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Malgré le conflit et la fin du corridor céréalier en mer Noire il y a un an, l’Ukraine devrait réussir cette année à remplir ses objectifs d’exportation de céréales. Les prévisions pour l’année prochaine sont en revanche moins réjouissantes.
La campagne céréalière qui se termine a tenu ses promesses : les exportations d’Ukraine sont supérieures de plus de 3% à celles de l’année dernière – soit plus de 49 millions de tonnes, selon UkrAgroConsult – et même plus élevées que la moyenne quinquennale. La seconde moitié de la campagne a sauvé la première, plus morose, grâce à un rythme d’exportation qui s’est emballé : deux millions de tonnes de céréales exportées en septembre, mais plus de cinq millions de tonnes en décembre.
Ces bons résultats, ont profité au maïs, la céréale phare du pays : plus de 28 millions de tonnes de grains jaunes ont quitté le pays depuis l’été dernier, selon les derniers chiffres officiels arrêtés au 17 juin, soit plus que l’objectif initial. Les volumes de blé partis à l’international ont eux augmenté de 10%, pour atteindre 18 millions de tonnes.
Selon les chiffres du ministère américain de l'Agriculture, les autres grains affichent aussi de bons résultats : les quantités d’orge exportées ont bondi de 22% et celles de seigle ont été multipliées par dix.
Un corridor alternatif qui fait ses preuvesLe succès de cette campagne d'exportation repose sur le corridor mis en place par l’Ukraine depuis un an, date à laquelle la Russie a décidé de ne pas reconduire l’accord sur les exportations de céréales qui avait été trouvé sous l’égide de l’ONU, Black Sea Grain Initiative.
Depuis des mois, Kiev concentre son trafic maritime dans la partie ouest de la mer Noire, pour assurer ses liaisons avec le détroit du Bosphore. Le pays bénéficie aussi de l’augmentation des capacités de transbordement du port de Constanta en Roumanie.
Ces performances n'auraient sans doute pas été les mêmes sans la baisse également des attaques sur les infrastructures céréalières ukrainiennes situées dans les ports.
Sombres perspectives pour l'année prochaineLa guerre pourrait cependant à nouveau peser sur la prochaine campagne. Selon UkrAgroConsult, la production de maïs pourrait baisser de quatre millions de tonnes, ce qui entraînerait potentiellement une baisse de six millions de tonnes des exportations. La récolte de blé pourrait diminuer d’un million de tonnes, soit une baisse des exportations de 2,5 millions de tonnes.
Ces bilans qui ne sont encore que prévisionnels sont dus à une combinaison de facteurs. Marc Zribi, chef de l’Unité Grains et Sucre de FranceAgriMer, évoque notamment un manque de main d’œuvre agricole, les dégâts causés sur les champs et les volumes de grains que la Russie s’est appropriée dans les régions occupées.
À lire aussiLe blé russe, point «d’attention» des marchés céréaliers
By RFI5
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Malgré le conflit et la fin du corridor céréalier en mer Noire il y a un an, l’Ukraine devrait réussir cette année à remplir ses objectifs d’exportation de céréales. Les prévisions pour l’année prochaine sont en revanche moins réjouissantes.
La campagne céréalière qui se termine a tenu ses promesses : les exportations d’Ukraine sont supérieures de plus de 3% à celles de l’année dernière – soit plus de 49 millions de tonnes, selon UkrAgroConsult – et même plus élevées que la moyenne quinquennale. La seconde moitié de la campagne a sauvé la première, plus morose, grâce à un rythme d’exportation qui s’est emballé : deux millions de tonnes de céréales exportées en septembre, mais plus de cinq millions de tonnes en décembre.
Ces bons résultats, ont profité au maïs, la céréale phare du pays : plus de 28 millions de tonnes de grains jaunes ont quitté le pays depuis l’été dernier, selon les derniers chiffres officiels arrêtés au 17 juin, soit plus que l’objectif initial. Les volumes de blé partis à l’international ont eux augmenté de 10%, pour atteindre 18 millions de tonnes.
Selon les chiffres du ministère américain de l'Agriculture, les autres grains affichent aussi de bons résultats : les quantités d’orge exportées ont bondi de 22% et celles de seigle ont été multipliées par dix.
Un corridor alternatif qui fait ses preuvesLe succès de cette campagne d'exportation repose sur le corridor mis en place par l’Ukraine depuis un an, date à laquelle la Russie a décidé de ne pas reconduire l’accord sur les exportations de céréales qui avait été trouvé sous l’égide de l’ONU, Black Sea Grain Initiative.
Depuis des mois, Kiev concentre son trafic maritime dans la partie ouest de la mer Noire, pour assurer ses liaisons avec le détroit du Bosphore. Le pays bénéficie aussi de l’augmentation des capacités de transbordement du port de Constanta en Roumanie.
Ces performances n'auraient sans doute pas été les mêmes sans la baisse également des attaques sur les infrastructures céréalières ukrainiennes situées dans les ports.
Sombres perspectives pour l'année prochaineLa guerre pourrait cependant à nouveau peser sur la prochaine campagne. Selon UkrAgroConsult, la production de maïs pourrait baisser de quatre millions de tonnes, ce qui entraînerait potentiellement une baisse de six millions de tonnes des exportations. La récolte de blé pourrait diminuer d’un million de tonnes, soit une baisse des exportations de 2,5 millions de tonnes.
Ces bilans qui ne sont encore que prévisionnels sont dus à une combinaison de facteurs. Marc Zribi, chef de l’Unité Grains et Sucre de FranceAgriMer, évoque notamment un manque de main d’œuvre agricole, les dégâts causés sur les champs et les volumes de grains que la Russie s’est appropriée dans les régions occupées.
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