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L'Argentine pourrait voir sa production agricole augmenter de 60 % cette année, après une année 2023 marquée par une sècheresse dévastatrice. Les stocks sont pleins et pourraient le rester encore plusieurs mois, car les agriculteurs préfèrent attendre de meilleures conditions pour vendre.
Une production de soja qui pourrait plus que doubler, +32 % de maïs et +40 % de blé, selon des données encore provisoires de la Bourse des céréales de Rosario. Sauf catastrophe météo, c'est une année faste qui s'annonce pour l'Argentine. Mais il faudra patienter pour que cette production, attendue à 131 millions de tonnes -contre 82 millions de tonnes l'année dernière- se traduise en manne financière. Car les paysans ont fait leur choix : ils préfèrent pour l'instant remplir leurs immenses silos. Car vendre aujourd'hui ne leur rapporte pas assez.
Dans l'attente de signaux du gouvernementSept mois après l'élection de Javier Milei le monde agricole est toujours dans l'attente de mesures gouvernementales plus favorables. À commencer par une levée des taxes à l'exportation.
Au début du mois, le président a réaffirmé son intention de les baisser, mais pas avant que « l'excédent budgétaire commence à être important » et pas avant que « l'économie commence à repartir » : autant dire, dans plusieurs mois. Au premier trimestre, l'économie argentine s'est contractée de plus de 5 %.
Les agriculteurs attendent toujours également une nouvelle politique en matière de taux de change. Il en existe plusieurs dans le pays, et notamment un taux réservé aux exportations, mais qui ne satisfait pas le monde agricole.
Javier Milei avait promis de rendre le système moins opaque. On parlait même avant son élection de la mise en place d'un taux unifié : Il n'y a eu aucune évolution majeure sur le sujet ces derniers mois.
La question des stocks : « un serpent de mer »Selon la Bourse des céréales de Rosario, plus de 35 millions de tonnes de grains seraient actuellement entreposées et prêtes à être exportées. Ce qui équivaut à 10 milliards de dollars.
« La question des stocks est un serpent de mer » rappelle Olivier Antoine, expert des questions d'agriculture et d'alimentation en Amérique latine. Cela fait 20 ans que les producteurs de soja argentins sont lassés de payer des taxes à l'exportation, explique-t-il, et qu'ils utilisent les stocks comme arme financière pour obtenir des dévaluations du peso.
By RFI5
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L'Argentine pourrait voir sa production agricole augmenter de 60 % cette année, après une année 2023 marquée par une sècheresse dévastatrice. Les stocks sont pleins et pourraient le rester encore plusieurs mois, car les agriculteurs préfèrent attendre de meilleures conditions pour vendre.
Une production de soja qui pourrait plus que doubler, +32 % de maïs et +40 % de blé, selon des données encore provisoires de la Bourse des céréales de Rosario. Sauf catastrophe météo, c'est une année faste qui s'annonce pour l'Argentine. Mais il faudra patienter pour que cette production, attendue à 131 millions de tonnes -contre 82 millions de tonnes l'année dernière- se traduise en manne financière. Car les paysans ont fait leur choix : ils préfèrent pour l'instant remplir leurs immenses silos. Car vendre aujourd'hui ne leur rapporte pas assez.
Dans l'attente de signaux du gouvernementSept mois après l'élection de Javier Milei le monde agricole est toujours dans l'attente de mesures gouvernementales plus favorables. À commencer par une levée des taxes à l'exportation.
Au début du mois, le président a réaffirmé son intention de les baisser, mais pas avant que « l'excédent budgétaire commence à être important » et pas avant que « l'économie commence à repartir » : autant dire, dans plusieurs mois. Au premier trimestre, l'économie argentine s'est contractée de plus de 5 %.
Les agriculteurs attendent toujours également une nouvelle politique en matière de taux de change. Il en existe plusieurs dans le pays, et notamment un taux réservé aux exportations, mais qui ne satisfait pas le monde agricole.
Javier Milei avait promis de rendre le système moins opaque. On parlait même avant son élection de la mise en place d'un taux unifié : Il n'y a eu aucune évolution majeure sur le sujet ces derniers mois.
La question des stocks : « un serpent de mer »Selon la Bourse des céréales de Rosario, plus de 35 millions de tonnes de grains seraient actuellement entreposées et prêtes à être exportées. Ce qui équivaut à 10 milliards de dollars.
« La question des stocks est un serpent de mer » rappelle Olivier Antoine, expert des questions d'agriculture et d'alimentation en Amérique latine. Cela fait 20 ans que les producteurs de soja argentins sont lassés de payer des taxes à l'exportation, explique-t-il, et qu'ils utilisent les stocks comme arme financière pour obtenir des dévaluations du peso.

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