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Au Ghana, la production d'agrumes est aussi importante que celle de cacao, en volume, mais plus de la moitié n'est pas commercialisée. Les autorités veulent pourtant faire de l'industrie des agrumes un pilier économique majeur.
Le secteur des agrumes est une des priorités agricoles affichées par les autorités ghanéennes. Le potentiel est immense : le Ghana est le deuxième producteur d'oranges du continent, après l'Afrique du Sud. Les fruits du pays sont majoritairement transformés en jus : ils ne peuvent pas s'exporter frais sur le marché international en raison de leur couleur trop verte et trop pâle, pour des raisons climatiques.
Le secteur souffre cependant de problèmes de financement, et en 2024, 40% de la production ghanéenne n'a finalement pas pu être valorisée économiquement. Une partie a été vendue à perte, ou gaspillée, selon l'Association nationale des producteurs d'oranges (OGA).
Un secteur qui peine à se financerIl manque à la filière un fonds de roulement qui permettraient soit aux producteurs de patienter avant d'être payés par l'industrie qui transforme les oranges en jus, soit aux industriels d'avancer l'argent aux producteurs en attendant d'être eux-mêmes payés par les importateurs.
Le processus de commercialisation est en effet trop long à supporter sans trésorerie : il faut compter entre 45 à 60 jours entre l'achat au producteur, la fabrication du jus, l'exportation et la réception du paiement. Le gouvernement a été appelé à la rescousse et a promis de trouver un mécanisme financier de soutien.
Défi sanitaireL'autre menace qui pèse sur la filière prend la forme d'un insecte, vecteur d'une maladie : le greening, qu'on appelle aussi la maladie du dragon jaune. Le psylle asiatique, qui transmet la forme la plus agressive de la maladie, a été détecté en 2023 au Ghana, explique Éric Imbert, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). C'est une mauvaise nouvelle, car il ne faut généralement pas attendre longtemps après son apparition pour que la maladie se propage.
Pour lutter rapidement, il faut des agriculteurs mobilisés. Et selon l'Association des producteurs d'oranges, c'est justement un point aussi qui est préoccupant, car les difficultés du secteur n'incitent pas les jeunes à prendre la relève dans les vergers.
By RFI5
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Au Ghana, la production d'agrumes est aussi importante que celle de cacao, en volume, mais plus de la moitié n'est pas commercialisée. Les autorités veulent pourtant faire de l'industrie des agrumes un pilier économique majeur.
Le secteur des agrumes est une des priorités agricoles affichées par les autorités ghanéennes. Le potentiel est immense : le Ghana est le deuxième producteur d'oranges du continent, après l'Afrique du Sud. Les fruits du pays sont majoritairement transformés en jus : ils ne peuvent pas s'exporter frais sur le marché international en raison de leur couleur trop verte et trop pâle, pour des raisons climatiques.
Le secteur souffre cependant de problèmes de financement, et en 2024, 40% de la production ghanéenne n'a finalement pas pu être valorisée économiquement. Une partie a été vendue à perte, ou gaspillée, selon l'Association nationale des producteurs d'oranges (OGA).
Un secteur qui peine à se financerIl manque à la filière un fonds de roulement qui permettraient soit aux producteurs de patienter avant d'être payés par l'industrie qui transforme les oranges en jus, soit aux industriels d'avancer l'argent aux producteurs en attendant d'être eux-mêmes payés par les importateurs.
Le processus de commercialisation est en effet trop long à supporter sans trésorerie : il faut compter entre 45 à 60 jours entre l'achat au producteur, la fabrication du jus, l'exportation et la réception du paiement. Le gouvernement a été appelé à la rescousse et a promis de trouver un mécanisme financier de soutien.
Défi sanitaireL'autre menace qui pèse sur la filière prend la forme d'un insecte, vecteur d'une maladie : le greening, qu'on appelle aussi la maladie du dragon jaune. Le psylle asiatique, qui transmet la forme la plus agressive de la maladie, a été détecté en 2023 au Ghana, explique Éric Imbert, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). C'est une mauvaise nouvelle, car il ne faut généralement pas attendre longtemps après son apparition pour que la maladie se propage.
Pour lutter rapidement, il faut des agriculteurs mobilisés. Et selon l'Association des producteurs d'oranges, c'est justement un point aussi qui est préoccupant, car les difficultés du secteur n'incitent pas les jeunes à prendre la relève dans les vergers.

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