Alors que certains semblent aux sirènes du populisme avec des élections révélatrices en Slovaquie, cette semaine, et sans doute bientôt en Pologne, Charles Michel estime qu’« il faut reconnaitre les gouvernements démocratiquement élus ». Mais les 27 restent et vont rester unis sur l’Ukraine, selon lui, « comme on le voit en Hongrie qui, malgré la rhétorique de Viktor Orban, vote pour 11 vagues de sanctions ». Il souhaite avancer sur l’élargissement et qu’on se tienne prêt côté européen et ukrainien, pour la date de 2030 : « On a trop procrastiné à propos de l’ouverture du club européen ».

En cette semaine d'Assemblée générale de l’ONU à New York, le chef de la Diplomatie de l'Union européenne, le Haut-représentant Josep Borrell développe sa vision de la marche du monde. Une réunion dominée par la guerre contre l'Ukraine et l'émergence d'un nouveau monde.

Pascal Lamy nous livre son diagnostic sur l’état économique du monde et ses inquiétudes face à la situation internationale. Selon lui, la guerre en Ukraine est une épreuve cruciale pour l’Europe, car l’Otan et les Américains mènent la danse au plan militaire. « Seront-ils les vainqueurs si l’Ukraine gagne -comme on le souhaite - quelle sera la place de l’Europe et qui sera à la table des négociations ? », s’interroge-t-il.

Notre invitée cette semaine est Elisa Ferreira, la Commissaire européenne en charge de la Cohésion et des Réformes : elle juge le budget de l’Union trop restreint pour faire face aux crises et nécessitant des ressources propres nouvelles, annonce aux Français sa volonté de pouvoir verser les fonds de cohésion aux grandes entreprises.

Après un revers aux élections régionales du 28 mai 2023, le gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sanchez a convoqué des élections législatives anticipées pour le 23 juillet : or, le pays s'apprête à prendre la présidence tournante du Conseil de l’UE le 1er juillet ! Alors, conflit de calendrier ?

En cette semaine où les combats font rage en Ukraine autour de Bakhmout et de la région de Belgorod, l’Union européenne met en route le 11ème train de sanctions contre Moscou. Nathalie Loiseau, présidente de la sous-Commission défense au Parlement européen, eurodéputée Renew réagit: « C’est une guerre longue et difficile, dont l’issue beaucoup dépend de nous. »

Oliver Röpke est le président du Comité économique et social européen (CESE). Cet Autrichien a été l'une des figures de la Confédération des syndicats dans son pays, toujours partisan du dialogue social institutionnalisé. Il juge l'état moral et social des Européens : « On connaît maintenant la notion de crises multiples et c’est un stress test pour toute l’Europe : c’est aussi une chance pour l’Europe de montrer qu’elle offre des solutions pour le futur ».

La Bulgarie traverse une crise politique, avec un 5ème scrutin en 2 ans, qui a vu l'émergence du parti russophile « Renaissance » de Kostadin Kostadinov. Le parti « GERB » de Boïko Borissov est arrivé en première position, sans majorité absolue, juste devant le parti « Nous continuons le changement » du Premier ministre sortant Kiril Petkov.

Cette semaine, notre grand invité est Raphaël Glucksmann, député européen, Socialistes et Démocrates, président de la Commission spéciale sur l’ingérence étrangère. Il vient de sortir un ouvrage « La Grande confrontation » (Allary), répertoriant les erreurs et compromissions des Européens face au régime de Vladimir Poutine.

Cette semaine, notre grand invité est Maros Sefcovic, vice-président slovaque de la Commission européenne, « nous, pays voisins de l’Ukraine, devons dialoguer, y compris avec Orban ». Il revient sur l’accord de Windsor avec le Royaume-Uni : « on a eu deux ans de tension mais avec le nouvelle équipe de Richi Sunak, tout était absolument différent : mes  relations avec les Ministres des Affaires étrangères britannique et celui responsable de l’Irlande du Nord était magnifique ».