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« Depuis le début de la semaine, la tension monte entre les FARDC, les Forces armées de la République démocratique du Congo, et la rébellion [du groupe] l’AFC/M23, l’Alliance Fleuve Congo. Les deux parties s’accusent mutuellement de violations répétées du cessez-le-feu alors que le processus de paix de Doha marque le pas » : constat établi par le site congolais Actualité CD.
En effet, précise-t-il, d’un côté, « l’armée congolaise a dénoncé "l’attitude belliciste" de la coalition M23/AFC, accusée de mener de "multiples attaques" contre ses positions au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, assorties de "massacres ciblés" de civils. »
Et de l’autre, « l’AFC/M23 affirme que Kinshasa poursuit "ses manœuvres militaires offensives" en vue d'"un conflit à grande échelle", et ce malgré la signature de la Déclaration de principes du 19 juillet dernier à Doha. (…) Ces échanges de communiqués interviennent dans un contexte d’impasse diplomatique, relève encore Actualité CD. Les discussions directes prévues il y a 10 jours à Doha entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23 n’ont pas eu lieu. Selon la médiation qatarienne, les deux parties "continuent de travailler" à la mise en œuvre de la déclaration de principes, notamment sur la création d’un mécanisme, avec la participation de la Croix-Rouge internationale, pour l’échange de prisonniers. Ce point, qui devait être réglé avant le 29 juillet, bloque la suite du processus. »
Négociations au point mortLe Monde Afrique s’interroge : « Le Qatar parviendra-t-il à ramener la RDC et les rebelles de l’AFC-M23 à la table des négociations ? Alors que les parties devaient conclure un "accord de paix global" censé mettre fin aux violences qui déchirent l’est congolais au plus tard hier, 18 août, rien n’a été signé et les négociations semblent au point mort. »
Et « les combats ont repris au Sud-Kivu, constate également Le Monde Afrique, notamment où le M23 est en train de conquérir des espaces dans le territoire de Walungu, au sud-ouest de la capitale régionale, Bukavu. "La seule certitude pour le moment, c’est qu’on est dans un enlisement diplomatique complet", résume Onesphore Sematumba, spécialiste de la RDC pour International Crisis Group. »
Parmi les points de tension, note encore le journal, outre la question de la libération des prisonniers, il y a celle du « rétablissement de l’autorité de l’État congolais (…) : pour Kinshasa, cela signifie que le M23 doit quitter Goma et Bukavu au plus vite. Mais le mouvement rebelle s’efforce au contraire de reconstruire ce qu’il appelle un "État" dans les "territoires libérés". »
À lire aussiPaix en RDC : entre restauration de l’État et projet fédéral, le bras de fer entre Kinshasa et l’AFC/M23
Coup de pression de Washington ?Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, résume ainsi la situation : « à Doha, Kinshasa et l’AFC/M23 n’ont pas avancé d’un iota et l’impasse des discussions se paie « cash » sur le terrain. (…) Pour débloquer la situation, deux options sont sur la table, estime Afrikarabia : un énième coup de pression de Washington, qui hésite pour l’instant à endosser le rôle du gendarme, ou bien une reprise des affrontements directs entre l’armée congolaise, qui s’est considérablement renforcée, et l’AFC/M23, qui a énormément recruté et maîtrise encore le terrain dans les zones qu’elle contrôle. Mais le temps presse. L’impasse à Doha retarde l’ensemble du processus de paix globale et la mise en œuvre de l’accord de Washington. Un blocage qui fait craindre un nouvel embrasement de l’est congolais. »
Le Kenya jette un pavé dans la mareD’autant, complète Le Pays au Burkina, que « dans cette guerre sans fin qui ne dit pas encore son nom, certains pays donnent l’impression de pêcher en eaux troubles pour mieux tirer leurs marrons du brasier congolais. »
En effet, relève le quotidien ouagalais, « dans ce contexte particulièrement explosif, la nomination par le Kenya d’un consul à Goma, occupée par le M23/AFC, ne passe pas aux yeux des autorités de Kinshasa qui y voient une forme de légitimation de l’occupation de la ville par les rebelles. Une situation qui pourrait exacerber les tensions avec Kinshasa qui a toujours accusé Nairobi de parti pris pour Kigali, connue pour son soutien au M23. C’est donc le lieu d’appeler la médiation internationale à redoubler d’efforts, s’exclame Le Pays, en pesant de tout son poids pour que les uns et les autres reviennent à de meilleurs sentiments et tiennent leurs engagements, pour donner une chance à la paix, afin de ne pas prolonger inutilement les souffrances des populations. »
À lire aussiPaix en RDC : l'AFC-M23 et le gouvernement congolais vont-ils reprendre le dialogue ?
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« Depuis le début de la semaine, la tension monte entre les FARDC, les Forces armées de la République démocratique du Congo, et la rébellion [du groupe] l’AFC/M23, l’Alliance Fleuve Congo. Les deux parties s’accusent mutuellement de violations répétées du cessez-le-feu alors que le processus de paix de Doha marque le pas » : constat établi par le site congolais Actualité CD.
En effet, précise-t-il, d’un côté, « l’armée congolaise a dénoncé "l’attitude belliciste" de la coalition M23/AFC, accusée de mener de "multiples attaques" contre ses positions au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, assorties de "massacres ciblés" de civils. »
Et de l’autre, « l’AFC/M23 affirme que Kinshasa poursuit "ses manœuvres militaires offensives" en vue d'"un conflit à grande échelle", et ce malgré la signature de la Déclaration de principes du 19 juillet dernier à Doha. (…) Ces échanges de communiqués interviennent dans un contexte d’impasse diplomatique, relève encore Actualité CD. Les discussions directes prévues il y a 10 jours à Doha entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23 n’ont pas eu lieu. Selon la médiation qatarienne, les deux parties "continuent de travailler" à la mise en œuvre de la déclaration de principes, notamment sur la création d’un mécanisme, avec la participation de la Croix-Rouge internationale, pour l’échange de prisonniers. Ce point, qui devait être réglé avant le 29 juillet, bloque la suite du processus. »
Négociations au point mortLe Monde Afrique s’interroge : « Le Qatar parviendra-t-il à ramener la RDC et les rebelles de l’AFC-M23 à la table des négociations ? Alors que les parties devaient conclure un "accord de paix global" censé mettre fin aux violences qui déchirent l’est congolais au plus tard hier, 18 août, rien n’a été signé et les négociations semblent au point mort. »
Et « les combats ont repris au Sud-Kivu, constate également Le Monde Afrique, notamment où le M23 est en train de conquérir des espaces dans le territoire de Walungu, au sud-ouest de la capitale régionale, Bukavu. "La seule certitude pour le moment, c’est qu’on est dans un enlisement diplomatique complet", résume Onesphore Sematumba, spécialiste de la RDC pour International Crisis Group. »
Parmi les points de tension, note encore le journal, outre la question de la libération des prisonniers, il y a celle du « rétablissement de l’autorité de l’État congolais (…) : pour Kinshasa, cela signifie que le M23 doit quitter Goma et Bukavu au plus vite. Mais le mouvement rebelle s’efforce au contraire de reconstruire ce qu’il appelle un "État" dans les "territoires libérés". »
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Le Kenya jette un pavé dans la mareD’autant, complète Le Pays au Burkina, que « dans cette guerre sans fin qui ne dit pas encore son nom, certains pays donnent l’impression de pêcher en eaux troubles pour mieux tirer leurs marrons du brasier congolais. »
En effet, relève le quotidien ouagalais, « dans ce contexte particulièrement explosif, la nomination par le Kenya d’un consul à Goma, occupée par le M23/AFC, ne passe pas aux yeux des autorités de Kinshasa qui y voient une forme de légitimation de l’occupation de la ville par les rebelles. Une situation qui pourrait exacerber les tensions avec Kinshasa qui a toujours accusé Nairobi de parti pris pour Kigali, connue pour son soutien au M23. C’est donc le lieu d’appeler la médiation internationale à redoubler d’efforts, s’exclame Le Pays, en pesant de tout son poids pour que les uns et les autres reviennent à de meilleurs sentiments et tiennent leurs engagements, pour donner une chance à la paix, afin de ne pas prolonger inutilement les souffrances des populations. »
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