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L’information est tombée tard cette nuit mais elle fait la Une des sites internet des grands quotidiens, notamment américains. « Deux membres du personnel de l’ambassade d’Israël tués près du musée juif à Washington », s’exclame le Washington Post. Le meurtrier présumé, arrêté peu après les faits, « un homme de 30 ans, originaire de Chicago, précise le New York Times, s’est écrié “Palestine libre, libre“ ».
Un acte de violence supplémentaire donc dans l’orbite du conflit israélo-palestinien qui déchire et divise le monde.
Hier, pointe Libération à Paris, « Israël a poursuivi son offensive visant à annexer la bande de Gaza. Ses attaques ont tué au moins 82 personnes, dont 14 membres d’une même famille à Khan Younes, dans le sud, selon le ministère de la Santé et des sources hospitalières. (…)
Les pressions et la colère de plusieurs pays occidentaux n’y ont (donc) rien changé, soupire Libération. La veille, rappelle le journal, une majorité de 17 Etats européens sur 27 avaient affiché leur exaspération. Lundi, la France, le Canada et le Royaume-Uni avaient déclaré qu’ils “ne resteraient pas les bras croisés [face aux] actions scandaleuses“ du gouvernement de Benyamin Netanyahu à Gaza et au “niveau de souffrance intolérable“ des civils. Dans la foulée, Londres avait annoncé suspendre son traité de libre-échange avec Tel-Aviv ».
Mettre fin à l’impunitéCe matin, le ton monte… Pour Le Monde à Paris, « le gouvernement israélien ne doit plus bénéficier de la moindre impunité » : « Les autorités israéliennes, Premier ministre en tête, ont fait le choix d’une dérive qui les place en dehors des nations respectueuses des droits humains. (…) Dire clairement que ce qui est en cours à Gaza est inacceptable, une “honte", selon Emmanuel Macron, est nécessaire, s’exclame Le Monde. Mais cette étape n’a de sens que si elle s’accompagne du constat que de nombreux alliés d’Israël n’ont plus rien en commun avec la coalition de Benyamin Netanyahu, et que cette dernière ne peut donc plus bénéficier de la moindre impunité. La menace de “mesures concrètes“ évoquée le 19 mai par le Canada, la France et le Royaume-Uni dans un communiqué commun est un premier pas ».
Et Le Monde de conclure : « la question de sanctions doit être enfin posée, comme celle de la suspension de l’accord d’association entre Israël et l’Union européenne ».
Des actes concrets…Concrètement, « comment stopper Benjamin Netanyahu ? », lance Le Devoir à Québec. « Face à l’offensive militaire d’Israël dans la bande de Gaza et à sa stratégie de la faim à l’encontre des populations civiles, la pression s’intensifie sur l’État hébreu et son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, constate le quotidien canadien. Des menaces de sanctions sont désormais brandies par des alliés traditionnellement indéfectibles d’Israël, dont le Canada ».
Alors quelles mesures ? Tout d’abord, l’arme diplomatique, répond le journal, avec « le rappel des ambassadeurs » ; ensuite, « se tourner vers le Conseil de sécurité des Nations unies » ; « appuyer les enquêtes de la Cour pénale internationale » ; « cibler des membres du gouvernement Netanyahou », avec des gels d’avoirs ; « imposer de lourdes sanctions économiques » à Israël ; et enfin « reconnaître l’État de la Palestine », la France, le Canada et le Royaume-Uni ont affirmé lundi être déterminés à s’engager dans cette voie.
« Les Palestiniens ont besoin d’actes, pas de paroles », renchérit le Guardian à Londres. « La suspension des négociations commerciales n’est qu’un début. Il en va de même pour les sanctions contre les colons activistes colons (…). Le Royaume-Uni devrait suivre l’exemple de la France, qui s’est déclarée “déterminée“ à reconnaître un État palestinien. Surtout, il devrait veiller à ce qu’aucune arme (britannique) ne soit fournie à Israël. Tant qu’il ne le fera pas, il sera complice de ces crimes. Les États-Unis, poursuit le Guardian, ont la capacité de mettre fin au massacre et d’obtenir un cessez-le-feu indispensable. Mais la pression d’autres alliés peut faire la différence. S’ils se soucient de sauver des vies – et pas seulement de leur propre image –, il est temps d’agir avec détermination ».
Le respect du droit internationalEnfin, Le Temps en Suisse, rappelait récemment que « les Conventions de Genève avaient été ratifiées en 1949 par 196 États pour protéger les civils, les blessés et les humanitaires. L’existence de ces textes est viscéralement liée à la nature et à l’ampleur des crimes de la Deuxième Guerre mondiale, en particulier l’Holocauste et la mort de 6 millions de juifs, un des chapitres les plus sombres de l’Histoire. Le sentiment de culpabilité d’une part de l’Occident reste profond. Mais, estime Le Temps, il ne justifie pas d’accepter les violations du droit international humanitaire commises par le gouvernement israélien. À quel moment les États ayant ratifié les Conventions de Genève le mettront-ils face à ses responsabilités ? ».
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L’information est tombée tard cette nuit mais elle fait la Une des sites internet des grands quotidiens, notamment américains. « Deux membres du personnel de l’ambassade d’Israël tués près du musée juif à Washington », s’exclame le Washington Post. Le meurtrier présumé, arrêté peu après les faits, « un homme de 30 ans, originaire de Chicago, précise le New York Times, s’est écrié “Palestine libre, libre“ ».
Un acte de violence supplémentaire donc dans l’orbite du conflit israélo-palestinien qui déchire et divise le monde.
Hier, pointe Libération à Paris, « Israël a poursuivi son offensive visant à annexer la bande de Gaza. Ses attaques ont tué au moins 82 personnes, dont 14 membres d’une même famille à Khan Younes, dans le sud, selon le ministère de la Santé et des sources hospitalières. (…)
Les pressions et la colère de plusieurs pays occidentaux n’y ont (donc) rien changé, soupire Libération. La veille, rappelle le journal, une majorité de 17 Etats européens sur 27 avaient affiché leur exaspération. Lundi, la France, le Canada et le Royaume-Uni avaient déclaré qu’ils “ne resteraient pas les bras croisés [face aux] actions scandaleuses“ du gouvernement de Benyamin Netanyahu à Gaza et au “niveau de souffrance intolérable“ des civils. Dans la foulée, Londres avait annoncé suspendre son traité de libre-échange avec Tel-Aviv ».
Mettre fin à l’impunitéCe matin, le ton monte… Pour Le Monde à Paris, « le gouvernement israélien ne doit plus bénéficier de la moindre impunité » : « Les autorités israéliennes, Premier ministre en tête, ont fait le choix d’une dérive qui les place en dehors des nations respectueuses des droits humains. (…) Dire clairement que ce qui est en cours à Gaza est inacceptable, une “honte", selon Emmanuel Macron, est nécessaire, s’exclame Le Monde. Mais cette étape n’a de sens que si elle s’accompagne du constat que de nombreux alliés d’Israël n’ont plus rien en commun avec la coalition de Benyamin Netanyahu, et que cette dernière ne peut donc plus bénéficier de la moindre impunité. La menace de “mesures concrètes“ évoquée le 19 mai par le Canada, la France et le Royaume-Uni dans un communiqué commun est un premier pas ».
Et Le Monde de conclure : « la question de sanctions doit être enfin posée, comme celle de la suspension de l’accord d’association entre Israël et l’Union européenne ».
Des actes concrets…Concrètement, « comment stopper Benjamin Netanyahu ? », lance Le Devoir à Québec. « Face à l’offensive militaire d’Israël dans la bande de Gaza et à sa stratégie de la faim à l’encontre des populations civiles, la pression s’intensifie sur l’État hébreu et son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, constate le quotidien canadien. Des menaces de sanctions sont désormais brandies par des alliés traditionnellement indéfectibles d’Israël, dont le Canada ».
Alors quelles mesures ? Tout d’abord, l’arme diplomatique, répond le journal, avec « le rappel des ambassadeurs » ; ensuite, « se tourner vers le Conseil de sécurité des Nations unies » ; « appuyer les enquêtes de la Cour pénale internationale » ; « cibler des membres du gouvernement Netanyahou », avec des gels d’avoirs ; « imposer de lourdes sanctions économiques » à Israël ; et enfin « reconnaître l’État de la Palestine », la France, le Canada et le Royaume-Uni ont affirmé lundi être déterminés à s’engager dans cette voie.
« Les Palestiniens ont besoin d’actes, pas de paroles », renchérit le Guardian à Londres. « La suspension des négociations commerciales n’est qu’un début. Il en va de même pour les sanctions contre les colons activistes colons (…). Le Royaume-Uni devrait suivre l’exemple de la France, qui s’est déclarée “déterminée“ à reconnaître un État palestinien. Surtout, il devrait veiller à ce qu’aucune arme (britannique) ne soit fournie à Israël. Tant qu’il ne le fera pas, il sera complice de ces crimes. Les États-Unis, poursuit le Guardian, ont la capacité de mettre fin au massacre et d’obtenir un cessez-le-feu indispensable. Mais la pression d’autres alliés peut faire la différence. S’ils se soucient de sauver des vies – et pas seulement de leur propre image –, il est temps d’agir avec détermination ».
Le respect du droit internationalEnfin, Le Temps en Suisse, rappelait récemment que « les Conventions de Genève avaient été ratifiées en 1949 par 196 États pour protéger les civils, les blessés et les humanitaires. L’existence de ces textes est viscéralement liée à la nature et à l’ampleur des crimes de la Deuxième Guerre mondiale, en particulier l’Holocauste et la mort de 6 millions de juifs, un des chapitres les plus sombres de l’Histoire. Le sentiment de culpabilité d’une part de l’Occident reste profond. Mais, estime Le Temps, il ne justifie pas d’accepter les violations du droit international humanitaire commises par le gouvernement israélien. À quel moment les États ayant ratifié les Conventions de Genève le mettront-ils face à ses responsabilités ? ».
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