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La production de blé en Chine, premier producteur mondial, pourrait chuter de près de 5% cette année, pour atteindre 133 à 135 millions de tonnes, soit son plus bas niveau depuis 2018. Cette baisse, qui fait suite à un record de 140 millions de tonnes l'année dernière, est, dans le contexte géopolitique actuel, notable, même si elle n'est pas encore catastrophique.
De notre correspondante à Pékin
Sur le terrain, les dégâts sont bien visibles : des températures extrêmes et une sécheresse inédite, notamment dans les provinces agricoles clés du Henan et du Shaanxi. Des cultivateurs affirment qu’ils n’obtiendront que la moitié de leur rendement habituel. Le sol est craquelé, le blé parfois brûlé avant même d’avoir pu mûrir et dans certains villages, les moissonneuses soulèvent plus de poussière que de grains.
Sécheresse inéditeCette sécheresse, la pire que certains paysans disent avoir connue en vingt ans, arrive deux ans seulement après des inondations dévastatrices qui avaient déjà affecté la production nationale. Un contraste brutal, symptôme des effets du changement climatique qui bouleversent la régularité des cycles agricoles.
Officiellement, les prévisions de récolte restent optimistes — autour de 140 millions de tonnes — mais sur le terrain, les pertes sont réelles, notamment dans les zones mal irriguées. Dans certaines exploitations, les rendements ont chuté de 40 à 50%. Pour l’instant, les stocks sont jugés suffisants et la demande intérieure reste modérée, ce qui limite l’urgence d’augmenter les importations. Mais Pékin pourrait devoir revoir sa stratégie si la situation empire.
Guerre commercialeLa Chine tente de protéger ses approvisionnements agricoles contre l'intensification des risques géopolitiques, en particulier les hostilités commerciales non résolues avec les États-Unis, l'un des principaux exportateurs mondiaux.
Pékin a imposé en mars une taxe de 15% sur le blé américain, à un moment où la demande d'importation était faible. Au cours des quatre premiers mois de l'année, les achats à l'étranger ont atteint leur plus bas niveau en sept ans, avec un peu plus d'un million de tonnes.
Face à cette nouvelle alerte climatique, la Chine est confrontée à une réalité implacable : pour garantir sa sécurité alimentaire, elle va devoir investir davantage dans des variétés plus résistantes à la chaleur, dans des infrastructures agricoles modernes, et surtout, soutenir ses petits agriculteurs, de plus en plus vulnérables.
À lire aussiLa Chine limite drastiquement ses importations de blé et de gaz américain
By RFI5
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La production de blé en Chine, premier producteur mondial, pourrait chuter de près de 5% cette année, pour atteindre 133 à 135 millions de tonnes, soit son plus bas niveau depuis 2018. Cette baisse, qui fait suite à un record de 140 millions de tonnes l'année dernière, est, dans le contexte géopolitique actuel, notable, même si elle n'est pas encore catastrophique.
De notre correspondante à Pékin
Sur le terrain, les dégâts sont bien visibles : des températures extrêmes et une sécheresse inédite, notamment dans les provinces agricoles clés du Henan et du Shaanxi. Des cultivateurs affirment qu’ils n’obtiendront que la moitié de leur rendement habituel. Le sol est craquelé, le blé parfois brûlé avant même d’avoir pu mûrir et dans certains villages, les moissonneuses soulèvent plus de poussière que de grains.
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Officiellement, les prévisions de récolte restent optimistes — autour de 140 millions de tonnes — mais sur le terrain, les pertes sont réelles, notamment dans les zones mal irriguées. Dans certaines exploitations, les rendements ont chuté de 40 à 50%. Pour l’instant, les stocks sont jugés suffisants et la demande intérieure reste modérée, ce qui limite l’urgence d’augmenter les importations. Mais Pékin pourrait devoir revoir sa stratégie si la situation empire.
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Face à cette nouvelle alerte climatique, la Chine est confrontée à une réalité implacable : pour garantir sa sécurité alimentaire, elle va devoir investir davantage dans des variétés plus résistantes à la chaleur, dans des infrastructures agricoles modernes, et surtout, soutenir ses petits agriculteurs, de plus en plus vulnérables.
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