Cet épisode est le premier d’une série sur la Méditation Introspective.
En cette rentrée, j’aimerais vous proposer une série d’épisodes sur l’importance de regarder profondément en soi pour se libérer de ses blocages et pour accéder à ses ressources.
On verra comment la méditation introspective va aider à mieux comprendre nos blocages, nos contradictions, nos peurs, notre stress et nos désirs insatisfaits.
Et on verra aussi comment cela aidera aussi à libérer les qualités, les ressources, et les forces que l’on porte en soi.
Écouter « Se Libérer du Poids des Ancêtres »
Ou lire la retranscription ci-dessous…
Méditation introspective, qu’est ce que cela veut dire?
L’introspection c’est l’acte de regarder en soi, d’observer nos pensées et nos ressentis. La méditation permet de faire cela plus facilement. Car l’on va pouvoir maintenir notre attention plus pleinement, plus longtemps sur des aspects de notre fonctionnement interne qui sont généralement flous et peu connus.
Êtes-vous prêt à plonger dans cette exploration?
On va parler du poids inconscient de l’héritage familial, des croyances que cela engendre et de comment faire pour les dépasser.
Ma part d’ombre
Personnellement, j’ai longtemps fonctionné avec une grande part d’obscurité en moi.
Ici, obscurité n’est pas utilisée pour illustrer quelque chose de mal ou de négatif, mais simplement comme absence de lumière et de connaissance. Car comme on va le voir, mettre en lumière nos fonctionnements internes, c’est pouvoir les voir et les comprendre.
Une part de cette obscurité interne m’empêchait de voir une grande incohérence en moi: celle de vouloir recevoir sans donner.
Comme un enfant gâté qui a l’impression que tout lui est dû, j’ai longtemps cru qu’il suffisait de vouloir pour recevoir.
Être un bon garçon
Je suis fils d’émigrés. Mes parents ont dû quitter à contrecœur leur pays en guerre. Ils ont vécu leur nouvelle vie en Europe comme une douloureuse séparation.
Ils se sont fermés sur eux-mêmes, sur leur culture et leurs traditions. Très tôt, j’ai appris qu’il fallait adopter les règles familiales et se méfier de l’extérieur. J’ai découvert qu’il me suffisait d’être un « bon garçon » pour recevoir une abondance d’amour et de soutien, qu’exprimer ou même ressentir des idées étrangères risquait de faire souffrir mes proches.
J’ai longtemps entretenu cette croyance. Dans le monde « extérieur » – à l’école, en tant qu’adulte-, je croyais qu’il suffisait d’être une bonne personne pour recevoir ce que l’on souhaite. Mais la réalité fut autre: les filles qui me plaisaient n’étaient pas intéressées par moi, les interviews ne se concluaient pas par une embauche, l’argent ne venait pas facilement.
Mon problème c’est que je voulais recevoir sans donner. Je faisais cela de manière inconsciente, car je ne savais pas donner.
Incapable de donner
On ne peut, en effet, donner que ce que l’on a. Et la seule chose que l’on a, qui nous est propre, c’est notre perception unique du monde, c’est notre individualité.
Être capable de donner c’est être capable d’exprimer nos ressentis et nos pensées avec authenticité.
Or, pour moi, s’exprimer était associé au fait de faire souffrir mes proches. Enfant, j’avais appris que faire ce que l’on attendait de moi était plus important que d’exprimer ce que je ressentais.
Adulte, j’ai gardé cette croyance qu’il était plus important de faire plaisir que d’être vrai, et en ne donnant que du paraitre, du superficiel je recevais la même chose en retour.
Lorsque j’ai mis en lumière cette croyance erronée – pour être aimé, il faut faire plaisir plutôt que s’affirmer -, j’ai pu, peu à peu, m’en défaire.
Aujourd’hui, je sais que s’exprimer avec authenticité et avec implication, en d’autres termes s’affirmer, est ce que l’on a de plus précieux, de plus vrai à offrir.