La mise à l’écart des peuples autochtones dans l’action climatique a été l’une des questions clés soulevées lors de la 24e session de l’Instance permanente des peuples autochtones aux Nations Unies. Pour mieux comprendre cette problématique, nous avons reçu la vice-présidente de l’Instance permanente, Hindou Oumarou Ibrahim, dans nos studios.Dans cet entretien, Mme Ibrahim, qui vient de publier un rapport sur la question, explique que les peuples autochtones représentent 6 % de la population mondiale et protègent plus de 80 % de la biodiversité mondiale, en préservant des écosystèmes cruciaux pour l’équilibre et la protection de notre planète.Cependant, ils risquent d’être écartés de la transition vers les énergies renouvelables nécessaires pour lutter contre le changement climatique, alors que ces énergies requièrent des minerais situés sur leurs territoires.Selon l’activiste Mbororo, il est crucial d'inclure les autochtones dans la révolution verte afin de ne pas reproduire les mêmes dynamiques qui ont mené au changement climatique. Elle préconise notamment l’établissement de conditions préalables de respect des droits humains pour l'extraction des minerais, la restauration de leurs écosystèmes, et le recyclage des minerais extraits.En intégrant les peuples autochtones dans la révolution verte, nous pouvons garantir une transition énergétique responsable, équitable et juste, tout en préservant la biodiversité et les écosystèmes vitaux pour notre planète. (Interview : Hindou Oumarou Ibrahim, vice-présidente du Forum permanent des Nations Unies sur les questions autochtones; propos recueillis par Cristina Silveiro)