Plus j’apprends, plus je médite et plus je m’en fous.
Désolé pour le langage, mais cette expression illustre bien, le ressenti que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui dans cet épisode.
Écouter « Je M’En Fous »
Retranscription de l’épisode « Je m’en fous »
Plus j’apprends, plus je médite et plus je m’en fous.
Désolé pour le langage, mais cette expression illustre bien, le ressenti que j’aimerais partagé avec vous aujourd’hui dans cet épisode.
En effet, plus j’avance dans mon cheminement de vie et moins je me sens impliqué dans le quotidien.
Je croyais qu’en avançant, qu’en méditant régulièrement sur des années, la vie prendrait un sens de plus en plus clair, que je serais de plus en plus impliqué, que je ressentirais plus de compassion, mais, la réalité c’est que je semble de moins en moins concerné.
Il y a environ 2 mois, 3 copains sont venus en Thaïlande pour passer leurs vacances. Ils ont surtout passé du temps dans les îles du sud où je les retrouvais pour quelques jours lors de la fête du nouvel an bouddhiste, Songkran (voir vidéo). Et je les ai vus aussi à Bangkok où ils étaient de passage pour 2, 3 jours.
Se faire rattraper par les exigences du quotidien
L’une de ces 3 personnes est un proche ami, un ami de longue date. On se connait depuis plus de 20 ans, et on se taquine volontiers. Mais cette fois-ci j’ai remarqué qu’il n’avait pas beaucoup la forme. Il était taciturne et il faisait souvent la tête.
Dès qu’on parlait d’un sujet qui sortait un peu des thèmes légers auquel on peut s’attendre lorsque 4 gars vont boire un verre, il répondait par un « je m’en bats les ….. »
Pas très élégant, mais une expression qui là aussi révèle bien l’état d’esprit.
Tout ce qui ne porte pas sur son confort ou sur sa satisfaction immédiate ne semble pas l’intéresser.
Il y a encore quelques années, ils s’intéressaient à de nombreux domaines. Il avait l’aspiration de faire une activité qu’il lui plaisait vraiment et il voulait contribuer du positif au monde.
Et puis, il s’est laissé rattraper par un travail exigeant, des investissements immobiliers les mensualités qui vont avec …
Il est devenu plus sarcastique, plus rigide sur ses idées, et globalement moins marrant. Il est plus focalisé sur son confort, et il semble moins disposé à faire des efforts pour les autres à part peut-être pour sa famille.
Vous allez me dire, oh, Moutassem, pourquoi tu critiques comme ça ce garçon?
Ça ressemble à une critique, mais cela n’en est pas une.
D’ailleurs dès que le podcast sera publié je lui enverrais un email avec le lien pour qu’il puisse l’écouter avec un mot du type:
« Sawadee (hello en Thaïlandais), j’espère que tu as la forme. Je viens de publier un nouvel épisode du podcast et je parle de toi! Mais tu es le méchant dans l’histoire! Tu peux l’écouter ici: …. Take care, Bises.»
Ce n’est pas une critique, car je suis dans une dynamique très similaire à la sienne. J’ai reconnu chez lui un comportement identique au mien.
Comme lui, je semble être principalement intéressé par mon confort de vie.
Le moine dans son temple
Cela contraste avec un Matthieu Ricard. Ce moine bouddhiste, scientifique de formation, qui est devenu traducteur pour le Dalaï-Lama lors de ses visites en France. Lors d’un entretien avec un JJ Bourdin sur RMC (radio populaire en France) il a expliqué que lorsqu’il s’isolait dans son temple dans les montagnes du Népal ce n’est pas un acte solitaire et nombriliste. Bien au contraire, il médite pour la libération de la souffrance des êtres sensibles, humains comme animaux. Il a d’ailleurs écrit des ouvrages sur la bienveillance et sur la protection des animaux.
Je ne prétends pas être proche d’un Matthieu Ricard. Sa longue pratique de la méditation, son expérience,