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Hôpitaux, écoles, camps de réfugiés, simples habitations : les bombes pleuvent sur Gaza depuis la reprise de l’offensive israélienne sur l’enclave le 17 mai. Rien qu’hier, les frappes aériennes ont fait 22 morts.
Le Guardian à Londres relate la tragédie qui a frappé vendredi la famille d’un couple de médecins : « aux premières heures, comme chaque jour, le docteur Alaa al-Najjar, mère de 10 enfants leur dit au revoir avant de quitter la maison. Le plus jeune, Sayden, six mois, dort encore. Et comme chaque jour, alors que la guerre fait rage à Gaza et que les frappes israéliennes s’abattent à quelques mètres de son quartier de Khan Younis, elle s’inquiète de les laisser à la maison sans elle. Mais elle n’a guère le choix, pointe le Guardian. Pédiatre respectée au complexe médical Nasser, elle fait partie des derniers médecins présents à Gaza. Elle doit aller travailler pour soigner les bébés blessés qui ont survécu aux attaques israéliennes. Elle n’imagine pas que cet adieu à sa famille sera le dernier. Quelques heures plus tard, les corps calcinés de sept de ses enfants, tués dans un raid aérien israélien sur Khan Younis, arrivent à son hôpital. Deux autres corps, dont celui de Sayden, restent sous les décombres. De ses dix enfants, un seul a survécu, ainsi que leur père, Hamdi al-Najjar, 40 ans, également médecin. Tous deux sont actuellement hospitalisés ».
Le Guardian précise que « selon le ministère de la Santé de Gaza, les frappes israéliennes ont fait au total près de 54 000 morts, dont plus de 16 000 enfants ».
« Rien ne me préparait à ce que j’ai vu et vécu à Gaza »À lire dans Le Monde à Paris, les bonnes feuilles du livre de l’historien et spécialiste du Proche-Orient, Jean-Pierre Filiu. Un livre intitulé Un historien à Gaza, qui paraît après-demain mercredi. Jean-Pierre Filiu évoque son voyage de trente-deux jours, du 19 décembre au 21 janvier, au sein du territoire palestinien. « Un témoignage rare », souligne Le Monde. « "Rien ne me préparait à ce que j’ai vu et vécu à Gaza. Rien de rien. De rien" : ainsi débute l’ouvrage de l’historien, relate le journal, récit des semaines passées dans la bande de Gaza au sein d’une équipe de Médecins sans frontières, en partie cantonnée à la "zone humanitaire" dans le centre et le sud de l’enclave. Ce spécialiste du Proche-Orient se rend régulièrement à Gaza depuis les années 80. En complément de son témoignage direct des ravages et des souffrances causés par la guerre déclenchée après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, il propose, précise Le Monde, une mise en perspective historique du conflit entre Israël et ce territoire occupé ou sous blocus depuis sa conquête en 1967.Un récit d’autant plus nécessaire que les autorités israéliennes interdisent à la presse étrangère l’accès à l’enclave. Qu’il s’achève sur les images de liesse lors de la trêve déclarée le 19 janvier rend plus déchirants les espoirs de paix, rompus par le blocus humanitaire décidé par l’État hébreu début mars et la reprise des bombardements israéliens ».
« L’opinion publique doit se réveiller »Ce matin, en Israël, le quotidien d’opposition Haaretz hausse le ton : « il est impossible d’expliquer, et encore moins de justifier, ce qu’Israël fait dans la bande de Gaza. C’est une campagne de vengeance qui a totalement échappé à tout contrôle. Elle se poursuit pour des raisons politiques. Elle n’a aucun objectif militaire ou diplomatique et ne bénéficie d’aucun soutien international. Et elle est menée au prix de la vie des otages. (…) L’opinion publique doit se réveiller, poursuit Haaretz. Elle doit crier haut et fort et exiger la fin de la guerre. Elle doit exiger la fin de ce massacre inconcevable de civils, y compris d’enfants, que ce soit par la famine délibérée ou par les bombardements aériens ».
Urgence…Enfin, le Jerusalem Post, plutôt favorable au pouvoir en place, estime que le temps presse… « Plus la guerre durera et plus les victimes civiles s’accumuleront, plus cela portera atteinte à la réputation internationale d’Israël et renforcera le défi auquel sont confrontés les défenseurs de l’État juif dans le monde entier pour faire valoir la légitimité d’Israël dans sa juste bataille contre le Hamas. L’urgence est flagrante en ce qui concerne nos réservistes (…). Mais surtout, l’urgence est ressentie chaque jour et chaque heure par les otages de Gaza et leurs familles qui vivent un enfer (…). Israël doit donc prendre une décision, affirme encore le Jerusalem Post. Va-t-il continuer à faire un pas en avant puis un autre en arrière dans son double effort pour vaincre le Hamas et ramener les otages à la maison ? »
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Hôpitaux, écoles, camps de réfugiés, simples habitations : les bombes pleuvent sur Gaza depuis la reprise de l’offensive israélienne sur l’enclave le 17 mai. Rien qu’hier, les frappes aériennes ont fait 22 morts.
Le Guardian à Londres relate la tragédie qui a frappé vendredi la famille d’un couple de médecins : « aux premières heures, comme chaque jour, le docteur Alaa al-Najjar, mère de 10 enfants leur dit au revoir avant de quitter la maison. Le plus jeune, Sayden, six mois, dort encore. Et comme chaque jour, alors que la guerre fait rage à Gaza et que les frappes israéliennes s’abattent à quelques mètres de son quartier de Khan Younis, elle s’inquiète de les laisser à la maison sans elle. Mais elle n’a guère le choix, pointe le Guardian. Pédiatre respectée au complexe médical Nasser, elle fait partie des derniers médecins présents à Gaza. Elle doit aller travailler pour soigner les bébés blessés qui ont survécu aux attaques israéliennes. Elle n’imagine pas que cet adieu à sa famille sera le dernier. Quelques heures plus tard, les corps calcinés de sept de ses enfants, tués dans un raid aérien israélien sur Khan Younis, arrivent à son hôpital. Deux autres corps, dont celui de Sayden, restent sous les décombres. De ses dix enfants, un seul a survécu, ainsi que leur père, Hamdi al-Najjar, 40 ans, également médecin. Tous deux sont actuellement hospitalisés ».
Le Guardian précise que « selon le ministère de la Santé de Gaza, les frappes israéliennes ont fait au total près de 54 000 morts, dont plus de 16 000 enfants ».
« Rien ne me préparait à ce que j’ai vu et vécu à Gaza »À lire dans Le Monde à Paris, les bonnes feuilles du livre de l’historien et spécialiste du Proche-Orient, Jean-Pierre Filiu. Un livre intitulé Un historien à Gaza, qui paraît après-demain mercredi. Jean-Pierre Filiu évoque son voyage de trente-deux jours, du 19 décembre au 21 janvier, au sein du territoire palestinien. « Un témoignage rare », souligne Le Monde. « "Rien ne me préparait à ce que j’ai vu et vécu à Gaza. Rien de rien. De rien" : ainsi débute l’ouvrage de l’historien, relate le journal, récit des semaines passées dans la bande de Gaza au sein d’une équipe de Médecins sans frontières, en partie cantonnée à la "zone humanitaire" dans le centre et le sud de l’enclave. Ce spécialiste du Proche-Orient se rend régulièrement à Gaza depuis les années 80. En complément de son témoignage direct des ravages et des souffrances causés par la guerre déclenchée après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, il propose, précise Le Monde, une mise en perspective historique du conflit entre Israël et ce territoire occupé ou sous blocus depuis sa conquête en 1967.Un récit d’autant plus nécessaire que les autorités israéliennes interdisent à la presse étrangère l’accès à l’enclave. Qu’il s’achève sur les images de liesse lors de la trêve déclarée le 19 janvier rend plus déchirants les espoirs de paix, rompus par le blocus humanitaire décidé par l’État hébreu début mars et la reprise des bombardements israéliens ».
« L’opinion publique doit se réveiller »Ce matin, en Israël, le quotidien d’opposition Haaretz hausse le ton : « il est impossible d’expliquer, et encore moins de justifier, ce qu’Israël fait dans la bande de Gaza. C’est une campagne de vengeance qui a totalement échappé à tout contrôle. Elle se poursuit pour des raisons politiques. Elle n’a aucun objectif militaire ou diplomatique et ne bénéficie d’aucun soutien international. Et elle est menée au prix de la vie des otages. (…) L’opinion publique doit se réveiller, poursuit Haaretz. Elle doit crier haut et fort et exiger la fin de la guerre. Elle doit exiger la fin de ce massacre inconcevable de civils, y compris d’enfants, que ce soit par la famine délibérée ou par les bombardements aériens ».
Urgence…Enfin, le Jerusalem Post, plutôt favorable au pouvoir en place, estime que le temps presse… « Plus la guerre durera et plus les victimes civiles s’accumuleront, plus cela portera atteinte à la réputation internationale d’Israël et renforcera le défi auquel sont confrontés les défenseurs de l’État juif dans le monde entier pour faire valoir la légitimité d’Israël dans sa juste bataille contre le Hamas. L’urgence est flagrante en ce qui concerne nos réservistes (…). Mais surtout, l’urgence est ressentie chaque jour et chaque heure par les otages de Gaza et leurs familles qui vivent un enfer (…). Israël doit donc prendre une décision, affirme encore le Jerusalem Post. Va-t-il continuer à faire un pas en avant puis un autre en arrière dans son double effort pour vaincre le Hamas et ramener les otages à la maison ? »
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