
Sign up to save your podcasts
Or
Imaginez une assiette de protéines cultivées non pas dans un champ, mais dans l’apesanteur, au cœur même de la Station spatiale internationale. Non, ce n’est pas de la science-fiction : c’est le pari audacieux que vient de lancer l’Agence spatiale européenne. L’un des plus grands défis des missions spatiales de longue durée, c’est l’alimentation. Et les chiffres donnent le vertige : nourrir un seul astronaute coûte jusqu’à 23 000 euros… par jour. Une somme qui s’explique en grande partie par les coûts de transport. Envoyer de la nourriture dans l’espace par fusée, ce n’est tout simplement pas tenable à grande échelle, surtout si l’on imagine un jour des bases permanentes sur la Lune ou sur Mars.
Pour sortir de cette impasse logistique, l’ESA mise sur une solution de rupture : la production de nourriture directement dans l’espace. Pas question ici de jardinières flottantes ou de laitues hydroponiques, mais d’un procédé biotechnologique basé sur des levures génétiquement modifiées. Objectif : produire localement les nutriments essentiels — protéines, lipides et glucides — dans un espace réduit, sans dépendre des saisons, et surtout, en s’adaptant parfaitement à la microgravité. Un premier mini-laboratoire contenant ces levures a déjà été envoyé en orbite. Et dans deux ans, une véritable usine pilote pourrait voir le jour à bord de la Station spatiale internationale.
Derrière cette innovation, une ambition double. D’un côté, réduire les coûts et améliorer l’autonomie des missions habitées. De l’autre, explorer une piste prometteuse pour l’agriculture durable sur Terre. Car cette technologie, sobre en eau, peu gourmande en surfaces cultivables et faiblement émettrice de gaz à effet de serre, pourrait bien devenir un atout précieux pour les zones arides ou confrontées au changement climatique. Mais l’enjeu est aussi médical. En apesanteur, les astronautes perdent en masse musculaire et osseuse. Une alimentation personnalisée, produite sur place, pourrait jouer un rôle clé pour maintenir leur santé sur le long terme, en complément des programmes d’exercice physique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
5
11 ratings
Imaginez une assiette de protéines cultivées non pas dans un champ, mais dans l’apesanteur, au cœur même de la Station spatiale internationale. Non, ce n’est pas de la science-fiction : c’est le pari audacieux que vient de lancer l’Agence spatiale européenne. L’un des plus grands défis des missions spatiales de longue durée, c’est l’alimentation. Et les chiffres donnent le vertige : nourrir un seul astronaute coûte jusqu’à 23 000 euros… par jour. Une somme qui s’explique en grande partie par les coûts de transport. Envoyer de la nourriture dans l’espace par fusée, ce n’est tout simplement pas tenable à grande échelle, surtout si l’on imagine un jour des bases permanentes sur la Lune ou sur Mars.
Pour sortir de cette impasse logistique, l’ESA mise sur une solution de rupture : la production de nourriture directement dans l’espace. Pas question ici de jardinières flottantes ou de laitues hydroponiques, mais d’un procédé biotechnologique basé sur des levures génétiquement modifiées. Objectif : produire localement les nutriments essentiels — protéines, lipides et glucides — dans un espace réduit, sans dépendre des saisons, et surtout, en s’adaptant parfaitement à la microgravité. Un premier mini-laboratoire contenant ces levures a déjà été envoyé en orbite. Et dans deux ans, une véritable usine pilote pourrait voir le jour à bord de la Station spatiale internationale.
Derrière cette innovation, une ambition double. D’un côté, réduire les coûts et améliorer l’autonomie des missions habitées. De l’autre, explorer une piste prometteuse pour l’agriculture durable sur Terre. Car cette technologie, sobre en eau, peu gourmande en surfaces cultivables et faiblement émettrice de gaz à effet de serre, pourrait bien devenir un atout précieux pour les zones arides ou confrontées au changement climatique. Mais l’enjeu est aussi médical. En apesanteur, les astronautes perdent en masse musculaire et osseuse. Une alimentation personnalisée, produite sur place, pourrait jouer un rôle clé pour maintenir leur santé sur le long terme, en complément des programmes d’exercice physique.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
340 Listeners
69 Listeners
23 Listeners
21 Listeners
23 Listeners
23 Listeners
12 Listeners
9 Listeners
7 Listeners
9 Listeners
7 Listeners
4 Listeners
3 Listeners
4 Listeners
2 Listeners
3 Listeners
2 Listeners
1 Listeners
3 Listeners
137 Listeners
3 Listeners
6 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
3 Listeners
0 Listeners
1 Listeners