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Or
Le principal opposant, l’ancien Premier ministre, Succès Masra, a donc été condamné samedi à vingt ans de prison ferme et à une amende d’un milliard de FCFA. Il a été reconnu coupable de « diffusion de message à caractère haineux et xénophobe » et de « complicité de meurtre » dans le cadre du drame de Mandakao où 42 personnes ont été tuées en mai dans un conflit intercommunautaire. Succès Masra ne reconnait aucun des faits qui lui sont reprochés et parle de « machination politique ».
« Le procès, qui s’est étalé sur plusieurs semaines à N’Djamena, a suscité un fort intérêt médiatique, relève prudemment le site Tchad Infos, tant au niveau national qu’international. Les débats, souvent intenses, ont opposé les arguments de l’accusation et ceux de la défense. Le ministère public a notamment produit des éléments matériels, dont des communications interceptées, pour démontrer la complicité du Dr Masra dans le conflit, affirme Tchad Info. Économiste de formation, rappelle le site, ancien fonctionnaire de la Banque africaine de développement et Premier ministre en 2024, Succès Masra s’est imposé ces dernières années comme l’une des voix majeures de l’opposition. Son discours, axé sur la justice sociale, la gouvernance transparente et le renouvellement de la classe politique, lui a valu un important soutien, notamment parmi la jeunesse ».
À lire aussiTchad: l'ex-Premier ministre et opposant Succès Masra condamné à 20 ans de prison ferme
Dérive autoritaire ?Pour l’opposition, ce procès est purement « politique », relève pour sa part le site Tachad : les soutiens politiques de Succès Masra dénoncent en effet une « dérive autoritaire du président Mahamat Idriss Déby », et « affirment que la justice est “aux ordres“ et que le pouvoir utilise un vernis démocratique pour rassurer ses partenaires internationaux tout en reproduisant les méthodes de l’ancienne police politique. Les critiques accusent également le gouvernement de consacrer ses ressources au renforcement de l’appareil sécuritaire et au contrôle des richesses nationales (…). Et elles avertissent que, comme dans d’autres pays, aucun dirigeant n’est à l’abri d’un soulèvement populaire, citant les chutes de Mobutu Sese Seko, Omar el-Béchir ou encore Ben Ali ».
Sur les traces de son père ?Hors des frontières tchadiennes, la presse ne prend pas de gants…
« Mahamat sur les traces d’Idriss Déby », s’exclame Ledjely en Guinée. « Avant Mahamat l’actuel président, son père, Idriss Déby, avait déjà fait preuve d’une grande habileté pour neutraliser ses opposants, soit en les forçant à se rallier à lui, soit en les broyant via son système répressif. Yorongar Ngarledji, Lol Mahamat Choua, Saleh Kebzabo et Wadel Abdelkader Kamougué ont tous subi les affres du régime d’Idriss Déby. Quant à Ibni Oumar Mahamat Saleh, il a manifestement payé de sa vie son opposition. Officiellement porté disparu depuis la nuit du 2 au 3 février 2008, alors qu’une rébellion menaçait le Palais Rose, des sources affirment qu’il serait mort de ses blessures dans les geôles tchadiennes. Rien de nouveau donc sous le soleil tchadien, soupire encore Ledjely : le fils marche fidèlement sur les traces du père. Succès Masra vient allonger la liste des opposants ayant payé un lourd tribut à leur engagement ».
« L’alternance n’est pas pour demain… »« Triste sort pour un jeune loup aux dents longues », renchérit Le Pays au Burkina Faso : « Le scénario est des plus humiliants pour ce jeune économiste qui avait suscité tant d’espoir au sein de la jeunesse de son pays. En effet, tout porte à croire que le chef de file de l’opposition tchadienne a été utilisé par le régime militaire de Déby-fils qui, après s’être servi de lui, l’a ensuite jeté tel un citron pressé. (…) Avec cette condamnation, c’est l’opposition tchadienne qui se trouve désormais décapitée et affaiblie, pointe encore Le Pays. En effet, après avoir perdu Yaya Dillo, passé de vie à trépas en février 2024, dans des circonstances pour le moins suspectes, elle perd un autre poids-lourd. C’est dire si l’alternance n’est pas pour demain au Tchad ».
Hier dimanche, c’était le 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Tchad… Et à cette occasion, note le site Tachad, le président Mahamat Idriss Déby « a prononcé un discours empreint d’hommage aux pionniers, de bilan et de perspectives pour la nation. Depuis le Palais Toumaï, il a salué la mémoire des pères fondateurs et réaffirmé l’importance du vivre-ensemble comme socle de la cohésion nationale. (…) Clôturant son message, il a invité ses compatriotes à célébrer non seulement l’indépendance nationale, mais aussi leur liberté individuelle ».
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Le principal opposant, l’ancien Premier ministre, Succès Masra, a donc été condamné samedi à vingt ans de prison ferme et à une amende d’un milliard de FCFA. Il a été reconnu coupable de « diffusion de message à caractère haineux et xénophobe » et de « complicité de meurtre » dans le cadre du drame de Mandakao où 42 personnes ont été tuées en mai dans un conflit intercommunautaire. Succès Masra ne reconnait aucun des faits qui lui sont reprochés et parle de « machination politique ».
« Le procès, qui s’est étalé sur plusieurs semaines à N’Djamena, a suscité un fort intérêt médiatique, relève prudemment le site Tchad Infos, tant au niveau national qu’international. Les débats, souvent intenses, ont opposé les arguments de l’accusation et ceux de la défense. Le ministère public a notamment produit des éléments matériels, dont des communications interceptées, pour démontrer la complicité du Dr Masra dans le conflit, affirme Tchad Info. Économiste de formation, rappelle le site, ancien fonctionnaire de la Banque africaine de développement et Premier ministre en 2024, Succès Masra s’est imposé ces dernières années comme l’une des voix majeures de l’opposition. Son discours, axé sur la justice sociale, la gouvernance transparente et le renouvellement de la classe politique, lui a valu un important soutien, notamment parmi la jeunesse ».
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Sur les traces de son père ?Hors des frontières tchadiennes, la presse ne prend pas de gants…
« Mahamat sur les traces d’Idriss Déby », s’exclame Ledjely en Guinée. « Avant Mahamat l’actuel président, son père, Idriss Déby, avait déjà fait preuve d’une grande habileté pour neutraliser ses opposants, soit en les forçant à se rallier à lui, soit en les broyant via son système répressif. Yorongar Ngarledji, Lol Mahamat Choua, Saleh Kebzabo et Wadel Abdelkader Kamougué ont tous subi les affres du régime d’Idriss Déby. Quant à Ibni Oumar Mahamat Saleh, il a manifestement payé de sa vie son opposition. Officiellement porté disparu depuis la nuit du 2 au 3 février 2008, alors qu’une rébellion menaçait le Palais Rose, des sources affirment qu’il serait mort de ses blessures dans les geôles tchadiennes. Rien de nouveau donc sous le soleil tchadien, soupire encore Ledjely : le fils marche fidèlement sur les traces du père. Succès Masra vient allonger la liste des opposants ayant payé un lourd tribut à leur engagement ».
« L’alternance n’est pas pour demain… »« Triste sort pour un jeune loup aux dents longues », renchérit Le Pays au Burkina Faso : « Le scénario est des plus humiliants pour ce jeune économiste qui avait suscité tant d’espoir au sein de la jeunesse de son pays. En effet, tout porte à croire que le chef de file de l’opposition tchadienne a été utilisé par le régime militaire de Déby-fils qui, après s’être servi de lui, l’a ensuite jeté tel un citron pressé. (…) Avec cette condamnation, c’est l’opposition tchadienne qui se trouve désormais décapitée et affaiblie, pointe encore Le Pays. En effet, après avoir perdu Yaya Dillo, passé de vie à trépas en février 2024, dans des circonstances pour le moins suspectes, elle perd un autre poids-lourd. C’est dire si l’alternance n’est pas pour demain au Tchad ».
Hier dimanche, c’était le 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Tchad… Et à cette occasion, note le site Tachad, le président Mahamat Idriss Déby « a prononcé un discours empreint d’hommage aux pionniers, de bilan et de perspectives pour la nation. Depuis le Palais Toumaï, il a salué la mémoire des pères fondateurs et réaffirmé l’importance du vivre-ensemble comme socle de la cohésion nationale. (…) Clôturant son message, il a invité ses compatriotes à célébrer non seulement l’indépendance nationale, mais aussi leur liberté individuelle ».
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