L’un des bienfaits de la méditation est qu’elle ramène l’attention sur notre corps. Ce qui va améliorer notre santé et notre vitalité. Car ressentir le corps, va nous permettre d’être plus attentif à ses messages et agir ainsi en accord avec l’intelligence du corps. Car en effet le corps est intelligent. Même si la société moderne semble l’avoir oublié.
Nous sommes déconnectés de notre corps
Notre époque nous a « déconnectés » de notre intelligence innée. Nous vivons dans une culture qui a évolué en maîtrisant son environnement. Armé des sciences, l’homme moderne a modulé son environnement pour le rendre plus sûr et plus confortable. Cela a conditionné une certaine méfiance vis-à-vis de notre corps, comme envers tout ce qui ne peut pas être contrôlé, tout ce qui peut surgir en nous, sans que l’on puisse l’enfermer ou le tenir… Si cela reste une étape importante dans l’évolution de l’humanité, la maîtrise ou la recherche de contrôle a, en quelque sorte, séparé l’homme de cette intelligence, cette force de vie, naturelle, dans laquelle il baigne.
Je dirais même que notre culture, notre société, et souvent notre éducation, ont muselé, dès le plus jeune âge, le corps et l’intelligence qu’il porte en lui. Cette intelligence, qu’Albert Einstein nomme le mental intuitif, est néanmoins toujours là et surtout elle ne cesse de s’exprimer à travers nos intuitions, nos douleurs et nos émotions pour nous éveiller à l’essentiel.
Un problème culturel qui commence dès le plus jeune âge
Petits, nous n’avons pas appris à écouter notre corps. Très tôt, on nous a enseigné à porter plus d’importance au monde extérieur. L’approbation des parents, puis des maîtres, les études et enfin la réussite sociale focalisent notre attention. À force de n’être qu’à l’écoute de signaux extérieurs, les mécanismes qui nous permettent de ressentir le corps deviennent inhibés. Pour résultat, on ne réalise plus aujourd’hui que les symptômes que l’on peut ressentir sont les messagers du corps.
Les symptômes sont les messagers du corps
Si, après un repas copieux et arrosé, vous ressentez de l’inconfort, voire des douleurs au ventre, c’est juste l’expression de l’intelligence du corps qui vous dit « Attention, si tu continues à manger de la sorte tu risques de développer des problèmes de santé. » Comment réagit-on habituellement ? On prend un antiacide qui va calmer la douleur un certain temps. Or, si l’on continue à manger de la même façon, le corps va s’exprimer de plus en fort. Comme l’explique justement Jacques SALOME, psychologue et écrivain, notre première réaction qui consiste à faire taire le message du corps n’est pas salutaire sur le long terme.
Cette attitude ne se limite pas aux manifestations physiques du corps. Elle est souvent la même face aux émotions. Lorsqu’une émotion ou un sentiment inattendu et inconfortable survient, l’individu va, en général, chercher à le fuir. À l’aide d’antidépresseurs, de calmants ou encore à travers l’alcool, la drogue ou même le travail, on tentera d’anesthésier son mal-être.
Les émotions sont des appels au changement
Or, selon le docteur Donald EPSTEIN, chiropraticien et chercheur, les émotions comme les symptômes sont des appels au changement. Plus l’intensité de l’émotion est importante plus le changement est urgent. On comprend alors l’importance de réapprendre à écouter le langage du corps pour agir en conséquence.
Pour la majorité des gens, leur attention est accaparée par des pensées à propos d’événements passés ou de situations à venir. Développer l’écoute du corps est un apprentissage qui nécessite de se réapproprier son attention pour la tourner vers l’intérieur. Cela va souvent à l’encontre d’années de « non-conscience » du corps,