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Le dirigeant russe Vladimir Poutine se rend ce jeudi 16 mai en Chine à l'invitation du président Xi Jinping, alors que les deux pays cherchent à renforcer leur partenariat commercial. Un partenariat qui n'est cependant pas sans aléas, pour preuve : l'aluminium russe est en perte de vitesse en Chine et cela depuis les sanctions imposées le mois dernier aux métaux de base russes par les principales bourses britanniques et américaines.
Depuis que ces sanctions sont en place, les prix de l'aluminium flambent et les Chinois rechignent à poursuivre les importations en provenance de Russie, la Chine est pourtant le premier consommateur d'aluminium au monde.
Depuis le début de la guerre en Ukraine et des sanctions occidentales, la Russie avait trouvé, grâce à son allié chinois, la solution de repli pour ses produits de base mais le vent commence donc à tourner. Jusqu'à présent, les importateurs chinois y trouvaient aussi leur compte : ils ont pu bénéficier de réductions intéressantes sur les principales matières premières russes, en payant dans leur monnaie, le yuan, pour contourner le dollar.
Cela a permis au commerce de l'aluminium d'exploser : le principal producteur russe d'aluminium Rusal a généré 23% de ses revenus en Chine l'année dernière contre seulement 8% en 2022, note Bloomberg. Rusal a également pris une participation de 30% dans une usine d'alumine chinoise pour combler un déficit d'approvisionnement.
Les chinois réticents à payer le prix fortMais la fenêtre semble se refermer pour le commerce de métaux entre les deux pays, Rusal craint un impact négatif sur 36% de ses ventes d'aluminium, toujours selon l'agence de presse britannique. Les prix mondiaux sont devenus trop chers et les acheteurs chinois sont réticents à payer le prix fort alors que leur marché local de l'aluminium reste abordable. À cela s'ajoute le ralentissement de l'économie chinoise qui a pesé sur la demande de métaux au niveau mondial.
Pour Moscou, les sanctions américaines et britanniques sur le commerce de l'aluminium, du cuivre et du nickel russe pourraient donc avoir un réel impact. Jusqu'à présent, le pays avait trouvé un moyen d'échapper à l'effondrement de son économie grâce à l'aide de son allié stratégique chinois. Si Pékin manque à l'appel, la Russie pourrait bien cette fois-ci souffrir d'un véritable manque à gagner pour financer sa guerre en Ukraine.
Car son château de cartes financier repose en très grande partie sur les prix des matières premières dont regorge le pays et dont la Russie tire le principal de ses revenus. Il s'agit bien entendu de ses hydrocarbures, de son gaz et de son pétrole, mais aussi de ses métaux.
By RFI5
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Le dirigeant russe Vladimir Poutine se rend ce jeudi 16 mai en Chine à l'invitation du président Xi Jinping, alors que les deux pays cherchent à renforcer leur partenariat commercial. Un partenariat qui n'est cependant pas sans aléas, pour preuve : l'aluminium russe est en perte de vitesse en Chine et cela depuis les sanctions imposées le mois dernier aux métaux de base russes par les principales bourses britanniques et américaines.
Depuis que ces sanctions sont en place, les prix de l'aluminium flambent et les Chinois rechignent à poursuivre les importations en provenance de Russie, la Chine est pourtant le premier consommateur d'aluminium au monde.
Depuis le début de la guerre en Ukraine et des sanctions occidentales, la Russie avait trouvé, grâce à son allié chinois, la solution de repli pour ses produits de base mais le vent commence donc à tourner. Jusqu'à présent, les importateurs chinois y trouvaient aussi leur compte : ils ont pu bénéficier de réductions intéressantes sur les principales matières premières russes, en payant dans leur monnaie, le yuan, pour contourner le dollar.
Cela a permis au commerce de l'aluminium d'exploser : le principal producteur russe d'aluminium Rusal a généré 23% de ses revenus en Chine l'année dernière contre seulement 8% en 2022, note Bloomberg. Rusal a également pris une participation de 30% dans une usine d'alumine chinoise pour combler un déficit d'approvisionnement.
Les chinois réticents à payer le prix fortMais la fenêtre semble se refermer pour le commerce de métaux entre les deux pays, Rusal craint un impact négatif sur 36% de ses ventes d'aluminium, toujours selon l'agence de presse britannique. Les prix mondiaux sont devenus trop chers et les acheteurs chinois sont réticents à payer le prix fort alors que leur marché local de l'aluminium reste abordable. À cela s'ajoute le ralentissement de l'économie chinoise qui a pesé sur la demande de métaux au niveau mondial.
Pour Moscou, les sanctions américaines et britanniques sur le commerce de l'aluminium, du cuivre et du nickel russe pourraient donc avoir un réel impact. Jusqu'à présent, le pays avait trouvé un moyen d'échapper à l'effondrement de son économie grâce à l'aide de son allié stratégique chinois. Si Pékin manque à l'appel, la Russie pourrait bien cette fois-ci souffrir d'un véritable manque à gagner pour financer sa guerre en Ukraine.
Car son château de cartes financier repose en très grande partie sur les prix des matières premières dont regorge le pays et dont la Russie tire le principal de ses revenus. Il s'agit bien entendu de ses hydrocarbures, de son gaz et de son pétrole, mais aussi de ses métaux.

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