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Or
Le 13 juillet 1793, l’un des visages les plus radicaux de la Révolution française est assassiné... dans sa baignoire. Jean-Paul Marat, journaliste et homme politique, est poignardé par une jeune femme de 25 ans, Charlotte Corday.
Mais pourquoi cet assassinat spectaculaire ? Revenons sur le contexte.
À cette date, la Révolution est entrée dans une phase violente. Depuis la chute de la monarchie en août 1792, le pouvoir est disputé entre deux camps révolutionnaires :
les Girondins, modérés, attachés à une république plus libérale,
les Montagnards, radicaux, proches des sans-culottes, prônant la Terreur contre les "ennemis de la Révolution".
Marat, médecin devenu journaliste, est l’une des voix les plus virulentes des Montagnards. Dans son journal L’Ami du peuple, il dénonce sans relâche les Girondins, les accusant de trahison. Il réclame des têtes, appelle aux purges, et soutient les émeutiers parisiens.
En juin 1793, la lutte atteint son paroxysme : les Montagnards, soutenus par les sans-culottes, font arrêter plusieurs députés girondins. Les Girondins sont désormais traqués.
Parmi leurs partisans figure Charlotte Corday, jeune femme venue de Caen. Issue d’une famille normande modeste, nourrie des idéaux de la Révolution, elle est révoltée par la dérive sanglante qu’a prise le mouvement. Pour elle, Marat, par ses appels incessants à la violence, est l’homme qui précipite la France dans le chaos.
Convaincue qu’éliminer Marat pourrait "sauver la République" et stopper les massacres, elle décide d’agir seule. Le 13 juillet, elle se rend au domicile parisien de Marat, rue des Cordeliers.
Affaibli par une maladie de peau (probablement une dermatite), Marat travaille la plupart du temps dans sa baignoire en bois, un linge trempé sur le corps. Charlotte, se présentant comme une informatrice venue dénoncer des complots girondins en Normandie, parvient à être reçue.
Pendant qu’il prend note, elle sort un couteau caché et lui plante dans la poitrine. Marat meurt en quelques minutes.
Loin de stopper la Terreur, son assassinat produit l’effet inverse : Marat devient un martyr révolutionnaire, célébré par les sans-culottes.
Charlotte Corday est arrêtée sur place, jugée et guillotinée quatre jours plus tard.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Le 13 juillet 1793, l’un des visages les plus radicaux de la Révolution française est assassiné... dans sa baignoire. Jean-Paul Marat, journaliste et homme politique, est poignardé par une jeune femme de 25 ans, Charlotte Corday.
Mais pourquoi cet assassinat spectaculaire ? Revenons sur le contexte.
À cette date, la Révolution est entrée dans une phase violente. Depuis la chute de la monarchie en août 1792, le pouvoir est disputé entre deux camps révolutionnaires :
les Girondins, modérés, attachés à une république plus libérale,
les Montagnards, radicaux, proches des sans-culottes, prônant la Terreur contre les "ennemis de la Révolution".
Marat, médecin devenu journaliste, est l’une des voix les plus virulentes des Montagnards. Dans son journal L’Ami du peuple, il dénonce sans relâche les Girondins, les accusant de trahison. Il réclame des têtes, appelle aux purges, et soutient les émeutiers parisiens.
En juin 1793, la lutte atteint son paroxysme : les Montagnards, soutenus par les sans-culottes, font arrêter plusieurs députés girondins. Les Girondins sont désormais traqués.
Parmi leurs partisans figure Charlotte Corday, jeune femme venue de Caen. Issue d’une famille normande modeste, nourrie des idéaux de la Révolution, elle est révoltée par la dérive sanglante qu’a prise le mouvement. Pour elle, Marat, par ses appels incessants à la violence, est l’homme qui précipite la France dans le chaos.
Convaincue qu’éliminer Marat pourrait "sauver la République" et stopper les massacres, elle décide d’agir seule. Le 13 juillet, elle se rend au domicile parisien de Marat, rue des Cordeliers.
Affaibli par une maladie de peau (probablement une dermatite), Marat travaille la plupart du temps dans sa baignoire en bois, un linge trempé sur le corps. Charlotte, se présentant comme une informatrice venue dénoncer des complots girondins en Normandie, parvient à être reçue.
Pendant qu’il prend note, elle sort un couteau caché et lui plante dans la poitrine. Marat meurt en quelques minutes.
Loin de stopper la Terreur, son assassinat produit l’effet inverse : Marat devient un martyr révolutionnaire, célébré par les sans-culottes.
Charlotte Corday est arrêtée sur place, jugée et guillotinée quatre jours plus tard.
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