Le 20 janvier 2025, Donald Trump redeviendra président des États-Unis. Parmi ses nombreuses promesses de campagne, il y a celle de libérer la production énergétique américaine, notamment en matière d’énergies fossiles.

« Drill, baby, drill » (« Fore, bébé, fore ») : c'était l'un des messages centraux de Donald Trump pendant sa campagne électorale. C'est même pour cela qu'il avait déclaré vouloir être « un dictateur le premier jour » de son mandat. « Seulement le premier jour », avait-il ajouté avant que cette partie soit oubliée par ses adversaires politiques. Sa promesse, c'est de libérer les énergies fossiles, l'or sous les pieds des Américains, pour faire de son pays une puissance dominante sur les marchés de l'énergie. Et il compte donc le faire dès le premier jour. 

Le gaz de Pennsylvanie plébiscité

Des décrets dans ce sens sont en préparation. Il l'a dit lors de sa première conférence de presse. On peut s'attendre par exemple à ce qu'il soit rapidement mis fin au gel des permis d'exploitation gaziers et de construction de terminaux gaziers décrétés sous Joe Biden. Le gaz, et notamment le gaz de schiste, a été au centre de la campagne républicaine en Pennsylvanie, État qui en produit beaucoup. Plus précisément, la Pennsylvanie produit un quart de la production américaine. C'est aussi un des États-clés qui ont fait basculer le résultat de l'élection présidentielle.

À lire aussiÉtats-Unis: naissance d'un nouveau géant du pétrole et du gaz

Du « charbon propre » pour plaire à la Virginie-Occidentale

Mais dans les plans de Donald Trump, il n'y a pas que le gaz. Il y a aussi le charbon. Le président élu parle de « clean coal » (« charbon propre »). Cela ne fait pas référence à la matière première elle-même, mais plutôt à la façon de l'exploiter, censée réduire la pollution. C'est encore un clin d'œil politique, notamment aux électeurs de Virginie-Occidentale, qui en produit beaucoup. « Clean coal » renvoie principalement à des éléments de communication du secteur.

À lire aussiEtats-Unis: le charbon, une industrie en déclin

Le secteur des énergies fossiles a soutenu fortement Donald Trump. Au début de la campagne, lors d'une réunion à sa résidence de Mar-a-Lago, il avait promis, moyennant un milliard de dollars de financement, de supprimer toutes les restrictions de l'administration Biden. Il n'est donc pas étonnant qu'il ait choisi son futur secrétaire à l'énergie, Chris Wright, industriel dans le pétrole de schiste, parmi ses généreux donateurs.

À lire aussiFaillite de Chesapeake, le pionnier des gaz et pétrole de schiste aux États-Unis