Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)
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By RFI
Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)
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L’information est tombée au cœur de la nuit et elle est relayée par l’Orient le Jour. Le journal francophone libanais annonce « qu’un immeuble résidentiel de 8 étages a été complètement détruit par l’armée israélienne à Beyrouth, au 413ème jour de guerre ». « Cinq missiles ont été tirés », ajoute le journal, selon lequel les « médias locaux spéculent sur le fait que les avions israéliens qui ont mené les frappes aient largué des « bunker busters » des munitions qui peuvent pénétrer sous terre, avant de détoner ». L’agence nationale d’information au Liban évoque « un massacre horrible » et parle « d’un grand nombre de morts et de blessés ».Le Jerusalem Post, de son côté, publie la photo d’une explosion sur Beyrouth, en pleine nuit, avant qu’un épais nuage de fumée noire ne s’élève dans le ciel.
Les nouvelles menaces de Vladimir Poutine« Le président russe a promis hier de lancer encore des missiles balistiques à portée intermédiaire (…) en fonction de la situation et de la nature des menaces pesant sur la sécurité de la Russie » explique le Guardian, à Londres. Menaces qui toutefois n’impressionnent pas Die Welt. Le quotidien allemand estime en effet que ces menaces, qu’il qualifie « d’exagérées », « montrent à quel point Vladimir Poutine est faible ». SelonDie Welt, l’utilisation d’un missile intercontinental sur l’Ukraine, est en effet « un aveu de faiblesse. Poutine sait que ses menaces d’utilisation de l’arme nucléaire n’ont plus l’effet escompté sur les dirigeants occidentaux », assure le journal. Moins optimiste, Libération s’inquiète de « la stratégie du voisin fou », estimant que « Vladimir Poutine profite de la transition aux États-Unis, pour pousser la provocation encore plus loin ».
À Bakou, la COP 29 dans l'impasse« Coup de sang à Bakou », titre le Soir, « les négociations se prolongent ». Le quotidien belge s’interroge : « les pays riches vont-ils s’engager à soutenir le Sud à hauteur de 250 milliards de dollars d’ici 2035 ? L’offre est jugée insuffisante par les pays du Sud », ajoute le Soir, « au point que ces pays et la société civile préfèrent « une absence d’accord à un mauvais accord ». Le journal cite notamment Jasper Inventor, le responsable de la délégation de Greenpeace à Bakou, selon lequel « l’offre des pays occidentaux est « inadéquate, déconnectée de la réalité des impacts climatiques et outrageusement en deçà des besoins des pays en développement » « Selon les calculs de différentes ONG, ajoute le Soir, « les 250 milliards représenteraient en réalité l’équivalent des 100 milliards de 2009 si ces derniers avaient été indexés chaque année sur l’inflation ». « Cette proposition est un crachat au visage », estime le négociateur panaméen, Juan Carlos Monterrey. « Ils offrent des miettes pendant que nous comptons nos morts. Scandaleux, cruel et impitoyable », accuse-t-il.
En France, l’inquiétude grandit au sujet du sort réservé à Boualem Sansal« Le silence persistant de l’auteur franco-algérien, arrêté en Algérie, sème l’inquiétude dans les milieux politiques et littéraires », explique le Monde, qui ajoute : « L’écrivain de 75 ans, en lutte contre le fondamentalisme religieux et l’autoritarisme, a été interpellé le 16 novembre à l’aéroport d’Alger alors qu’il revenait de France. Il n’a plus donné de nouvelles depuis. » Le quotidien français ajoute que cette arrestation survient « dans un contexte diplomatique tendu entre la France et l’Algérie, après l’appui de Paris au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental. » Le Monde cite aussi l’APS, l’agence de presse algérienne, qui qualifie Boualem Sansal de « pantin utile » et qui reproche à la France « de soutenir un négationniste qui remet en cause l’existence, l’indépendance, l’histoire, la souveraineté et les frontières de l’Algérie ». Référence, semble-t-il, à des propos « polémiques » tenus par Boualem Sansal au média Frontières, reprenant « la position marocaine selon laquelle le territoire du pays aurait été tronqué sous la colonisation française, au profit de l'Algérie ». Ce qui, estime le Monde, pourrait valoir à Boualem Sansal, des accusations « d’atteinte à l’intégrité nationale ».
« La Cour pénale internationale a émis hier des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant » explique Libération. « La CPI », ajoute le quotidien français, « estime qu’ils pourraient avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza, depuis le 8 octobre 2023 ». « Netanyahu est-il désormais un fugitif ? », s’interroge de son côtéHaaretz. Pour le journal israélien, « les mandats d’arrêt de la CPI mettent à rude épreuve les relations diplomatiques et politiques d’Israël avec ses alliés, et modifient la manière dont le pays est perçu à l’échelle internationale (…) 124 États membres de la Cour pénale internationale - dont de nombreux alliés d’Israël comme la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni – seront désormais tenus d’arrêter Netanyahou et Gallant, s’ils entrent sur leur territoire. » Le Jérusalem Post, lui, manifeste sa colère. Il estime que la CPI « met en péril sa réputation de crédibilité ». Cette décision », assure le journal, « sera perçue par les gens raisonnables du monde entier comme une farce, une plaisanterie, une erreur judiciaire. »
Nouvelle doctrine russeÀ la Une également, le tir d’un missile intercontinental russe contre l’Ukraine. La Russie envoie « un message menaçant à l’Occident » titre le New York Times, qui précise que « ce missile à portée intermédiaire ne transporte pas d’armes nucléaires, mais fait partie d’un arsenal stratégique capable d’en transporter ». « La guerre en Ukraine a pris un caractère mondial », titre le Devoir, reprenant ainsi les propos de Vladimir Poutine, tenus alors que l’Ukraine avait un peu plus tôt frappé le territoire russe à l’aide de missiles d’une portée « de 300 km environ ». « Selon la nouvelle doctrine russe sur l’emploi de l’arme nucléaire », ajoute le quotidien canadien, « la Russie peut désormais y recourir en cas d’attaque « massive » par un pays non nucléaire soutenu par une puissance nucléaire, référence claire à l’Ukraine et aux États-Unis. »
AvertissementLa presse européenne se montre particulièrement inquiète. En Allemagne, Die Welt appelle cela « jouer avec le bouton rouge », et précise « qu’après Moscou, Washington envisage désormais ouvertement une nouvelle doctrine nucléaire. » « Poutine fait monter la tension », titre de son côtéle Soir, à Bruxelles. Alors qu’au Royaume-Uni, The Guardian reprend les propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon lequel « l’attaque de missile balistique russe est « une grave escalade ». Enfin en France,le Monde estime que le missile de moyenne portée tiré sur l’Ukraine, est « un avertissement de Vladimir Poutine aux occidentaux », mais aussi « une première dans l’histoire du nucléaire militaire », dans la mesure où les Russes « ont tiré sur un théâtre de guerre, un missile balistique de moyenne portée, conçu en principe exclusivement, pour transporter une tête nucléaire. »
L’homme le plus riche du monde s’explique dans le Wall Street Journal. Elon Musk, désormais conseiller spécial de Donald Trump, détaille pour la première fois son projet « radical » de réforme de l’État fédéral américain, entre renvois massifs de fonctionnaires, suppressions de subventions et dérégulation. Pour lui, il s’agit d’un retour à la vraie démocratie : « la plupart des décisions d’application du gouvernement et des dépenses discrétionnaires ne sont pas prises par le président démocratiquement élu, ni même par ses représentants politiques, mais par des millions de fonctionnaires non élus et non nommés au sein des agences gouvernementales, qui se considèrent comme à l’abri des licenciements grâce aux protections de la fonction publique. Ce système est antidémocratique, affirme Elon Musk, et contraire à la vision des fondateurs. Elle impose aux contribuables des coûts directs et indirects considérables. Heureusement, nous avons une occasion historique de résoudre le problème. »
Comment ? D’abord en réduisant les réglementations fédérales puis en licenciant les fonctionnaires chargés de les faire appliquer… Elon Musk n’a pour l’instant donné aucun chiffre…
Trop ou pas assez ?En tout cas, ce programme laisse pantois bien des observateurs… Die Welt à Berlin rappelle « qu’il n’y a pas plus de personnes travaillant pour le gouvernement fédéral aux États-Unis aujourd’hui qu’il n’y en avait à la fin des années 60. Et de nos jours, les fonctionnaires travaillent plus efficacement qu’avant. S’il y a un mécontentement légitime à l’égard de l’administration américaine, c’est peut-être aussi parce qu’elle manque de personnel, et non parce qu’il y en a trop. »
En fait, poursuit Die Welt, « Donald Trump ne se soucie manifestement pas de l’efficacité des fonctionnaires, mais plutôt de leur loyauté. Son “Annexe F“, qu’il envisage de rétablir dès le premier jour de sa présidence, lui permettra de licencier tout employé fédéral qui ne lui est pas inconditionnellement loyal. »
Allégeance…La loyauté : c’est d’ailleurs le critère déterminant de Donald Trump pour choisir ses collaborateurs… En effet, commente Libération à Paris, « Donald Trump ne croit tellement plus en l’Etat, ni en la politique, qu’il peut se permettre de nommer de fieffés incompétents à la tête des administrations sans penser que cela nuira à l’organisation collective de son pays. (…) La seule compétence qui vaille pour Trump, c’est la fidélité, l’allégeance indéfectible. » Et peu importe les casseroles de certains…
En effet, relève le New York Times, « il n’y a pas si longtemps, les candidats à des postes gouvernementaux de haut niveau et même à certains postes plus obscurs devaient être irréprochables, au point qu’une question fiscale relativement mineure pouvait les faire dérailler. Mais les temps changent manifestement en ce qui concerne les nominations à l’aube de la deuxième administration Trump. »
Le « vu à la télé »L’autre critère de recrutement décisif pour Donald Trump, c’est le « vu à la télé » : c’est ce que relève Le Monde. « Plus que les notes d’intention, les arguments stratégiques ou l’expérience dans le domaine concerné, Donald Trump veut des ambassadeurs personnels devant les caméras. Des personnes rompues à l’exercice des plateaux, qui défendront son administration sans états d’âme. Difficile de ne pas en voir une confirmation, dans le double choix annoncé hier : Mehmet Oz comme responsable du programme d’assurance-maladie, et Linda McMahon à la tête du département de l’éducation. » Tout deux, habitués des plateaux télévisés, n’ont aucune compétence dans les domaines dont ils auront la charge… « Le critère “vu à la télé“ s’est aussi appliqué dans d’autres choix stupéfiants, pointe encore Le Monde, comme celui de Pete Hegseth, présentateur du week-end sur Fox News, pour diriger le Pentagone. Son simple statut de vétéran de l’armée ne lui offre aucune crédibilité à ce poste sensible, à la tête d’une administration gigantesque. »
Business is business…Enfin, le quotidien Le Temps à Genève nous donne la solution d’un problème brûlant : quelle est l’origine de la montre en or que porte Donald Trump ? Une montre dont le prix serait de 100.000 dollars, le haut-de-gamme d’une collection de montres à son nom qui devrait lui rapporter plusieurs millions… Eh bien après enquête, Le Temps confirme : il s’agit bien d’une montre suisse, fabriquée dans le canton du Tessin. Son coût de production s’établirait entre 25.000 et 30.000 francs suisses… Soit trois fois moins que son prix de vente. Pour Trump, il n’y a jamais de petits profits…
Donald Trump voudrait tout renverser qu’il ne s’y prendrait pas autrement… L’équipe gouvernementale qu’il est en train de constituer le prouve… Et Le Figaro s’en amuserait presque si le sujet n’était pas si sérieux… « Ceux qui ont aimé le scénario du retour de Donald Trump vont adorer le casting, s’exclame le quotidien français. Un boutefeu en délicatesse avec le comité d’éthique parlementaire pour ministre de la Justice, un antivaccin en charge de la Santé, une admiratrice de Poutine et d’Assad à la direction du Renseignement, un expert de la fracturation hydraulique à l’Énergie, des animateurs de Fox News à la Défense et aux Transports, un évangélique apôtre de l’Israël biblique à l’ambassade de Jérusalem, une gouverneur ayant tué son chien pour la Sécurité intérieure… Sans oublier l’homme le plus riche du monde, bénéficiaire de contrats publics en milliards de dollars, pour administrer une potion amaigrissante à l’État fédéral ».
Conclusion, pointe Le Figaro : « Donald Trump a formé un cabinet de combat qui ne se posera pas de questions philosophiques ou juridiques lorsqu’il s’agira de renverser les codes, d’écrémer les réglementations, de "libérer" les entreprises, d’appliquer un nationalisme tout-terrain à l’immigration, l’économie et l’international, de placer des fidèles ou de favoriser ses amis ».
Méfiance envers les agences fédéralesQui plus est, souligne le Washington Post, « Donald Trump fait fi de toutes les règles de passation de pouvoir… Depuis sa victoire, il a en effet ignoré un grand nombre de règles et de pratiques destinées à effectuer une transition en douceur. (…) Trump n’a pas encore collaboré avec l’administration des services généraux, qui est chargée du travail complexe de transfert du contrôle de centaines d’agences gouvernementales. Il ne s’est pas engagé à respecter les règles d’éthique. Ses équipes de transition n’ont pas encore mis les pieds dans un seul bureau fédéral. Lors de ses appels récents avec des chefs d’État étrangers, Trump est passé en dehors du département d’État, de ses lignes sécurisées et de ses interprètes officiels. Alors que son équipe examine des centaines de nominations pour des postes clés, il a jusqu’à présent refusé de laisser le FBI vérifier les risques potentiels qu’elles présentaient pour la sécurité nationale. (…) À l'origine de cette approche sans précédent, pointe le Washington Post, il y a, selon son entourage, une méfiance et un ressentiment permanents à l’égard des agences fédérales. Donald Trump les accuse d’avoir bloqué son programme au cours de son premier mandat, d’avoir divulgué ses projets à la presse, d’avoir communiqué ses documents aux enquêteurs et d’avoir engagé des poursuites pénales contre lui ».
Fluctuant et… tout puissant…Et puis il y a la personnalité même de Trump, fluctuante, imprévisible, souligne Le Temps à Genève : « ce qu’il dit un jour n’a parfois plus de valeur le lendemain. Et une opinion assénée à un moment peut être totalement infirmée un mois plus tard. La stabilité dans les convictions n’est à coup sûr pas le point fort de Donald Trump, qui change très souvent d’avis au gré des influences, de ses intérêts, voire de l’air du temps ».
Reste que désormais, « Trump dispose des pleins pouvoirs comme presque aucun de ses prédécesseurs, relève le Corriere Della Serra à Rome, pratiquement sans les contrepoids fondamentaux d’une société démocratique. Majorité du vote populaire, majorité au Sénat, majorité à la Chambre, juges de la Cour constitutionnelle, médias (de Fox News à X), technologies (avec son grand sponsor Musk), etc. En pratique, une autarchie démocratiquement élue, la plus puissante du monde, s’ajoutera aux dictatures et aux autarchies qui influencent déjà la vie et les choix stratégiques mondiaux. Au minimum, de plus en plus de dépenses militaires et de moins en moins d’attention aux transactions énergétiques et à l’urgence climatique ».
Et l’Europe ?Point positif, souligne le Corriere Della Serra, « cela pourrait être l’occasion pour l’Europe de construire une politique étrangère et des relations économiques et financières plus autonomes et moins conditionnées par la Maison Blanche ».
À moins que les Orban et compagnie se sentent pousser des ailes…
C’est du moins ce qu’avance l’historien Romain Huret dans les colonnes du Soir à Bruxelles : « Donald Trump a montré que la radicalité payait, affirme-t-il. Je pense que cela risque d’inspirer beaucoup d’hommes et de femmes politiques en Europe. On a assisté à ce qu’on appelle aux États-Unis un réalignement, une nouvelle coalition électorale qui a bien fonctionné et qui risque de durer longtemps ».
« Mille jours de guerre et la situation de l’Ukraine semble plus tragique, voire désespérée, que jamais », soupire Le Soir à Bruxelles. « Mille jours d’une vie sans vie pour celles et ceux qui sont restés, sous les bombes, dans la peur, les pénuries, les combats, engagés dans une lutte à mort pour récupérer leur intégrité, préserver leur identité ou "simplement" survivre. Mille jours et mille nuits, poursuit le quotidien belge, à repousser l’envahisseur mètre par mètre, minute après minute. Les images en direct du champ de bataille nous ont ébranlés et pétrifiés, avec des gros plans sur des routes jonchées de cadavres de civils, des usines et des quartiers dévastés, des fosses communes. Mais cela, c’était au début. Depuis nous nous sommes habitués, pointe encore Le Soir, nous avons réappris à vivre aux côtés de ces voisins dont, soyons justes, nous ignorions beaucoup jusque-là ».
Triste tableau pour le Guardian à Londres : « mille jours après l’invasion russe, les troupes sont éclatées sur plusieurs fronts, Kiev est sous la menace constante des drones et des missiles, et les responsables ukrainiens se préparent au retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. Des milliers de citoyens ukrainiens sont morts, plus de six millions se sont réfugiés à l'étranger et la population a diminué d’un quart depuis que Vladimir Poutine a ordonné l’invasion qui a déclenché le plus grand conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ».
« Trop tard, trop peu… »Aujourd’hui mardi, « millième jour de l’invasion russe, en violation du droit international », rappelle Die Welt à Berlin : « mille jours de terreur face auxquels l’Occident a réagi souvent trop tard et avec trop d’hésitation ».
Dernier exemple en date : l’autorisation donnée finalement par Joe Biden à Kiev d’utiliser des missiles à longue portée pouvant toucher le territoire russe. « Trop peu, trop tard ? », s’interroge Le Temps à Genève. « La réalité est que ces armes permettront simplement de freiner la campagne de terreur russe en cours : à l’entrée de l’hiver, Moscou pilonne en effet les capacités énergétiques pour geler les Ukrainiens. Plutôt qu’un avantage décisif, ces missiles signifient d’abord un rééquilibrage des forces, relève le quotidien suisse. Après l’élection de Donald Trump, qui envisage une capitulation ukrainienne au nom de la paix, la décision de Joe Biden est de nature à remonter quelque peu le moral des Ukrainiens alors que ceux-ci commémorent le millième jour de leur agression. Ils en ont le plus grand besoin, les forces russes – et désormais nord-coréennes – étant à l’offensive sur tout le front. Mais, s’interroge Le Temps, combien de temps agira ce soutien ? Et avec quel effet sur l’issue de la guerre ? ».
Bonne conscience…Le Figaro à Paris enchaine : « la décision de Joe Biden d’autoriser les Ukrainiens à utiliser des missiles américains contre des cibles militaires en Russie risque de s’inscrire dans le "trop peu trop tard" et permet surtout aux Occidentaux de se donner bonne conscience ».
Certes, relève le Süddeutsche Zeitung à Munich, « l’Occident a mis à la disposition de l’Ukraine des systèmes d’armement techniquement excellents. Mais pour obtenir des avantages vraiment décisifs, ils étaient trop peu nombreux. Dans une guerre d’usure, c’est la masse qui est déterminante. Cela pourrait à nouveau se vérifier aujourd’hui : la question décisive reste : combien de missiles l’Ukraine a-t-elle encore ? Jusqu’à présent, les États-Unis se sont montrés réticents à livrer de grandes quantités. Et la France et le Royaume-Uni sont sur le point d’épuiser leurs stocks de missiles Storm-Shadow et Scalp ».
Inconnues…Enfin on revient au Soir à Bruxelles pour qui « la suite s’annonce terrible avec les inconnues liées à l’arrivée d’un Trump tout puissant, et une Europe très faible, trop lente et qui se disloque entre les coups de fil en solo d’un chancelier allemand aux abois, la perte de poids d’un président français démonétisé et les dissidences de ses Orbán revigorés. Le président polonais, Donald Tusk, qui se veut l’homme fort de l’Europe, tançait ce week-end Olaf Scholz : "Personne n’arrête Poutine avec des appels téléphoniques". Oui, mais avec quoi alors ?, s’interroge Le Soir. Cela fait mille jours que personne n’a trouvé la réponse ».
C’est le New York Times qui l’a annoncé le premier : « Biden autorise l’Ukraine à frapper la Russie avec des missiles américains à longue portée ».
Il s’agit, précise le journal, « de contrer l’armée russe qui a lancé un grand assaut d’environ 50 000 soldats, avec des troupes nord-coréennes, sur les positions ukrainiennes retranchées à Koursk, dans le but de reprendre tout le territoire russe que les Ukrainiens occupent depuis en août. (…) Les Ukrainiens pourraient utiliser les missiles ATACMS pour frapper des concentrations de troupes russes et nord-coréennes (donc), des pièces d’équipement militaire essentielles, des nœuds logistiques, des dépôts de munitions et des lignes d’approvisionnement en territoire russe ».
Les responsables américains interrogés par le New York Times affirment qu’ils ne « s’attendent pas à ce que ce changement modifie fondamentalement le cours de la guerre, mais ils ajoutent que l’un des objectifs de ce revirement est d’envoyer un message aux Nord-Coréens pour leur faire comprendre que leurs forces sont vulnérables et qu’ils ne doivent pas en envoyer davantage ».
Commentaire du Monde à Paris : « jusqu’à présent, le refus américain de permettre les frappes en profondeur s’expliquait par la crainte d’une escalade côté russe, Moscou n’ayant eu de cesse de brandir la menace d’une arme nucléaire. L’escalade a eu lieu pourtant sous une autre forme, si l’on en juge par la présence massive de soldats nord-coréens aux côtés de l’armée russe. Rarement, s’exclame Le Monde, aura-t-on vu une administration américaine se démentir elle-même avec une telle constance sur un grand sujet de sécurité internationale. Comme ce fut le cas avec d’autres équipements militaires, tels les chars ou les avions de chasse, elle cède donc après avoir trop retardé ce moment, au détriment de l’Ukraine ».
Avancées russes dans le DonbassPendant ce temps, les Russes poursuivent leur avancée en territoire ukrainien, notamment dans le Donbass. C’est ce que relève Le Temps à Genève. « À l’est de l’Ukraine, la ville de Pokrovsk dans le viseur des Russes », titre le quotidien suisse. « Partir ou rester, pointe l’envoyé spécial du journal, l’insupportable dilemme des habitants de Pokrovsk, quatrième ville du Donbass sous contrôle ukrainien, dont les soldats russes se rapprochent. (…) Si la poussée de Moscou s’est intensifiée depuis le printemps dernier, les assauts, eux, ont redoublé dès le mois d’octobre. Selon l’avis des experts et les chiffres avancés par les services secrets des pays alliés de l’Ukraine, la Russie compte beaucoup plus de pertes que cette dernière. Pour mener son offensive, Moscou sacrifierait, précise Le Temps, plus de 1000 hommes par jour, blessés et morts confondus. Avec, pour résultat, une progression dont la vitesse s’accélère. Dans la perspective de négociations sous la houlette du président élu Donald Trump, le Kremlin veut tirer le meilleur avantage possible de son avancée sur le terrain ».
France : feu social…À la Une également, en France, la grogne qui s’installe et qui s’amplifie contre les mesures d’austérité que veut imposer le gouvernement…
« Michel Barnier n’a qu’une crainte, relève Le Figaro : que, six ans après, une colère comparable à celle des “gilets jaunes“ gagne le pays. Partout, elle monte. Cheminots, fonctionnaires, pilotes d’avion et salariés du privé multiplient les préavis de grève. Le feu prend aussi dans les territoires. Les maires, tout comme les patrons de département et de région, n’acceptent pas l’effort de 5 milliards d’euros qui leur est demandé pour renflouer les caisses de l’État. Ils tiennent congrès ces jours-ci et n’entendent pas se laisser faire. Quant aux campagnes, elles sont en marche pour barrer les routes. Les agriculteurs attendent toujours que les promesses faites en début d’année soient tenues ».
En effet, commente Libération, « les agriculteurs creusent le sillon » : « traité UE-Mercosur, revenus trop faibles, ras-le-bol administratif… Moins d’un an après leur dernière mobilisation et malgré les mesures déjà annoncées, les agriculteurs veulent à nouveau faire entendre leur malaise. (…) La deuxième saison de protestation paysanne, renforcée par l’opposition au Mercosur, s’annonce tout aussi dure sinon plus que la première ».
En effet, précise Libération, « le calendrier d’adoption de ce traité de libre-échange entre l’Europe et cinq pays d’Amérique du Sud (dont le Brésil et l’Argentine) se resserre. Ce traité affole les filières bovines et de volailles notamment. La France dit vouloir s’y opposer, mais n’en a pas forcément les moyens. La perspective d’une adoption du Mercosur peut contribuer à un mouvement de grogne plus dur encore que son petit frère du début d’année ».
L’appel aura duré une heure entre Berlin et Moscou. Ils n’avaient pas échangé depuis deux ans : Olaf Scholz et Vladimir Poutine ont repris contact pour évoquer la guerre en Ukraine. Le chancelier allemand a demandé au président russe de retirer ses troupes et de mettre fin au conflit, comme le rapportent plusieurs médias européens. Le chef du Kremlin, lui, a redit ses conditions pour la paix, en estimant que tout accord potentiel devait être basé sur les « nouvelles réalités territoriales ». « Olaf Scholz cherche un équilibre, analyse El País. Il est conscient du pacifisme et de l'affinité avec la Russie d'une partie de la société allemande ». Mais dans le même temps, selon le journal espagnol, « c’est lui qui a décrété, après l’invasion russe, un changement d’ère dans la politique allemande », avec « des dépenses militaires plus importantes et la fin de la dépendance énergétique à l’égard de Moscou ».
« Ainsi, poursuit El País, il exige, d’une part, d’assouplir le strict plafond d’endettement afin d’augmenter l’aide à l’Ukraine : ce fut l’un des éléments déclencheurs de l’effondrement de la coalition gouvernementale. Et, de l’autre, il s'oppose à l’Otan qui invite officiellement l’Ukraine à s’y joindre, et refuse l’envoi de missiles de croisière allemands et l’utilisation d’armes allemandes pour attaquer le territoire russe ».
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Un appel mal reçu par l’UkraineCet appel intervient en tout cas « à un moment crucial » de la guerre, note le Guardian, en précisant que « Moscou, avec le soutien de soldats nord-coréens, prépare une offensive de grande envergure pour chasser les forces ukrainiennes de la région de Koursk, tandis que les forces russes progressent rapidement dans l'est de l'Ukraine ». « La volonté d'Olaf Scholz de s'engager avec Vladimir Poutine est susceptible, observe le journal britannique, de provoquer une frustration en Ukraine, dont l'avenir est devenu incertain après la victoire de Donald Trump » aux États-Unis. Le président Volodymyr Zelensky a effectivement interprété cet appel comme une « tentative d'apaisement » envers Moscou. Olaf Scholz, de son côté, tente de rassurer en affirmant, dans une interview au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, avoir l'impression que Donald Trump a une position « plus nuancée que ce que l'on suppose » sur le sujet.
De plus en plus de drones ukrainiensEn attendant, l'Ukraine mise sur la production de drones guidés par ordinateur, pour combattre les Russes. C'est le Wall Street Journal qui en parle dans un long article enrichi de schémas et photographies. Les soldats ukrainiens n'ont qu'à « tapoter sur l'écran d'une tablette » pour sélectionner une cible et envoyer un appareil en pilotage automatique, pour détruire un camion de munitions russe. « Les fournisseurs ukrainiens accélèrent la production de drones d'attaque robotisés à l'échelle industrielle », indique le Wall Street Journal, qui explique que « ce changement de cap est rendu possible par l'intégration réussie par les fabricants d'ordinateurs bon marché dans des systèmes sophistiqués et compacts », possédant les mêmes capacités que celles que l'on trouvait avant dans des équipements beaucoup plus coûteux. Cette technologie a le double avantage, remarque le Wall Street Journal, de réduire « considérablement le nombre de personnes nécessaires pour effectuer des tâches allant de l'identification des cibles à leur frappe », et d'offrir « une alternative bon marché aux missiles et aux obus d'artillerie plus coûteux qui pourraient aider l'Ukraine à maintenir sa défense si la nouvelle administration Trump réduit le financement ». Kiev doit recevoir « des dizaines de milliers d'ordinateurs miniatures » fabriqués par une société américaine, qui devraient être « utilisés sur le champ de bataille au début de l'année prochaine ».
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Emmanuel Macron en ArgentineL'Ukraine, il en sera question lors du G20 au Brésil, en début de semaine prochaine. Mais le président français entame son voyage en Amérique latine dès ce samedi 16 novembre. Emmanuel Macron se rend en Argentine et sera « sans doute accompagné, note La Nación, par le dossier compliqué de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur » – accord auquel s'opposent Paris et les agriculteurs français. Mais en Argentine, le premier objectif d'Emmanuel Macron sera « d'ajouter le président Milei aux priorités du G20 », notamment, précise La Nación, sur les questions environnementales et le changement climatique. « Ce ne sera pas facile », prévient d'emblée le quotidien argentin, en rappelant que Buenos Aires vient de se retirer de la COP29, en Azerbaïdjan. « Cependant, fidèle à son habitude, ajoute La Nación, Emmanuel Macron, qui s'est toujours efforcé d'établir des relations avec des personnalités situées à l'autre extrême de sa position idéologique, persiste dans son objectif de parvenir à un accord fructueux ». « C'est certainement sur le terrain des affaires que les deux hommes s'entendront le mieux », ajoute Le Figaro, en indiquant que « l'achat envisagé par Buenos Aires de deux sous-marins français devrait faire partie des points de convergence de cette rencontre ». Reste à savoir dans quel état d'esprit sera Javier Milei, tout juste rentré de Mar-a-Lago, en Floride, où il a été le premier dirigeant étranger à rencontrer Donald Trump.
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Xi Jinping est arrivé au Pérou pour participer au sommet de l'Apec, le sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique. Et le président chinois en a profité pour inaugurer le mégaport de Chancay. « Le Pérou entre dans une nouvelle ère », observe El Peruano, qui précise qu'il s'agit là d'un nouveau terminal « clé » pour le commerce entre l'Amérique du Sud et l'Asie, (principalement la Chine). Ce sera, selon le journal officiel du Pérou, « un hub régional » qui redistribuera les marchandises en provenance de Lima, mais aussi du Chili, de l'Équateur et de la Colombie... Le tout en réduisant le temps de transport, entre les deux continents, d'une quarantaine de jours à 23. De quoi faire du Pérou « l'un des principaux acteurs d'Amérique latine », affirme le ministre péruvien de l'Intérieur, cité par le Global Times chinois. Pour l'occasion, le président Xi Jinping a même signé un article dans El Peruano, dans lequel il dit espérer conduire le « navire de l'amitié sino-péruvienne jusqu'à un avenir meilleur ».
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Les États-Unis perdent du terrain en Amérique latine« La Chine est attirée, précise le journal, par les mêmes attributs qui devraient inciter les multinationales américaines à vouloir rivaliser dans cette région », à commencer par « des ressources naturelles abondantes, notamment des minéraux essentiels ». Mais aux États-Unis, Donald Trump, ajoute le Wall Street Journal, « s’est surtout concentré sur la région en tant que source d’immigration indésirable », et l’augmentation des droits de douane voulue par le président républicain pourrait, potentiellement, « rapprocher certains pays de Pékin ». Washington prend donc l'eau en Amérique latine, et le retour de Donald Trump éclipse la présence de Joe Biden au sommet de l'Apec, puis au G20, au Brésil. Ce voyage était censé, selon leNew York Times, être la « dernière chance » de Joe Biden « de dire aux autres dirigeants mondiaux qu'il avait raison depuis le début », à savoir que « Donald Trump est une aberration passée dont la politique de l'"Amérique d'abord" a été balayée par les électeurs ». Mais au lieu de cela, observe le New York Times, le président sera contraint de reconnaître que « Donald Trump est de retour ». Ce voyage, résume le quotidien, sera plutôt « une sorte d'élégie d'une époque révolue qui a défini la politique étrangère américaine pendant la majeure partie de la vie » de Joe Biden.
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Un « antivax » nommé par Donald Trump à la santéDes nominations qui « choquent même les républicains », titre Le Figaro depuis Paris. Parmi les promotions très critiquées : celle de Matt Gaetz comme procureur général. L'un « des plus fervents partisans » de Donald Trump, précise Le Figaro, et l'un des « plus célèbres provocateurs », qui a fait l'objet d'une enquête pour trafic sexuel présumé, sans être inculpé. Un choix qui a « provoqué l’incrédulité », selon le Guardian, et qui a « alimenté les inquiétudes selon lesquelles Donald Trump aurait l’intention de procéder à des licenciements massifs au sein du ministère de la Justice, en représailles aux enquêtes criminelles lancées contre lui ». Autre nomination qui ne passe pas inaperçue : celle de Robert F. Kennedy Jr.... Un « antivax et conspirationniste », selon Le Monde, au ministère de la Santé. « Une plaisanterie cruelle » qui s'ajoute à « des choix peu sérieux », grince Eugène Robinson dans le Washington Post, en parlant d'un « casting pour une émission de télé-réalité ».
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Match nul entre la France et Israël « Une soirée vraiment nulle », résume Le Parisien. Sans marquer, l'équipe de France s'est qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des nations, « après un match pénible et ennuyeux, juge L'Équipe, dans une atmosphère lourde et souvent indifférente ». Le tout sous les yeux du président Emmanuel Macron et de seulement 16 611 supporters – soit la plus faible affluence de l'histoire pour les Bleus, dans un stade qui peut accueillir 80 000 personnes... Mais avec une « opération de sécurité massive digne d'un sommet du G20 », relève le New York Times, qui rappelle que les violences survenues à Amsterdam, la semaine dernière, à l'issue d'un match entre Israéliens et Néerlandais, ont fait de la rencontre d'hier soir un « événement politique bien plus que sportif ».
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Entre les différentes guerres qui secouent la planète, la menace du réchauffement climatique avec son cortège de catastrophes, les inconnues après le bouleversement politique outre-Atlantique et l’incertitude économique qui angoisse des milliards de personnes, il est parfois bon d’aborder dans cette revue de presse des sujets plus légers…
Libération à Paris nous en donne l’occasion aujourd’hui avec ce dossier sur la sexualité des Français. Et tout d’abord cette photo de Une, pleine page, plutôt osée, où l’on voit un enchevêtrement de corps nus… Ici une paire de fesses, ici, un sein… Et ce titre : « Sexualité des Français : alors ? Heureux ! »
En effet, constate le journal, « les Français font moins l’amour, mais ils le font mieux. C’est l’un des enseignements d’une grande étude nationale sur la sexualité des Français, conduite par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale et l’Agence nationale de recherches sur le Sida et les hépatites, dont les résultats ont été rendus publics hier. Baptisée "Contexte des sexualités en France", elle a été menée auprès de plus de 30 000 personnes âgées de 15 à 89 ans, et interroge les pratiques des Français au lit (ou ailleurs) ainsi que leur perception de leur sexualité et de celles des autres. »
Libertés libertines…Alors, entrons dans les détails… Que nous dit cette enquête ?
« On apprend, entre autres, pointe Libération, que les Français ont leurs premiers rapports sexuels plus tard que leurs aînés, mais qu’ils font aussi l’amour plus loin dans leur vie, que davantage de personnes, notamment chez les femmes, assument se masturber, et que la norme hétérosexuelle est de plus en plus remise en question. Autre élément, qui peut sembler paradoxal : les Français font moins souvent l’amour mais leurs pratiques se diversifient, leurs partenaires se multiplient – notamment grâce aux rencontres via Internet – et leur satisfaction augmente. Un tableau plutôt positif, donc, relève le journal, rembruni par le constat que les mesures de prévention des risques (infections sexuellement transmissibles et grossesses non désirées) sont moins bien observées ces dernières années. »
Commentaire de Libération : « Si les frontières géographiques menacent de se renforcer en cette décennie 2020, celles entre les genres s’estompent et c’est une excellente nouvelle, estime le journal. En 2024, on se sent plus libre qu’avant d’aimer une personne du même sexe, pour un soir ou pour la vie. Et aussi de multiplier les expériences (…). Autre liberté enfin acquise, celle des personnes âgées qui semblent avoir envoyé balader les injonctions à fermer boutique pour cause de vieillissement des corps et de pseudo baisse de la libido. (…) Cette liberté a un revers : on se protège moins, surtout les jeunes, ce qui peut poser, à terme, un gros problème sanitaire, a fortiori si l’on tend à multiplier les partenaires. Cette réserve mise à part, conclut Libération, on ne va certainement pas bouder notre plaisir. »
Ukraine : Zelensky prêt à fabriquer une bombe nucléaire ?Après cette parenthèse légère, à présent la face sombre de l’actualité… avec cette information exclusive du Times à Londres : « Si les États-Unis réduisaient leur aide militaire, l’Ukraine pourrait développer une bombe nucléaire rudimentaire dans les prochains mois pour arrêter la Russie. »
Le Times s’appuie sur un rapport du ministère ukrainien de la Défense. Un rapport qui indique que « le pays serait rapidement capable de construire un engin basique à base de plutonium avec une technologie similaire à celle de la bombe "Fat Man" larguée sur Nagasaki en 1945. N’ayant pas le temps de construire et de faire fonctionner les grandes installations nécessaires à l’enrichissement de l’uranium, l’Ukraine pourrait compter sur l’utilisation du plutonium extrait des barres de combustible usagées des réacteurs nucléaires ukrainiens. »
Officiellement, les autorités ukrainiennes démentent avoir l’intention de développer une arme nucléaire, relève encore le Times. Mais d’après un responsable militaire britannique cité par le journal, l’Ukraine a bien « le savoir-faire technique et les moyens pratiques pour produire une telle arme » et le président Zelensky serait prêt, dit-il, à « absolument tout essayer. » Et « Donald Trump devra en prendre note », affirme encore ce responsable militaire britannique, « car la dernière chose que nous voulons est une frappe nucléaire en Europe, qu’elle vienne des Ukrainiens ou des Russes. »
Le milliardaire fait les gros titres de la presse américaine ce matin. « Le président élu Donald Trump a (donc) annoncé hier qu’il nommait Elon Musk à la tête d’un nouveau ministère sur la réduction des dépenses publiques et de la réglementation, pointe le Washington Post, confiant ainsi un énorme portefeuille au milliardaire de la tech qui avait apporté un soutien politique et financier à sa candidature à la présidence. (…) Donald Trump a décrit ce nouveau ministère comme un "projet Manhattan" [référence au programme secret d’armes nucléaires visant à développer la première bombe atomique durant la Seconde Guerre mondiale], un "projet Manhattan", donc, dont l’objectif serait de réduire considérablement les réglementations, à diminuer les effectifs et à "restructurer" les agences fédérales. On ne sait pas encore comment une telle initiative serait financée ou gérée. » En tout cas, relève encore le Washington Post, cela « pourrait avoir des répercussions majeures sur le gouvernement américain et sur des millions d’employés fédéraux. »
Interrogations…En effet, bien des questions restent en suspens, renchérit le New York Times. Tout d’abord, Donald Trump « n’a pas abordé le fait qu’un tel ministère n’existait pas. Il n’a pas non plus précisé si Elon Musk embaucherait du personnel pour cette nouvelle administration, alors que son but est de réduire la main-d’œuvre fédérale. »
Ensuite, poursuit le New York Times, « Elon Musk, avait déclaré avant l’élection qu’il aiderait le président élu à réduire de 2 000 milliards de dollars le budget fédéral. Mais il n’a pas expliqué en détail comment cela serait réalisé ni quelles parties de l’administration seraient réduites. »
Autre interrogation : « Comment Elon Musk s’acquitterait de cette tâche, sans créer de conflits d’intérêts, étant donné que sa société, SpaceX, a obtenu des contrats fédéraux d’une valeur de plus de 10 milliards de dollars au cours de la dernière décennie ? »
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La victoire des libertariens…En fait, analyse La Croix à Paris, « dans la galaxie Trumpiste, une nouvelle planète a pris du galon au cours des dernières années : les libertariens, avec pour chef de file le plus célèbre d’entre eux, Elon Musk. Eux ont (encore) plus d’appétit pour la démolition. À leurs yeux, l’État est en effet une entrave à l’énergie individuelle. Il doit donc être limité au maximum, et être réduit autant que possible à trois fonctions fondamentales : garantir le droit à la vie, à la liberté et à la propriété privée. Elon Musk pourrait (donc) se voir confier la tâche de réorganiser l’État fédéral, relève encore La Croix, à la façon de Javier Milei, le président argentin qui avait fait campagne avec une tronçonneuse et qui s’était empressé de supprimer des ministères en arrivant au pouvoir. Plusieurs institutions sont ainsi dans la ligne de mire des libertariens américains, à commencer par le ministère de l’Éducation. »
Tout à gagner…« Dans l’ombre de Donald Trump, plus puissant que jamais, Elon Musk pourra mettre en œuvre son agenda caché », affirme pour sa part Le Temps à Genève. Pour Olivier Alexandre, chargé de recherche au Centre national français de la recherche scientifique, interrogé par le quotidien suisse, « l’idée générale de Musk, c’est de montrer que le marché fonctionne mieux que la bureaucratie, que l’initiative individuelle doit prévaloir sur l’administration, que des saignées très importantes dans le personnel peuvent rendre le Ministère public plus efficace, comme il a tenté d’en faire la démonstration avec PayPal contre les banques, Tesla contre General Motors, SpaceX contre la Nasa, puis avec Twitter, devenu X. »
« Les idées de Donald Trump et Elon Musk sont proches, pointe Le Temps. Mais l’union ne s’annonce pas forcément sans nuage. On parle de deux personnalités, mues par le culte de la personnalité. Suivant une expression américaine, il ne peut y avoir deux shérifs dans une même ville. Encore moins à la Maison-Blanche. Des conflits sont à prévoir. »
En tout cas, pour l’instant,« le milliardaire a tout à gagner, affirme encore Le Temps. Ses entreprises – Tesla, SpaceX, Starlink – seraient des bénéficiaires probables d’une politique America First et des initiatives de production nationale. Tesla pourrait accélérer l’indépendance énergétique, Starlink la souveraineté technologique, et SpaceX renforcer la sécurité nationale. »
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