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Or
Jadis, les feuilles d'or étaient fabriquées par les bien nommés batteurs d'or... mais ça, c'était avant !
De nos jours, en effet, ces feuilles précieuses sont quasi-exclusivement conçues à la main... la faute à la disparition quasi-inéluctable d'une main-d'œuvre qualifiée dans cet exigent domaine.
L'or et la manière
De même que les rémouleurs, les écuyers et les maréchaux-ferrants, les batteurs d'or (également appelés "orbatteur", en moyen français) trônent au royaume des métiers disparus.
En effet, même si les feuilles d'or existent encore de nos jours, elles ne sont désormais plus que fabriquées à la main.
Exit, donc, le savoir-faire ancestral du battage de l'or au marteau...
On ne compte, malheureusement, à l'heure actuelle, qu'une petite cinquantaine de professionnels - dans le monde - de ce noble métier en voie de disparition.
Il faut dire que la tâche n'avait rien d'aisé.
Pour l'exécuter, un bon batteur d'or devait, en effet, savoir aplatir de petits lingots au marteau ; jusqu'à créer de très fins feuillets de... 0,0001 millimètres d'épaisseur !
L'or du temps
Transmettre un savoir-faire aussi minutieux, à travers les générations, aurait demandé une méthodologie d'enseignement extrêmement rodée.
Hors, pour des raisons qui demeurent floues, il n'a précisément jamais existé de cursus scolaire (ou un encadrement de nature équivalente) pour devenir batteur d'or.
Par conséquent, le travail s'apprenait directement au "contact de la matière" ; en observant des professionnels déjà aguerris.
Ainsi, bien qu'ayant été reconnu comme étant éligible à la distinction de "maître d'art", le traditionnel métier d'orbatteur a finalement été supplanté par un autre mode de production bien plus en phase avec la mécanisation de l'économie moderne.
Aussi, avec l'aide de quelques machines – et, surtout, le concours de leurs mains – les fabricants de feuilles d'or modernes transforment désormais des lingots à leur manière.
Ces artisans travaillent avant tout à la restauration d’œuvres d'art, parfois pour le compte d'enlumineurs.
Plus rarement encore, des cosmétiques cherchent également leurs feuilles d'or pour confectionner des masques de luxe.
Même sans ses batteurs, l'or a encore de beaux jours devant lui...
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Jadis, les feuilles d'or étaient fabriquées par les bien nommés batteurs d'or... mais ça, c'était avant !
De nos jours, en effet, ces feuilles précieuses sont quasi-exclusivement conçues à la main... la faute à la disparition quasi-inéluctable d'une main-d'œuvre qualifiée dans cet exigent domaine.
L'or et la manière
De même que les rémouleurs, les écuyers et les maréchaux-ferrants, les batteurs d'or (également appelés "orbatteur", en moyen français) trônent au royaume des métiers disparus.
En effet, même si les feuilles d'or existent encore de nos jours, elles ne sont désormais plus que fabriquées à la main.
Exit, donc, le savoir-faire ancestral du battage de l'or au marteau...
On ne compte, malheureusement, à l'heure actuelle, qu'une petite cinquantaine de professionnels - dans le monde - de ce noble métier en voie de disparition.
Il faut dire que la tâche n'avait rien d'aisé.
Pour l'exécuter, un bon batteur d'or devait, en effet, savoir aplatir de petits lingots au marteau ; jusqu'à créer de très fins feuillets de... 0,0001 millimètres d'épaisseur !
L'or du temps
Transmettre un savoir-faire aussi minutieux, à travers les générations, aurait demandé une méthodologie d'enseignement extrêmement rodée.
Hors, pour des raisons qui demeurent floues, il n'a précisément jamais existé de cursus scolaire (ou un encadrement de nature équivalente) pour devenir batteur d'or.
Par conséquent, le travail s'apprenait directement au "contact de la matière" ; en observant des professionnels déjà aguerris.
Ainsi, bien qu'ayant été reconnu comme étant éligible à la distinction de "maître d'art", le traditionnel métier d'orbatteur a finalement été supplanté par un autre mode de production bien plus en phase avec la mécanisation de l'économie moderne.
Aussi, avec l'aide de quelques machines – et, surtout, le concours de leurs mains – les fabricants de feuilles d'or modernes transforment désormais des lingots à leur manière.
Ces artisans travaillent avant tout à la restauration d’œuvres d'art, parfois pour le compte d'enlumineurs.
Plus rarement encore, des cosmétiques cherchent également leurs feuilles d'or pour confectionner des masques de luxe.
Même sans ses batteurs, l'or a encore de beaux jours devant lui...
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