« Libérés ! », jubile L’Equipe en première page. « Dans une ambiance de feu, le PSG s’est qualifié pour la deuxième finale de Ligue des champions de son histoire en battant à nouveau Arsenal, pointe le quotidien sportif. Les Parisiens défieront l’Inter Milan le 31 mai à Munich, tout au bout d’une saison renversante et rare. (…) Le club parisien s’est délivré des anciens fantômes et il a droit au bonheur, lui aussi, quand la route s’élève et qu’il ne reste que deux grands d’Europe au pied d’un trophée aux grandes oreilles. »
« Paris en finale, Paris en fusion ! », s’esbaudit Le Parisien. Reste que « la vue du soleil d’une finale a failli éblouir le PSG, soupire le journal. Paris est sorti encore debout de vingt premières minutes où il s’est fait rouler dessus par un Arsenal enfin au niveau d’une demi-finale de la Ligue des champions. Le pressing anglais, les centres, les touches longues ont amené un danger considérable, avec des parades dantesques de Donnarumma ou le rappel que les Gunners évoluent sans vrai buteur, ce qui a fini par se voir. »
Bref, constate encore Le Parisien, « c’est une formation qui aime un peu se faire peur mais qui procure un infini plaisir. Le PSG ? On l’aime comme il est. » En effet, « bousculé mais qualifié », relève Le Figaro. « Ce n’était pas une balade de santé, loin s’en faut. Qu’importe. » Libération ironise : « le PSG en finale après avoir bu la pression des demies. »
Et un goût amer pour Le Guardian à Londres : « Arsenal a tout donné, se battant jusqu’au bout, même lorsque la victoire semblait perdue. (…) Mais le conte de fées ne s’est pas réalisé, soupire le quotidien britannique, pas assez de moments magiques, juste un chagrin d’amour, un récit familier d’échecs de peu, même si la fierté était présente et justifiée. »
Et puis cette remarque de Die Welt à Berlin : « le Paris Saint-Germain est en finale de la Ligue des champions. Sans Lionel Messi, sans Kylian Mbappé, sans Neymar. La star, c’est désormais l’équipe et l’entraîneur Luis Enrique. »
Inde-Pakistan : et la suite ?
A la Une également, l’affrontement meurtrier entre l’Inde et le Pakistan. Bombardement indien en territoire pakistanais, réplique d’Islamabad... « La question, maintenant, est de savoir, pointe le New York Times, si le Pakistan décidera de répondre à l’attaque indienne en frappant à son tour le territoire indien. » En tout cas, répond le journal, « analystes et diplomates expriment l’espoir que les déclarations d’hier pourront offrir aux deux parties une voie de sortie qui leur permettrait d’éviter une spirale vers une guerre totale. »
En effet, renchérit Le Monde à Paris, « l’enjeu, à ce stade, pour l’Inde, est surtout d’éviter l’escalade avec le Pakistan, un pays doté, comme elle, de l’arme nucléaire. (…) Les heures et les jours qui viennent risquent d’être décisifs. (…) L’affrontement entre les deux puissances est déjà considéré comme le plus sérieux depuis 1971. La communauté internationale observe avec inquiétude l’évolution de la situation entre les deux pays. »
Israël, un «
silence honteux »
À lire dans Le Soir à Bruxelles, cette charge contre Israël : « À Gaza, l’impunité totale d’Israël doit cesser », lance le quotidien belge. « Le gouvernement israélien se moque bien du droit international, des droits de l’homme et autres “futilités“. Car les responsables israéliens se savent protégés par une totale impunité que lui assurent les meilleurs alliés d’Israël en Occident, les États-Unis et les Européens. Cela doit cesser », donc, affirme Le Soir. « Les massacres quotidiens, que des organismes crédibles comme Amnesty International et Human Rights Watch qualifient de “génocide“, doivent prendre fin sans délai. »
Et Le Soir de citer cet éditorial récent du Financial Times à Londres : « Il est difficile, écrit le quotidien britannique, de ne pas soupçonner que l’objectif ultime de la coalition d’extrême droite de Benyamin Netanyahu est de rendre Gaza inhabitable et de chasser les Palestiniens de leur terre. (…) Pourtant, les États-Unis et les pays européens qui présentent Israël comme un allié partageant leurs valeurs ont à peine prononcé un mot de condamnation. Ils devraient avoir honte de leur silence et cesser de permettre à Netanyahou d’agir en toute impunité. »
Le Soir conclut ainsi : « sans sanctions, Israël continuera à se croire intouchable. Les déclarations indignées ne suffisent pas. Il faut des actes. (…) L’UE osera-t-elle enfin bouger ? C’est une question d’humanité, et à Gaza le temps presse. »