Le président argentin est au centre d’une tempête politico-judiciaire. Javier Milei est accusé d’avoir joué un rôle dans le brusque envol, puis l’effondrement d’une cryptomonnaie, baptisée Libra, la semaine dernière. Les appels à sa démission se multiplient.

Les appels à la démission du président se multiplient en Argentine après un crypto-scandale, dans lequel des milliers de petits investisseurs ont perdu gros en investissant sur une crypto-monnaie dont Javier Milei avait fait la promotion, vendredi. En quelques minutes le cours de Libra, s’était envolé, avant de s’effondrer tout aussi rapidement, suite au retrait du premier tweet par le président argentin.

Des sites spécialisés, qui ont enquêté sur l’affaire, affirment qu’un petit nombre d’initié est parvenu à se retirer au bon moment, empochant au passage plus de 100 millions de dollars.

Le président argentin nie toute implication, mais plusieurs plaintes ont été déposées contre lui pour corruption. Un juge d’instruction devrait être nommé ce lundi. De son côté, l’opposition, par la voix de l’ancienne présidente Critina Kirchner qualifie Javier Milei de "crypto-escroc".

Le ministre de l'Economie français, Eric Lombard, se rend ce jeudi à Toulouse, où il visitera notamment les chaines de montages de l’A321neo d’Airbus. Un déplacement de soutien à la filière industrielle française et aéronautique en particulier. Le décollage à grande vitesse d’un nouvel acteur chinois, Comac, risque de bouleverser le duopole Airbus/Boeing.

Il y a près de 20 ans, l'avionneur chinois Comac avait timidement commencé à produire des avions. Il y a moins de trois ans, il a obtenu une autorisation de mise sur le marché en Chine pour son premier gros monocouloir, le C919, qui veut concurrencer frontalement la famille des A320 d'Airbus et des 737 de Boeing. Depuis, son envol est spectaculaire : l'année dernière, Comac a enregistré pas moins de 300 commandes, soit près d’une commande sur quatre.

Airbus, de son côté, se veut toutefois serein car le C919 n'a pas les mêmes performances que le A321neo, le dernier modèle d'Airbus, qui fait économiser aux compagnies aériennes 20 à 30% de kérosène.

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Donald Trump réclame à l’Ukraine des contreparties à l’aide fournie par les États-Unis ces dernières années. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se dit prêt à recevoir des "investissements" américains et compte faire peser les richesses du sol de son pays dans les négociations de paix. Titane, lithium, terres rares… quels sont ces minéraux si convoités en Ukraine ? Décryptage.

Les sols de l'Ukraine sont extrêmement riches, selon une étude du Forum économique mondial publiée en juin dernier. Il y aurait pas moins de 117 des 120 matériaux les plus critiques pour toutes sortes d'industries : de transition énergétique, d'aéronautique, d'automobile ou même médicales.

L'Ukraine a des ressources en lithium qu'on va retrouver dans nos batteries de téléphone, du graphite également important pour les batteries et surtout 7 % des réserves mondiales de titane. Ce métal extrêmement résistant est utilisé dans l'aéronautique ou dans l'industrie de défense.

Le cabinet d'avocats Dentons, grand cabinet américain qui a également publié récemment un article sur le sujet, évoque le chiffre de 26 000 milliards de dollars de réserves. Une estimation qui inclut le gaz et le charbon.

Mais là ce qui nous intéresse, ce sont surtout minéraux critiques. Un marché estimé à 320 milliards de dollars au niveau mondial et qui devrait doubler d'ici cinq ans, selon le Forum économique mondial.

Aujourd'hui, la Chine contrôle l’exploitation d’une grande quantité de ces minerais, notamment jusqu’à 90 % des terres rares. L'Ukraine offre donc aussi une possibilité pour l'Europe et pour les États-Unis de se défaire de la dépendance vis-à-vis de la Chine.

Au sommet mondial sur l'IA à Paris, la France, l'Inde et l'UE cherchent à sortir de l'ombre des États-Unis et de la Chine. Le saut technologique est tel que personne ne veut y renoncer, d'autant que l'IA pose des questions de souveraineté critiques, sur les données personnelles, la recherche ou la défense. Les signataires de la déclaration finale du Sommet prêchent pour une IA "inclusive", "éthique" et "ouverte", et ont appelé à éviter "une concentration du marché" pour que cette technologie soit plus accessible. Washington, de son côté, met en garde contre un risque de régulation excessive.

La startup Bodyguard, qui lutte contre les messages de haine en ligne a noté une augmentation de 16% de messages haineux sur Internet en 2024. Son fondateur, Charles Cohen était l'invité de l'Info éco.

Les technologies de Bodyguard ont analysé un peu plus de 3 milliards de contenus haineux sur les différentes plateformes en 2024. Parmi eux, plus de 108 millions de messages jugés violents, insultants, racistes ou encore homophobes. Il s'agit d'une augmentation de 16% par rapport à 2023. 

Youtube et Facebook sont les plateformes où la haine est la plus présente, probablement en raison du nombre de visiteurs. Charles Cohen, fondateur de la startup Bodyguard, dénonce la nouvelle politique de modération annoncée par Mark Zuckerberg le 7 janvier, qui vise à se passer de modérateurs humains, dans un premier temps aux Etats-Unis. "C'est assez grave et assez dangereux", alerte le jeune chef d'entreprise, selon qui les règles européennes mises en place dernièrement comme le DSA "ne sont pas appliquées" par les grandes plateformes. 

Elon Musk veut prendre le contrôle de la structure non lucrative d’OpenAI pour 97,4 milliards de dollars. Une offre hostile, qui vise surtout à bloquer le projet de transformation de la maison mère de ChatGPT en une entreprise traditionnelle dont le but est de faire des profits.

Un groupe d'investisseurs dirigé par Elon Musk essaie de racheter l'organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI, d'après des médias américains, signe que le patron de Tesla et proche de Donald Trump n'a pas dit son dernier mot dans le conflit qui l'oppose au créateur de ChatGPT. 

Selon le Wall Street Journal et le New York Times, le consortium emmené par Elon Musk a proposé 97,4 milliards de dollars lundi au Conseil d'administration pour l'acquisition de l'entité. Cette offre non sollicitée arrive alors que Sam Altman, le patron d'OpenAI, essaie de lever des fonds et de transformer sa start-up en société à but lucratif.

Le Premier ministre François Bayrou devrait échapper ce mercredi aux motions de censure déposées par LFI, réussissant là où son prédécesseur, Michel Barnier, avait échoué. Une issue qui, malgré les critiques, rassure de bon nombre d'entreprises, pénalisées par la situation d’incertitude politique et budgétaire de ces derniers mois.

Le président du Medef, Patrick Martin, n’a pas mâché ses mots mardi en qualifiant le budget 2025 de "mauvais, pointant "13 milliards de charges" pour les entreprises, un frein selon lui qui ne devrait "pas encourager l’investissement et l’emploi". Pourtant, l’adoption du texte était devenue une urgence. Jamais sous la Ve République, la France n’avait abordé le mois de février sans budget spécifique pour l’année.

L’incertitude pesait déjà lourdement sur l’économie : une croissance négative au dernier trimestre 2024, une explosion du nombre de demandeurs d’emploi – un record depuis plus de dix ans hors période Covid –, et un pic de défaillances d’entreprises inédit depuis le début des années 2000, dépassant même le niveau atteint lors de la crise financière de 2008.

Mais que se passera-t-il après ce vote ? Le gouvernement de François Bayrou, privé de majorité et confronté à des caisses de l'État vidées, aura-t-il les moyens d’agir ? Il devra pourtant trouver des solutions pour redonner de la compétitivité aux entreprises françaises et de l’attractivité au pays, alors que la concurrence, notamment des États-Unis et de la Chine, est de plus en plus féroce.

Si Donald Trump renonce finalement provisoirement à des droits de douanes de 25% imposés au Mexique et au Canada, il dégaine bien des surtaxes de 10% vis-à-vis de la Chine. Pékin a immédiatement répliqué avec la même arme des droits de douane supplémentaires qui doivent entrer en vigueur le 10 février. D’ici là, le président américain et son homologue chinois doivent se parler, pour trouver peut-être un accord d’entente.

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LVMH est sanctionné en bourse, après ses résultats au parfum amer. Le numéro un mondial du luxe enregistre un bénéfice en nette chute en 2024 par rapport à 2023. Un dérapage néanmoins contrôlé, le chiffre d’affaires global restant en légère hausse, là où le secteur du luxe a baissé dans son ensemble l’année dernière.

Pour 2025, Bernard Arnault reste "confiant". Il compte sur sa relation privilégiée avec Donald Trump pour échapper aux droits de douane que le président américain menace d’imposer aux produits européens. Le patron du géant du luxe ressent un "vent d’optimisme qui souffle sur les États-Unis", porté notamment par la perspective de voir l’impôt sur les sociétés baisser à 15 %.

Bernard Arnault s’inquiète en revanche beaucoup plus de l’intention du gouvernement français d’imposer une surtaxe sur les plus grandes sociétés. "C’est la douche froide, on va taxer le made in France", dénonce le PDG du groupe aux 75 marques.

L'avionneur américain Boeing a enregistré en 2024 son plus mauvais résultat depuis 2020, après les deux crashs catastrophiques de 2018 et 2019 qui avaient cloué u sol une partie de sa flotte. Cette perte est par ailleurs quasi identique à celle subie lors de la crise du Covid, quand le transport aérien était presque à l'arrêt.

L'année 2024 a notamment été marquée par une grève de 7 semaines qui a mobilisé 33 000 personnes chez Boeing et coûté quelques 8 milliards de dollars à l'avionneur. Mais le PDG Kelly Ortberg, en poste depuis août 2024, est optimiste. Les carnets de commande sont pleins, et il espère lever petit à petit les restrictions imposées par l'aviation civile américaine sur le rythme de fabrication des avions, restrictions imposées dans la foulée des crashs des 737 MAX d'Ethiopian Airlines en 2018 et de Lion Air en 2019, qui avaient fait 346 morts au total. L'année 2025 sera encore dans le rouge, estime-t-il, mais 2026 devrait voir l'avionneur redécoller.