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Or
C'est le rythme auquel avance la lutte entre les tribunaux américains et le président Donald Trump en ce moment. La justice a suspendu ses droits de douane ? Pas de problème, l’administration réplique et obtient « une "suspension d’urgence" de la décision » raconte le Guardian.
C’est là surtout un moyen de gagner du temps, pour que, raconte le Wall Street Journal « les responsables américains évaluent leurs options, au cas où elles doivent trouver une nouvelle autorité légale pour imposer les droits de douane » présidentiels. Car c’est bien là le problème : les tribunaux ont suspendu ces mesures au motif que le président, lui, n’avait pas l’autorité pour les imposer.
La question de la stratégieSelon le Wall Street Journal toujours, « l’équipe du président examine une réponse en deux temps. » D’abord, se tourner vers « une disposition jamais utilisée de la loi sur le commerce de 1974, » pour « imposer des droits de douane provisoires sur des pans entiers de l’économie mondiale pendant 150 jours. » Pendant ce temps-là, il pourrait, en vertu de la même loi, « concevoir des droits de douane individualisés pour chaque grand partenaire commercial. »
À moins que, pointe le Washington Post, l'administration ne décide d' « ignorer cette décision de justice, de continuer de récolter les droits de douane et de défier quiconque de l’arrêter. » Ce ne serait pas la première fois que l’équipe Trump adopte cette attitude, souligne le New York Times même si, admet le Post, cette option « nucléaire » « déclencherait immédiatement une crise constitutionnelle ».
L'exécutif retient son souffle, l'économie aussiLes entreprises américaines sont bien obligées, grimace le New York Times, « de digérer rapidement ce dernier rebondissement dans [une] guerre douanière aux airs de montagnes russes », qui, une fois de plus, « rend impossible toute planification au-delà de quelques semaines. » Une plaie pour les commerces et plus largement pour l’image des États-Unis. Un entrepreneur interrogé par le quotidien martèle que le pays « a besoin d’être connu à travers le monde comme un partenaire fiable »or, c’est pour l’instant tout l’inverse qui se produit.
Un autre entrepreneur fait la moueEt pas n’importe lequel : Elon Musk lui-même ! « Un petit tour et puis s’en va, » ironise Le Figaro. On a appris cette semaine le départ du milliardaire américain du Doge, ce département d’État créé pour sabrer dans les dépenses administratives du pays avec un bilan « plus que mitigé » juge le quotidien, puisque si Elon Musk « promettait plus de 1 000 milliards de dollars d’économies sur le budget fédéral », il n’a finalement réussi à en obtenir que 150 malgré ses « licenciements spectaculaires » et autres coups de tronçonneuse. Sa méthode – « celle du chaos, de l’outrance et de la précipitation, (…) la marque de fabrique du trumpisme », tance le Figaro – a échoué : retour aux affaires donc, X, Tesla, et surtout SpaceX, puisque rappelle une autre journaliste du quotidien, « selon lui, l’avenir sera extra-planétaire ou ne sera pas. »
La Terre en piteux étatEn témoigne l’effondrement de ce glacier, jeudi à Blatten, petit village suisse quasi intégralement englouti, « dévoré » dit le Bild allemand, par 3 millions de mètres cubes de roche et d’eaux boueuses. Finie, « la vue autrefois magnifique sur les Alpes » : là où se dressait avant la montagne, trône à présent « un grand trou béant. »
Après cet éboulement, restent, raconte Le Temps, « les chants des oiseaux et les pales des hélicoptères » seuls désormais à troubler « le calme d’une vallée qui semble presque déserte. » Dans une vallée défigurée, « les vaches s’affalent dans les prés, le soleil rayonne : ils rappellent que la nature continue de vivre à son rythme, sans en demander la permission. »
Pour autant, on est loin du « jour d'après », alerte Bild : « la prochaine catastrophe se profile, » puisque « le lit de la rivière » toute proche est bloqué par les décombres et « il a commencé à pleuvoir, ce qui augmente les risques d’inondation. » Le Temps signale quant à lui que « le site est si dangereux que personne ne peut intervenir sur les lieux. »
Et au-delà de Blatten, cet événement, aussi rare soit-il, « jette une lumière crue sur la mauvaise santé des glaciers ». D’autant qu’une nouvelle étude, rapportée par le New York Times, est formelle : en dépit « des stratégies de limitation de la casse climatique », « certains glaciers disparaîtront quoi qu’il arrive. »
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C'est le rythme auquel avance la lutte entre les tribunaux américains et le président Donald Trump en ce moment. La justice a suspendu ses droits de douane ? Pas de problème, l’administration réplique et obtient « une "suspension d’urgence" de la décision » raconte le Guardian.
C’est là surtout un moyen de gagner du temps, pour que, raconte le Wall Street Journal « les responsables américains évaluent leurs options, au cas où elles doivent trouver une nouvelle autorité légale pour imposer les droits de douane » présidentiels. Car c’est bien là le problème : les tribunaux ont suspendu ces mesures au motif que le président, lui, n’avait pas l’autorité pour les imposer.
La question de la stratégieSelon le Wall Street Journal toujours, « l’équipe du président examine une réponse en deux temps. » D’abord, se tourner vers « une disposition jamais utilisée de la loi sur le commerce de 1974, » pour « imposer des droits de douane provisoires sur des pans entiers de l’économie mondiale pendant 150 jours. » Pendant ce temps-là, il pourrait, en vertu de la même loi, « concevoir des droits de douane individualisés pour chaque grand partenaire commercial. »
À moins que, pointe le Washington Post, l'administration ne décide d' « ignorer cette décision de justice, de continuer de récolter les droits de douane et de défier quiconque de l’arrêter. » Ce ne serait pas la première fois que l’équipe Trump adopte cette attitude, souligne le New York Times même si, admet le Post, cette option « nucléaire » « déclencherait immédiatement une crise constitutionnelle ».
L'exécutif retient son souffle, l'économie aussiLes entreprises américaines sont bien obligées, grimace le New York Times, « de digérer rapidement ce dernier rebondissement dans [une] guerre douanière aux airs de montagnes russes », qui, une fois de plus, « rend impossible toute planification au-delà de quelques semaines. » Une plaie pour les commerces et plus largement pour l’image des États-Unis. Un entrepreneur interrogé par le quotidien martèle que le pays « a besoin d’être connu à travers le monde comme un partenaire fiable »or, c’est pour l’instant tout l’inverse qui se produit.
Un autre entrepreneur fait la moueEt pas n’importe lequel : Elon Musk lui-même ! « Un petit tour et puis s’en va, » ironise Le Figaro. On a appris cette semaine le départ du milliardaire américain du Doge, ce département d’État créé pour sabrer dans les dépenses administratives du pays avec un bilan « plus que mitigé » juge le quotidien, puisque si Elon Musk « promettait plus de 1 000 milliards de dollars d’économies sur le budget fédéral », il n’a finalement réussi à en obtenir que 150 malgré ses « licenciements spectaculaires » et autres coups de tronçonneuse. Sa méthode – « celle du chaos, de l’outrance et de la précipitation, (…) la marque de fabrique du trumpisme », tance le Figaro – a échoué : retour aux affaires donc, X, Tesla, et surtout SpaceX, puisque rappelle une autre journaliste du quotidien, « selon lui, l’avenir sera extra-planétaire ou ne sera pas. »
La Terre en piteux étatEn témoigne l’effondrement de ce glacier, jeudi à Blatten, petit village suisse quasi intégralement englouti, « dévoré » dit le Bild allemand, par 3 millions de mètres cubes de roche et d’eaux boueuses. Finie, « la vue autrefois magnifique sur les Alpes » : là où se dressait avant la montagne, trône à présent « un grand trou béant. »
Après cet éboulement, restent, raconte Le Temps, « les chants des oiseaux et les pales des hélicoptères » seuls désormais à troubler « le calme d’une vallée qui semble presque déserte. » Dans une vallée défigurée, « les vaches s’affalent dans les prés, le soleil rayonne : ils rappellent que la nature continue de vivre à son rythme, sans en demander la permission. »
Pour autant, on est loin du « jour d'après », alerte Bild : « la prochaine catastrophe se profile, » puisque « le lit de la rivière » toute proche est bloqué par les décombres et « il a commencé à pleuvoir, ce qui augmente les risques d’inondation. » Le Temps signale quant à lui que « le site est si dangereux que personne ne peut intervenir sur les lieux. »
Et au-delà de Blatten, cet événement, aussi rare soit-il, « jette une lumière crue sur la mauvaise santé des glaciers ». D’autant qu’une nouvelle étude, rapportée par le New York Times, est formelle : en dépit « des stratégies de limitation de la casse climatique », « certains glaciers disparaîtront quoi qu’il arrive. »
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