Vous connaissez les animaux à sang froid ? Eh bien, sachez qu'il existe des végétaux... à sang chaud ! Ces plantes, plus précisément, produisent de la chaleur en fonction de leurs besoins.
Impulsion végétale
Eh oui : la thermogenèse n'est pas l'apanage des seuls animaux.
Cette propriété (qui permet une production de chaleur, via l'augmentation du métabolisme cellulaire) est effectivement partagée par d'autres êtres du monde du vivant.
Ce phénomène (découvert, pour la première fois en 1777, par le naturaliste et botaniste Jean-Baptiste Lamarck) concerne notamment de nombreuses plantes.
Parmi celles-ci, l'on trouve la famille des Aracacae, mais également le lotus, les palmiers, les nymphéacées, des Aristolochiaceae, des wintéracées ou encore des magnoliacées.
Tous ces végétaux ont d'ailleurs une qualité commune ; en plus de celle qui leur permet de produire de la chaleur.
Disposant de fleurs charnues, ceux-ci utilisent effectivement des insectes pour effectuer leur pollinisation.
Dans cette optique, les botanistes estiment donc que la thermogenèse végétale aurait pour fonction principale de disséminer l'odeur de ces plantes, afin d'attirer les insectes.
De même, selon la météo environnante, la chaleur produite pourrait également les aider à se protéger du gel.
Chaud devant
Dit comme ça, l'on pourrait presque penser que la thermogenèse des plantes est quelque chose de vaguement original, mais d'assez peu impressionnant.
Ce serait là une véritable erreur !
En effet, certaines espèces végétales provoquent des vagues de chaleur absolument insoupçonnées.
Le Philodendron selloum (que l'on trouve au Brésil), par exemple, augmente la température de l'air qui l'environne... d'environ 35°C !
Ce sont précisément ces vapeurs torrides qui sont en mesure de protéger lesdites plantes, lorsque l'air ambiant est proche du gel.
Pour parvenir à leurs fins, ces espèces végétales utilisent en fait leurs mitochondries.
Ordinairement censées produire suffisamment d'énergie pour faire fonctionner leur métabolisme, ces organites intracellulaires sont alors sur-sollicités pour en produire en surplus.
L'énergie générée peut alors se dissiper sous la forme d'une chaleur qui se diffuse dans les environs immédiats de la plante "à sang chaud".
De même, c'est ce changement de température qui joue également un rôle dans l'ouverture de la spathe (l'enveloppe qui recouvre l'inflorescence) et permet la diffusion de substances odorantes ; pour, in fine, attirer les insectes pollinisateurs.
Sans aucun doute : la Nature est bien faite !
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