
Joindre l'utile à l'agréable : c'est précisément ce qu'il se passe lorsqu'un banal jeu finit par aller bien au-delà du simple divertissement. .
Saviez-vous, par exemple, que le portrait-robot n'était – à l'origine – qu'un jeu inventé par le français Roger Dambron, pour animer son temps de loisir ?
Des photos à gogo
Certaines personnes tuent le temps en papotant ou en regardant la télévision, d'autres le mettent à profit pour... faire des inventions.
Le Français Roger Dambron (originaire d'Étaples-sur-Mer, dans le Nord de la France) fait assurément partie de la deuxième catégorie.
En effet, alors qu'il devait rester alité pendant six mois (à cause d'une fâcheuse pneumonie , contractée en 1950) cet ingénieux personnage décida de se distraire en élaborant un jeu aussi amusant qu'original.
Tandis qu'il était encore hospitalisé, celui-ci photographia, en effet, ses camarades de cure pour créer des sortes de "puzzles de visages".
Une fois rentré chez lui, il continua l'expérience en proposant à des volontaires de se faire tirer le portrait chez Gambier (un des grands photographes d'Étaples).
Avec un si grand nombre de clichés à disposition, l'idée du "photo-robot" pouvait progressivement faire son chemin.
Un succès mitigé
Le principe de ce jeu était simple : il s'agissait de reconstituer le visage d'une personnalité quelconque en assemblant les différentes parties - éparpillées - d'un même faciès.
Après avoir fait découvrir ce jeu à ses enfants, Roger Dambron déposa les brevets de son invention (1953) et participa - dans la foulée - au célèbre concours Lépine (qui récompense les inventeurs).
La même année, le Nordiste fit toutefois une découverte étonnante : un commissaire officiant non loin de Belloy-sur-Somme (dans les actuels Hauts-de-France) enquêtait sur le meurtre de l'anglaise Janet Marshall... en utilisant la technique du jeu de photo-robot !
Sans connaître l'existence de Roger Dambron, ledit commissaire Chabot venait en fait d'introduire le concept du portrait robot au sein de la criminologie !
Malgré ce succès de prestige, le concept de Roger Dambron peina toutefois à se vendre sous la forme d'un jeu de société.
C'est donc à regret que l'inventeur céda le brevet d'exploitation de son concept à une compagnie parisienne (qui n'enregistra pas, non plus, de meilleures ventes).
Les portraits-robots étaient visiblement voués à prospérer dans un bien plus sérieux univers que celui des jeux pour enfants.
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
342 Listeners
65 Listeners
23 Listeners
18 Listeners
23 Listeners
10 Listeners
22 Listeners
12 Listeners
16 Listeners
10 Listeners
7 Listeners
8 Listeners
3 Listeners
3 Listeners
2 Listeners
5 Listeners
2 Listeners
1 Listeners
1 Listeners
3 Listeners
138 Listeners
3 Listeners
6 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
3 Listeners
0 Listeners