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Or
"Moins d'autoroutes, moins de trafic" : a priori, le raisonnement semble plutôt simpliste.
Pourtant, cette stratégie a bien porté ses fruits.
C'est même la réciproque d'un phénomène bien connu : celui du "trafic induit".
Action, réaction
C'est quelque chose de plutôt méconnu, mais les autoroutes et voies rapides induisent fatalement la circulation de voitures.
Cela peut s'expliquer par un outil de compréhension ordinairement dévolu au domaine de l'analyse économique : celui de l'élasticité de la demande.
Directement sensible à l'offre (à laquelle elle s'adapte par effet miroir), la demande s'ajuste en effet mécaniquement ; en fonction de la conjoncture économique.
De ce fait : dans le cadre de l'infrastructure de transport comprise comme un service, le nombre d'usagers circulant en voiture augmente ou diminue en fonction de l'amélioration ou de la dépréciation du niveau dudit service (et, aussi, de son coût).
Ainsi, pour réduire le nombre d'automobilistes, il suffirait de supprimer des infrastructures de transport pour déboucher sur ce qu'on appelle une "évaporation du trafic".
Comme par magie
C'est la journaliste et sociologue américaine Jane Jacobs qui a notamment contribué à populariser l'expression de "trafic évaporé", via la publication de son célèbre ouvrage "Déclin et survie des grandes villes américaines" (1961).
Dans cette étude, l'intellectuelle démontre – entre autres - comment la régulation de la circulation automobile peut métamorphoser la vie et le paysage urbains (lesquels sont continuellement érodés par la profusion de voitures).
Dans la mégapole de New York, par exemple, la suppression d'une voie avait occasionné (à la fin des années 1950) la nette baisse du trafic automobile ; améliorant, du même coup, les conditions de vie des riverains.
Ce "trafic déduit" (on parle aussi, parfois, de "désinduction") est donc une bonne surprise qui désengorge les routes de manière durable.
Peu coûteux à reproduire, l'exemple new-yorkais a – depuis – évidemment fait pas mal d'émules (dans des villes aussi diverses que Boston, Séoul et... Rouen !).
Après tout : pourquoi faire compliqué quand on peut solutionner d'épineux problèmes de manière aussi simple ?
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"Moins d'autoroutes, moins de trafic" : a priori, le raisonnement semble plutôt simpliste.
Pourtant, cette stratégie a bien porté ses fruits.
C'est même la réciproque d'un phénomène bien connu : celui du "trafic induit".
Action, réaction
C'est quelque chose de plutôt méconnu, mais les autoroutes et voies rapides induisent fatalement la circulation de voitures.
Cela peut s'expliquer par un outil de compréhension ordinairement dévolu au domaine de l'analyse économique : celui de l'élasticité de la demande.
Directement sensible à l'offre (à laquelle elle s'adapte par effet miroir), la demande s'ajuste en effet mécaniquement ; en fonction de la conjoncture économique.
De ce fait : dans le cadre de l'infrastructure de transport comprise comme un service, le nombre d'usagers circulant en voiture augmente ou diminue en fonction de l'amélioration ou de la dépréciation du niveau dudit service (et, aussi, de son coût).
Ainsi, pour réduire le nombre d'automobilistes, il suffirait de supprimer des infrastructures de transport pour déboucher sur ce qu'on appelle une "évaporation du trafic".
Comme par magie
C'est la journaliste et sociologue américaine Jane Jacobs qui a notamment contribué à populariser l'expression de "trafic évaporé", via la publication de son célèbre ouvrage "Déclin et survie des grandes villes américaines" (1961).
Dans cette étude, l'intellectuelle démontre – entre autres - comment la régulation de la circulation automobile peut métamorphoser la vie et le paysage urbains (lesquels sont continuellement érodés par la profusion de voitures).
Dans la mégapole de New York, par exemple, la suppression d'une voie avait occasionné (à la fin des années 1950) la nette baisse du trafic automobile ; améliorant, du même coup, les conditions de vie des riverains.
Ce "trafic déduit" (on parle aussi, parfois, de "désinduction") est donc une bonne surprise qui désengorge les routes de manière durable.
Peu coûteux à reproduire, l'exemple new-yorkais a – depuis – évidemment fait pas mal d'émules (dans des villes aussi diverses que Boston, Séoul et... Rouen !).
Après tout : pourquoi faire compliqué quand on peut solutionner d'épineux problèmes de manière aussi simple ?
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