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Or
Dans la "famille" Escobar, je demande le bras droit.
Membre originel des "Cocaïne Cowboys", Carlos Lehder s'est illustré pour ses pratiques audacieuses (comme celle des "jets de cocaïne", ces petits avions qui livraient de la drogue en Floride).
Généreux à sa manière, il a également proposé de payer... la dette colombienne !
Un adjoint méthodique
Tous les chefs ont des seconds qui leurs sont dévoués.
En l'occurrence, l'acolyte de Pablo Escobar c'était Carlos Lehder (dit "El Bocón" ; "La Grande Gueule" dans la langue de Cervantes).
Ce fils d'un Allemand et d'une Colombienne était, tout simplement, le co-fondateur du Cartel de Medellín géré d'une main de fer par "Don Pablo".
À l'apogée du réseau, trois tonnes de cocaïne transitaient chaque jour de la Colombie jusqu'au territoire états-unien.
Lehder n'y était pas pour rien : celui-ci avait tout simplement fait aménager... une île des Bahamas (Norman's Cay), en guise de piste d'atterrissage (et d'entrée maritime), pour approvisionner des avions privés chargés de livrer ses clients nord-américains !
Les bons comptes font les bons amis
D'abord complice de Pablo Escobar, Lehder est toutefois devenu un rival toujours plus ambitieux à mesure que les affaires du cartel prospéraient.
Celui qui ne cachait pas ses sympathies pour des idées néo-nazies (!) avait même créé son propre parti politique sur le sol colombien : le "Movimiento Latino Nacional" !
Son cheval de bataille ? La lutte contre l'extradition des Colombiens vers les États-Unis.
Manque de chance : être extradé, c'est précisément ce qu'il lui arrivera au tournant des années 1990.
Initialement condamné à 125 ans de prison (!), le narcotrafiquant vit toutefois sa peine être réduite à 55 ans (en 1992).
Une récompense pour ses témoignages apportés contre Manuel Noriega (général du Panama ; accusé de trafic de drogue, de meurtres et de blanchiment d'argent).
Lehder avait d'ailleurs joué son va-tout, pour échapper à son sort.
Par deux fois, en effet, l'homme avait proposé de payer la dette colombienne... en échange d'une protection assurée en haut lieu !
Sans surprise, cette proposition resta lettre morte.
Le Colombien purgera donc sa peine... jusqu'à l'année 2020, où il sera libéré de sa prison floridienne puis expulsé vers l'Allemagne.
La liberté n'a pas de prix.
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Dans la "famille" Escobar, je demande le bras droit.
Membre originel des "Cocaïne Cowboys", Carlos Lehder s'est illustré pour ses pratiques audacieuses (comme celle des "jets de cocaïne", ces petits avions qui livraient de la drogue en Floride).
Généreux à sa manière, il a également proposé de payer... la dette colombienne !
Un adjoint méthodique
Tous les chefs ont des seconds qui leurs sont dévoués.
En l'occurrence, l'acolyte de Pablo Escobar c'était Carlos Lehder (dit "El Bocón" ; "La Grande Gueule" dans la langue de Cervantes).
Ce fils d'un Allemand et d'une Colombienne était, tout simplement, le co-fondateur du Cartel de Medellín géré d'une main de fer par "Don Pablo".
À l'apogée du réseau, trois tonnes de cocaïne transitaient chaque jour de la Colombie jusqu'au territoire états-unien.
Lehder n'y était pas pour rien : celui-ci avait tout simplement fait aménager... une île des Bahamas (Norman's Cay), en guise de piste d'atterrissage (et d'entrée maritime), pour approvisionner des avions privés chargés de livrer ses clients nord-américains !
Les bons comptes font les bons amis
D'abord complice de Pablo Escobar, Lehder est toutefois devenu un rival toujours plus ambitieux à mesure que les affaires du cartel prospéraient.
Celui qui ne cachait pas ses sympathies pour des idées néo-nazies (!) avait même créé son propre parti politique sur le sol colombien : le "Movimiento Latino Nacional" !
Son cheval de bataille ? La lutte contre l'extradition des Colombiens vers les États-Unis.
Manque de chance : être extradé, c'est précisément ce qu'il lui arrivera au tournant des années 1990.
Initialement condamné à 125 ans de prison (!), le narcotrafiquant vit toutefois sa peine être réduite à 55 ans (en 1992).
Une récompense pour ses témoignages apportés contre Manuel Noriega (général du Panama ; accusé de trafic de drogue, de meurtres et de blanchiment d'argent).
Lehder avait d'ailleurs joué son va-tout, pour échapper à son sort.
Par deux fois, en effet, l'homme avait proposé de payer la dette colombienne... en échange d'une protection assurée en haut lieu !
Sans surprise, cette proposition resta lettre morte.
Le Colombien purgera donc sa peine... jusqu'à l'année 2020, où il sera libéré de sa prison floridienne puis expulsé vers l'Allemagne.
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