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Personne ne parle ouvertement d’échec ce matin dans la presse internationale. Excepté le journal le Monde, qui s’exclame : « Donald Trump échoue à arracher à Vladimir Poutine un cessez-le-feu en Ukraine (…) Incapable de contraindre son homologue russe, le président américain met la pression sur les Ukrainiens et les Européens dans le règlement du conflit ». Analyse partagée par le quotidien allemand die Welt : « Pas de cessez-le-feu après le sommet, Trump considère désormais Zelensky comme « responsable » de la conclusion d’un accord ».
Un constat qui ne rassure pas vraiment le Kyiv Post. Le journal ukrainien parle « d’un fragile espoir de paix » après « des discussions extrêmement productives », selon les termes de Donald Trump. « Bien que le ton de la Maison-Blanche ait été largement positif », poursuit le Kyiv Post, « l’absence d’accord final laisse la porte ouverte à une incertitude persistante, et la communauté internationale observera de près si « les très bonnes chances d’y parvenir », comme l’a dit Trump, « se traduisent par une résolution concrète dans les prochains jours ».
CCCPLa presse internationale souligne par ailleurs que la rencontre Trump-Poutine n'a pas manqué de symboles. Le journal le Parisien parle même « d’une guerre des symboles ». « Derrière ce sommet », nous dit le quotidien français, « s’est joué une bataille d’images et de récits : celle d’une Amérique qui veut réaffirmer sa suprématie militaire et d’une Russie qui refuse l’humiliation ». Le Parisien évoque notamment le sweat-shirt porté par le ministre russe des Affaires Etrangères Sergueï Lavrov avec l’inscription CCCP, autrement dit URSS. Un symbole qui en dit long sur l’état d’esprit du côté de la délégation russe.
À l’arrivée de Vladimir Poutine sur le tarmac de l’aéroport, le Parisien a également remarqué le « sourire conquérant de Trump », et celui « plus mesuré » de Poutine. « Les Russes », estime le Parisien, « veulent éviter toute image d’humiliation ». Le Wall Street Journal, de son côté, s’amuse de la démarche du président américain : « Trump a accueilli son homologue russe avec l’extravagance caractéristique de l’ancien showman : un tapis rouge, un survol militaire et une promenade dans la limousine présidentielle. Mais il est rentré à Washington sans grand résultat, malgré tout ce faste ».
Avantage PoutineEt de l’avis général, Poutine apparaît comme le vainqueur de cette rencontre avec Donald Trump. C’est notamment le point de vue du journal espagnol El Païs. « Poutine a obtenu ce qu’il attendait avant tout de cette rencontre : une photo avec le président américain, sur le sol américain, avec des avions et des soldats américains lui rendant hommage. Une démonstration faite au monde que le statut de paria international qu’il avait depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022, a disparu. Tout cela sans avoir à faire la moindre concession », analyse El Païs. L’agence de presse russe Ria Novosti, elle, ne cache pas sa satisfaction. Elle a choisi d’illustrer la rencontre Trump-Poutine avec l’image de 4 soldats portant le drapeau russe, se dirigeant vers un horizon où se lève le soleil. Avec ce titre éloquent : « Les négociations ont eu lieu, le résultat est en notre faveur, Kiev se dirige avec vers une capitulation ».
Voyou autocrateLe Moskovski Komsomolets souligne, lui, que Poutine a parlé avant Trump, lors de la conférence de presse, contrairement à l’usage qui veut que l’hôte américain s’exprime en premier. Le journal russe a également remarqué que lors de cette conférence de presse, Vladimir Poutine s’est exprimé nettement plus longtemps que son homologue Donald Trump, d'habitude très bavard. Côté américain, certains élus font la grimace. Le quotidien suisse le Temps cite ainsi les propos du démocrate Chuck Schumer. Le chef du groupe démocrate au Sénat reproche à Donald Trump « d’avoir déroulé le tapis rouge à un voyou autocrate ». « Au lieu de se tenir aux côtés de nos alliés » ajoute-t-il, « Trump a préféré rencontrer celui qui terrorise les Ukrainiens et le reste du monde depuis des années. Notre président a donné de la légitimité au président russe et n'a rien obtenu en retour ».
À lire aussiPas de cessez-le-feu ni d'accord en Alaska, Poutine est-il le grand gagnant du sommet?
By RFI4.2
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Personne ne parle ouvertement d’échec ce matin dans la presse internationale. Excepté le journal le Monde, qui s’exclame : « Donald Trump échoue à arracher à Vladimir Poutine un cessez-le-feu en Ukraine (…) Incapable de contraindre son homologue russe, le président américain met la pression sur les Ukrainiens et les Européens dans le règlement du conflit ». Analyse partagée par le quotidien allemand die Welt : « Pas de cessez-le-feu après le sommet, Trump considère désormais Zelensky comme « responsable » de la conclusion d’un accord ».
Un constat qui ne rassure pas vraiment le Kyiv Post. Le journal ukrainien parle « d’un fragile espoir de paix » après « des discussions extrêmement productives », selon les termes de Donald Trump. « Bien que le ton de la Maison-Blanche ait été largement positif », poursuit le Kyiv Post, « l’absence d’accord final laisse la porte ouverte à une incertitude persistante, et la communauté internationale observera de près si « les très bonnes chances d’y parvenir », comme l’a dit Trump, « se traduisent par une résolution concrète dans les prochains jours ».
CCCPLa presse internationale souligne par ailleurs que la rencontre Trump-Poutine n'a pas manqué de symboles. Le journal le Parisien parle même « d’une guerre des symboles ». « Derrière ce sommet », nous dit le quotidien français, « s’est joué une bataille d’images et de récits : celle d’une Amérique qui veut réaffirmer sa suprématie militaire et d’une Russie qui refuse l’humiliation ». Le Parisien évoque notamment le sweat-shirt porté par le ministre russe des Affaires Etrangères Sergueï Lavrov avec l’inscription CCCP, autrement dit URSS. Un symbole qui en dit long sur l’état d’esprit du côté de la délégation russe.
À l’arrivée de Vladimir Poutine sur le tarmac de l’aéroport, le Parisien a également remarqué le « sourire conquérant de Trump », et celui « plus mesuré » de Poutine. « Les Russes », estime le Parisien, « veulent éviter toute image d’humiliation ». Le Wall Street Journal, de son côté, s’amuse de la démarche du président américain : « Trump a accueilli son homologue russe avec l’extravagance caractéristique de l’ancien showman : un tapis rouge, un survol militaire et une promenade dans la limousine présidentielle. Mais il est rentré à Washington sans grand résultat, malgré tout ce faste ».
Avantage PoutineEt de l’avis général, Poutine apparaît comme le vainqueur de cette rencontre avec Donald Trump. C’est notamment le point de vue du journal espagnol El Païs. « Poutine a obtenu ce qu’il attendait avant tout de cette rencontre : une photo avec le président américain, sur le sol américain, avec des avions et des soldats américains lui rendant hommage. Une démonstration faite au monde que le statut de paria international qu’il avait depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022, a disparu. Tout cela sans avoir à faire la moindre concession », analyse El Païs. L’agence de presse russe Ria Novosti, elle, ne cache pas sa satisfaction. Elle a choisi d’illustrer la rencontre Trump-Poutine avec l’image de 4 soldats portant le drapeau russe, se dirigeant vers un horizon où se lève le soleil. Avec ce titre éloquent : « Les négociations ont eu lieu, le résultat est en notre faveur, Kiev se dirige avec vers une capitulation ».
Voyou autocrateLe Moskovski Komsomolets souligne, lui, que Poutine a parlé avant Trump, lors de la conférence de presse, contrairement à l’usage qui veut que l’hôte américain s’exprime en premier. Le journal russe a également remarqué que lors de cette conférence de presse, Vladimir Poutine s’est exprimé nettement plus longtemps que son homologue Donald Trump, d'habitude très bavard. Côté américain, certains élus font la grimace. Le quotidien suisse le Temps cite ainsi les propos du démocrate Chuck Schumer. Le chef du groupe démocrate au Sénat reproche à Donald Trump « d’avoir déroulé le tapis rouge à un voyou autocrate ». « Au lieu de se tenir aux côtés de nos alliés » ajoute-t-il, « Trump a préféré rencontrer celui qui terrorise les Ukrainiens et le reste du monde depuis des années. Notre président a donné de la légitimité au président russe et n'a rien obtenu en retour ».
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