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C’est une course contre-la-montre qui est engagée pour tenter de décrocher une cessation des combats et des bombardements à Gaza quelques jours avant le début du ramadan, sur fond de pressions internationales montantes devant l’étendue du drame humanitaire dans l’enclave palestinienne. Pourquoi les partis ne parviennent-ils pas à se mettre d’accord comme la fois précédente fin novembre 2023 ?
Il y a déjà une question technique d’importance : si les deux belligérants sont au centre d’une énorme mobilisation des intermédiaires internationaux au Caire, à Doha, Paris ou Washington, la réalité sur le terrain dans l’enclave palestinienne au cinquième mois du début de la riposte israélienne fait que les communications sont souvent difficiles, téléphone ou internet fréquemment coupés de longues heures durant.
Aussi, de l’aveu même des négociateurs du Hamas, il faut parfois 24 à 48 heures au bureau politique au Qatar pour entrer en contact avec son aile militaire dirigée par Yayha Sinouar et Mohammed Deif, chef des brigades Ezzedine al-Qassam, ceux-là mêmes qui ont lancé l’opération « Déluge d’al-Aqsa » sur Israël le 7 octobre, toujours introuvables, et sans doute retranchés dans les tunnels de Khan Younès dans le sud de l'enclave. Ensuite, bien sûr, la pression constante de l’offensive israélienne terrestre, navale et surtout aérienne rend la situation extrêmement volatile.
À lire aussiGuerre à Gaza: après 150 jours de guerre, la population suffoque
Un plan de trêve existe pourtantLe paradoxe tragique face à l’urgence est que les deux partis sont presque d’accord. C’est le « Plan de Paris » qui a été mis sur la table mi-février sous impulsion française avec le concours du cheikh Tamim ben Hamad al-Thani du Qatar, l’intermédiaire numéro un dans tous les conflits au Proche-Orient, qui a, un temps, laissé planer un vent d’optimisme parmi les protagonistes des services de renseignement comme William Burns de la CIA ou David Barnea du Mossad, jusqu’à pousser le président américain Joe Biden à annoncer un peu vite une trêve imminente.
Ce plan prévoit trois périodes successives de cessez-le-feu de 45 jours. La première permettrait la libération d’un otage par jour, femmes et personnes âgées, en échange de plusieurs prisonniers palestiniens. La seconde impliquerait la libération des réservistes et la dernière, sans doute la plus compliquée, les soldats israéliens... Et qui sous-entend bien entendu une hausse des enchères dans le ratio otage contre prisonniers. Mais le véritable point de discorde reste l’exigence du Hamas : obtenir un cessez-le-feu définitif. Impensable pour le cabinet de guerre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, qui joue lui-même sa survie politique avec une guerre qu’il n’a donc pas l’intention de cesser.
À écouter aussiGaza: les chiffres, les images et les mots
Gaza livré au chaos, à la mort et à la famineCinq mois ont passé. Le calvaire des otages continue, alors que Gaza se transforme en un champ de ruines. Les rares témoignages qui sortent de la bande de Gaza renvoient, jour après jour, une image d’horreur. L’un des territoires les plus densément peuplés de la planète, livré au chaos, à la mort et à la famine. Dans sa fuite en avant vengeresse, l’armée israélienne applique la stratégie de la terre brûlée, abolissant la distinction entre combattants et civils.
Gaza n’a plus d’avenir. Et alors que les centaines de milliers de déplacés internes redoutent la grande offensive sur Rafah et le sud de l’enclave, le Hamas n’est même pas en mesure de confirmer combien d’otages du 7 octobre sont encore en vie parmi les 130 encore captifs.
C’est une course contre-la-montre qui est engagée pour tenter de décrocher une cessation des combats et des bombardements à Gaza quelques jours avant le début du ramadan, sur fond de pressions internationales montantes devant l’étendue du drame humanitaire dans l’enclave palestinienne. Pourquoi les partis ne parviennent-ils pas à se mettre d’accord comme la fois précédente fin novembre 2023 ?
Il y a déjà une question technique d’importance : si les deux belligérants sont au centre d’une énorme mobilisation des intermédiaires internationaux au Caire, à Doha, Paris ou Washington, la réalité sur le terrain dans l’enclave palestinienne au cinquième mois du début de la riposte israélienne fait que les communications sont souvent difficiles, téléphone ou internet fréquemment coupés de longues heures durant.
Aussi, de l’aveu même des négociateurs du Hamas, il faut parfois 24 à 48 heures au bureau politique au Qatar pour entrer en contact avec son aile militaire dirigée par Yayha Sinouar et Mohammed Deif, chef des brigades Ezzedine al-Qassam, ceux-là mêmes qui ont lancé l’opération « Déluge d’al-Aqsa » sur Israël le 7 octobre, toujours introuvables, et sans doute retranchés dans les tunnels de Khan Younès dans le sud de l'enclave. Ensuite, bien sûr, la pression constante de l’offensive israélienne terrestre, navale et surtout aérienne rend la situation extrêmement volatile.
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Ce plan prévoit trois périodes successives de cessez-le-feu de 45 jours. La première permettrait la libération d’un otage par jour, femmes et personnes âgées, en échange de plusieurs prisonniers palestiniens. La seconde impliquerait la libération des réservistes et la dernière, sans doute la plus compliquée, les soldats israéliens... Et qui sous-entend bien entendu une hausse des enchères dans le ratio otage contre prisonniers. Mais le véritable point de discorde reste l’exigence du Hamas : obtenir un cessez-le-feu définitif. Impensable pour le cabinet de guerre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, qui joue lui-même sa survie politique avec une guerre qu’il n’a donc pas l’intention de cesser.
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