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« La colère, la gêne, la nausée, sont autant de sentiments qui montent dans l’Union avec la nouvelle offensive, "Chariots de Gédéon", lancée par le gouvernement de Benyamin Netanyahu dans la bande de Gaza » : ce sont les propos d’un diplomate de haut niveau juste avant le Conseil des ministres, des ministres des Affaires étrangères le 20 mai à Bruxelles. Des propos rapportés par Libération à Paris.
Mais, pointe le journal,« ce diplomate ne s’attendait pas à un tel ras-le-bol des capitales européennes vis-à-vis d’Israël : une majorité de 17 États membres (sur 27), dont la France, a demandé à la Commission d’examiner si Tel-Aviv respectait les droits de l’Homme à Gaza, première étape vers une éventuelle suspension de l’accord d’association liant Israël à l’Union. Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, a donc annoncé qu’elle allait se "lancer dans cet exercice". C’est la première fois, pointe Libération, qu’autant de capitales européennes tapent du poing sur la table contre un pays qui a toujours été ménagé par l’Union. »
Coup d’épée dans l’eau ?Toutefois, il ne faut pas être naïf, tempère le journal : « En réalité, seule l’interruption de l’aide militaire américaine pourrait faire reculer Netanyahu. L’Europe n’a donc en réalité aucun moyen de pression efficace, ce que le gouvernement israélien sait parfaitement. »
Qui plus est, précise Le Monde, les Européens restent divisés… « Malgré ces déclarations fortes, un soutien à une révision complète de l’accord d’association avec Israël parait encore inatteignable tant les 27 États peinent à s’entendre quand il s’agit du Proche-Orient. D’un côté, Israël peut compter sur des soutiens inconditionnels – comme l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la République tchèque ou la Hongrie – pour bloquer toute initiative négative à son encontre et contrer les pays plus sensibles au sort de la population palestinienne – comme l’Irlande, l’Espagne ou la Slovénie. »
Le Royaume-Uni et le Canada haussent le tonReste que la vague de protestation enfle chaque jour davantage… En dehors de l’Union européenne, le Canada a donné de la voix, de même que le Royaume-Uni. « Quelque chose est en train de changer, s’exclame le Guardian à Londres. Une vérité se dessine : ce qui se passe à Gaza restera dans les mémoires comme l’un des plus grands crimes de l’histoire. […] Pourtant, Israël agit en toute impunité. » Et certains s’en vantent, souligne le Guardian, comme ce député israélien d’extrême droite cité par le journal : « Tout le monde s’est habitué à l’idée qu’on peut tuer 100 Gazaouis en une nuit, affirme-t-il. Et tout le monde s’en fiche. »
Alors hier mardi, pointe le Times, « le Royaume-Uni s’est dit prêt à sanctionner des dirigeants israéliens pour leur offensive "intolérable" à Gaza. Les négociations commerciales avec le gouvernement de Benyamin Netanyahu ont été suspendues. »
Le Times qui affirme dans son éditorial que « les amis d’Israël ne peuvent pas rester aveugles face aux souffrances en Palestine. […] La véhémence de la déclaration publiée par les gouvernements britannique, français et canadien, qui ont appelé à la fin de l'action militaire à Gaza, a été un choc ». Et « d’autres événements pourraient survenir, prévient le quotidien britannique : le président Trump pourrait perdre patience envers Benyamin Netanyahu ».
Le poids des États-UnisEn effet, pointe le New York Times, certes, « les États-Unis, le plus puissant soutien d’Israël, n’ont pas critiqué publiquement la nouvelle offensive israélienne. Mais le président Trump prend de plus en plus de distance avec Netanyahu, en ayant conclu un accord séparé avec le Hamas pour libérer le dernier otage américain encore en vie et en évitant l’étape israélienne lors de son voyage au Moyen-Orient la semaine dernière. Vendredi, Donald Trump avait déclaré que "beaucoup de gens mourraient de faim" à Gaza en raison du blocus israélien et que "les États-Unis voulaient contribuer à alléger les souffrances". » De quelle manière ?
Haaretz à Tel-Aviv a sa petite idée : « Ces derniers jours, les États-Unis ont exercé d’intenses pressions sur Benyamin Netanyahu pour qu’il accepte l’accord proposé par l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff. Cet accord prévoirait la libération d’environ la moitié des otages israéliens encore en vie détenus par le Hamas et un cessez-le-feu temporaire à Gaza. » Mais on attend toujours la réponse du Premier ministre israélien.
À lire aussiBande de Gaza: l’enfer de 1,1 million d'enfants pris au piège entre guerre et malnutrition
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« La colère, la gêne, la nausée, sont autant de sentiments qui montent dans l’Union avec la nouvelle offensive, "Chariots de Gédéon", lancée par le gouvernement de Benyamin Netanyahu dans la bande de Gaza » : ce sont les propos d’un diplomate de haut niveau juste avant le Conseil des ministres, des ministres des Affaires étrangères le 20 mai à Bruxelles. Des propos rapportés par Libération à Paris.
Mais, pointe le journal,« ce diplomate ne s’attendait pas à un tel ras-le-bol des capitales européennes vis-à-vis d’Israël : une majorité de 17 États membres (sur 27), dont la France, a demandé à la Commission d’examiner si Tel-Aviv respectait les droits de l’Homme à Gaza, première étape vers une éventuelle suspension de l’accord d’association liant Israël à l’Union. Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, a donc annoncé qu’elle allait se "lancer dans cet exercice". C’est la première fois, pointe Libération, qu’autant de capitales européennes tapent du poing sur la table contre un pays qui a toujours été ménagé par l’Union. »
Coup d’épée dans l’eau ?Toutefois, il ne faut pas être naïf, tempère le journal : « En réalité, seule l’interruption de l’aide militaire américaine pourrait faire reculer Netanyahu. L’Europe n’a donc en réalité aucun moyen de pression efficace, ce que le gouvernement israélien sait parfaitement. »
Qui plus est, précise Le Monde, les Européens restent divisés… « Malgré ces déclarations fortes, un soutien à une révision complète de l’accord d’association avec Israël parait encore inatteignable tant les 27 États peinent à s’entendre quand il s’agit du Proche-Orient. D’un côté, Israël peut compter sur des soutiens inconditionnels – comme l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la République tchèque ou la Hongrie – pour bloquer toute initiative négative à son encontre et contrer les pays plus sensibles au sort de la population palestinienne – comme l’Irlande, l’Espagne ou la Slovénie. »
Le Royaume-Uni et le Canada haussent le tonReste que la vague de protestation enfle chaque jour davantage… En dehors de l’Union européenne, le Canada a donné de la voix, de même que le Royaume-Uni. « Quelque chose est en train de changer, s’exclame le Guardian à Londres. Une vérité se dessine : ce qui se passe à Gaza restera dans les mémoires comme l’un des plus grands crimes de l’histoire. […] Pourtant, Israël agit en toute impunité. » Et certains s’en vantent, souligne le Guardian, comme ce député israélien d’extrême droite cité par le journal : « Tout le monde s’est habitué à l’idée qu’on peut tuer 100 Gazaouis en une nuit, affirme-t-il. Et tout le monde s’en fiche. »
Alors hier mardi, pointe le Times, « le Royaume-Uni s’est dit prêt à sanctionner des dirigeants israéliens pour leur offensive "intolérable" à Gaza. Les négociations commerciales avec le gouvernement de Benyamin Netanyahu ont été suspendues. »
Le Times qui affirme dans son éditorial que « les amis d’Israël ne peuvent pas rester aveugles face aux souffrances en Palestine. […] La véhémence de la déclaration publiée par les gouvernements britannique, français et canadien, qui ont appelé à la fin de l'action militaire à Gaza, a été un choc ». Et « d’autres événements pourraient survenir, prévient le quotidien britannique : le président Trump pourrait perdre patience envers Benyamin Netanyahu ».
Le poids des États-UnisEn effet, pointe le New York Times, certes, « les États-Unis, le plus puissant soutien d’Israël, n’ont pas critiqué publiquement la nouvelle offensive israélienne. Mais le président Trump prend de plus en plus de distance avec Netanyahu, en ayant conclu un accord séparé avec le Hamas pour libérer le dernier otage américain encore en vie et en évitant l’étape israélienne lors de son voyage au Moyen-Orient la semaine dernière. Vendredi, Donald Trump avait déclaré que "beaucoup de gens mourraient de faim" à Gaza en raison du blocus israélien et que "les États-Unis voulaient contribuer à alléger les souffrances". » De quelle manière ?
Haaretz à Tel-Aviv a sa petite idée : « Ces derniers jours, les États-Unis ont exercé d’intenses pressions sur Benyamin Netanyahu pour qu’il accepte l’accord proposé par l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff. Cet accord prévoirait la libération d’environ la moitié des otages israéliens encore en vie détenus par le Hamas et un cessez-le-feu temporaire à Gaza. » Mais on attend toujours la réponse du Premier ministre israélien.
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