Since 1993, French parents have almost all the liberty regarding the first name they choose for their child. Lately, it has led to some kind of chaos, with many very original first names, renewed old ones or deliberate changes in spelling. Listen to my opinion about first names and why it is really important not to choose one lightly.
This episode is an opportunity for you to discover some cultural facts about France, but also to enrich your vocabulary and practice your listening skills.
And remember: listen more to speak better!
Best for intermediate level. The translation is available for free on www.frenchcarte.com
If you liked this episode, if you think it helped you improve your French, please click on like, add a comment (maybe tell about YOUR first name) or share with a friend. Or the three of them ;-)
Subscribe to get updates about new released episodes.
Sound : http://www.freesound.org/people/klankbeeld/
Transcription of episode 42:
Côme, Tiago, Maël, Milo, Jade, Ambre.
Ça vous dit quelque chose ? Non ?
Et bien, je vous présente les prénoms qui figurent (ça veut dire qui sont) sur la liste des prénoms les plus donnés en 2021 en France.
Oui, c’est bien loin des François, Pierre, Juliette et Catherine que vous connaissez sans doute.
Et bien, je vais vous expliquer pourquoi.
Ou tout au moins réfléchir avec vous sur les raisons.
Récemment, j’ai fait plusieurs cours avec mes étudiants sur les prénoms en France. L’occasion de découvrir un fait culturel, mais aussi d’engager une grande discussion (engager, ça veut dire commencer) sur le prénom, son influence sur la vie de la personne, sur la liberté - ici celle des parents de choisir ce qu’ils veulent.
Et pour commencer ces cours, j’ai présenté un film, qui date de 2012, qui était d’ailleurs une pièce de théâtre à l’origine, et qui s’appelle “Le prénom”. C’est l’histoire d’un dîner de famille qui tourne mal à partir du moment où l’un des personnages annonce le prénom qu’il a choisi pour son fils. C’est une comédie - et si vous pouvez trouver ce film sur Internet, je vous conseille vraiment de le voir - mais c’est aussi l’occasion de parler de l’importance du prénom d’une personne.
En fait, je ne sais pas si c’est comme ça dans votre pays, mais chez nous, les prénoms, c’est une question de mode, d’époque. Mais l’histoire (récente) des prénoms est aussi une question législative, donc de loi. Laissez-moi vous expliquer.
Pendant très longtemps, les parents n’avaient pas vraiment le choix.
Dans les années 50, la pression de la famille était très importante. Les grands-parents du bébé imposaient souvent leur choix - c’est-à-dire qu’ils obligeaient, en quelque sorte, les parents à donner à leur enfant le prénom d’un membre de la famille, d’un grand-père, d’une grand-mère, d’une tante décédée etc. Ce manque de liberté, on le retrouvait aussi aux bureaux de l'État civil. L'État civil, c’est là où on enregistre le bébé et donc où on annonce officiellement son prénom. A l’époque, c’était très stricte. Seuls les prénoms qui figuraient dans le calendrier étaient acceptés. Ou bien ils devaient faire partie de l’histoire régionale. Qu’est-ce que ça veut dire, figurer dans le calendrier ? Eh bien, si vous regardez un calendrier annuel en France - ou en tout cas, les vieux calendriers, vous verrez qu’à côté de chaque date figure un prénom. Celui d’un saint, ou d’une sainte. Par exemple, le prénom Delphine est inscrit le 26 novembre. Donc à l’époque, on devait plus ou moins choisir un prénom dans ce calendrier. Et ensuite, chaque année, à la date précise, on souhaitait une bonne fête à toutes les personnes qui portent ce prénom. Je dis “on souhaitait”, au passé, parce qu’évidemment, aujourd’hui, c’est difficile de trouver un Saint Kevin ou une sainte Jade dans le calendrier, et donc les personnes auxquelles on souhaite encore une “bonne fête”, elles ont plus de 30 ans, ou même peut-être 40…
Donc, comme vous pouvez le comprendre, le choix était finalement assez limité. M