La dette française s’est envolée de manière spectaculaire depuis une vingtaine d’années, atteignant un record de plus de 3 300 milliards d’euros et elle devrait augmenter encore dans les prochaines années. Comment en est-on arriver là ? Est-ce si grave ? Et quelles pistes pour inverser la courbe ? Décryptage.
En 2003, la dette franchissait pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale le seuil symbolique de 1 000 milliards d’euros. Avant, la dette n’avait jamais été un problème pour les finances publiques de la France. Mais depuis, elle a plus que triplé et dépasse les 113 % du PIB. Seules la Grèce et l’Italie font pire en Europe.
Si la dette n’est pas une mauvaise chose en soi – il est nécessaire d’investir dans de meilleures infrastructures, dans la modernisation des hôpitaux, dans l’éducation ou dans une défense digne de ce nom – certaines dépenses peuvent s’avérer dangereuses.
Dans son discours de politique générale, mardi 14 janvier, François Bayrou a insisté sur l’importance de maintenir ainsi par exemple un régime de retraites à l’équilibre afin de ne pas faire peser sur les générations futures les errements budgétaires d’aujourd’hui.
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Comment alors inverser la courbe ? Le gouvernement espère trouver un certain nombre de réponses dans le budget 2025, dont les discussions reprennent ce mercredi au Sénat. Ces réponses passent en grande partie par la baisse de dépenses. Bercy veut trouver plus de 30 milliards d’euros d’économies. À condition que le gouvernement ne soit pas renversé par une motion de censure dans les prochains jours ou semaines.