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D’un côté, constate le Boston Globe, « le gouvernement de la plus grande démocratie du monde ». De l’autre « l’institution d’enseignement la plus prestigieuse de la nation. » À savoir, Harvard, l’université la plus ancienne des États-Unis, fondée en 1636 près de Boston.
« L’affrontement est titanesque entre l’université de Harvard et l’administration Trump », pointe le quotidien américain. « Le gouvernement fédéral a exigé qu’Harvard accepte une longue liste de demandes radicales, y compris de renoncer à tout engagement en faveur de la diversité ou de l’équité sous quelque forme que ce soit. L’université a dit non. Et en véritable mafieux, fulmine le Boston Globe, Trump et ses sbires ont réagi en “gelant“ 2,2 milliards de dollars de fonds destinés à l’université. Parce que personne ne dit non à Trump ».
« Cette guerre, précise le journal, est menée sous le prétexte que Harvard, et d’autres universités, seraient des foyers d’antisémitisme. Mais ça n’est pas le cas. (…) En fait, Donald Trump veut mobiliser le pouvoir du gouvernement fédéral pour redéfinir des pans entiers de la vie américaine. Mais le président n’est pas le gouvernement, s’exclame le Boston Globe. Et il n’est pas le pays. Le pays, c’est nous tous. C’est le principe que défend Harvard ».
Révolution culturelle ?Le Washington Post est tout aussi catégorique : « l’université de Harvard vient de nous donner une leçon sur la façon de répondre à un tyran par un mot puissant : “non“. L’administration Trump a tenté d’intimider Harvard - comme elle l’a fait pour tant d’agences gouvernementales, de dirigeants d’entreprises, de cabinets d’avocats et d’autres universités - en menaçant de lui couper les vivres. (…) Harvard a refusé de capituler. “L’université ne renoncera pas à son indépendance ni à ses droits constitutionnels“, a écrit son président, Alan Garber. “Aucun gouvernement, a-t-il poursuivi, - quel que soit le parti au pouvoir - ne devrait dicter ce que les universités privées peuvent enseigner, qui elles peuvent embaucher, et quels domaines d’étude et de recherche elles peuvent poursuivre“ ».
Récemment, pointe encore le Washington Post, un éditorialiste du Financial Times, « affirmait que Donald Trump, à l’instar de Mao Zedong en Chine il y a plus de 50 ans, s’était lancé dans une “révolution culturelle“ visant à “renverser les élites bureaucratiques et culturelles“ ancrées dans les grandes universités du pays. Les professeurs libéraux ne sont pas encore contraints de porter des bonnets d’âne ou de travailler dans des “camps de rééducation“ dans des fermes et des usines. Mais c’est peut-être la prochaine étape ».
Des « relents maccarthystes »Attention, prévient La Croix à Paris, « sans surprise, Donald Trump, sorte de catcheur populiste adepte de la post-vérité, s’illustre comme un adversaire de la science et du partage des savoirs. En laissant prospérer cette chasse aux sorcières aux relents maccarthystes, les Américains continuent de se battre contre eux-mêmes et leur démocratie. Dans cette guerre culturelle, notamment par le jeu des échanges et des collaborations universitaires, c’est aussi l’intelligence collective qui est fragilisée. Moins directe et moins spectaculaire que les récents coups de force économiques, la menace n’en est pas moins dangereuse, prévient encore La Croix. Ne nous pensons pas à l’abri ».
Le PSG sur le fil…À la Une également, le football, avec la qualification in extremis du PSG mardi soir en demi-finale de la Ligue des champions…
« Happy end » titre L’Équipe à Paris. Mais quelles « sueurs froides », s’exclame le quotidien sportif. Les anglais d’Aston Villa l’ont emporté 3 buts à 2. Mais les parisiens l’avaient emporté 3 à 1 au match aller.
Le PSG « bousculé, pétrifié, mais qualifié ! », lance Le Parisien.
Aston Villa : « un retour épique qui a échoué de peu », soupire le Guardian à Londres. Le Times se console : « Aston Villa est éliminé de la compétition européenne, mais a refusé de se laisser abattre sans se battre, prouvant ainsi qu’il a sa place dans cette Ligue des champions. »
Enfin, on revient à L’Équipe qui attend la suite avec impatience. En demi-finale, les parisiens affronteront Arsenal ou le Real Madrid : « le PSG pourra tranquillement regarder la télé, ce soir, pour savoir s’il retrouvera (dans 15 jours) Arsenal, son vainqueur d’octobre, ou bien s'il retrouvera le Real avec un certain… Kylian Mbappé ».
By RFI4.2
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D’un côté, constate le Boston Globe, « le gouvernement de la plus grande démocratie du monde ». De l’autre « l’institution d’enseignement la plus prestigieuse de la nation. » À savoir, Harvard, l’université la plus ancienne des États-Unis, fondée en 1636 près de Boston.
« L’affrontement est titanesque entre l’université de Harvard et l’administration Trump », pointe le quotidien américain. « Le gouvernement fédéral a exigé qu’Harvard accepte une longue liste de demandes radicales, y compris de renoncer à tout engagement en faveur de la diversité ou de l’équité sous quelque forme que ce soit. L’université a dit non. Et en véritable mafieux, fulmine le Boston Globe, Trump et ses sbires ont réagi en “gelant“ 2,2 milliards de dollars de fonds destinés à l’université. Parce que personne ne dit non à Trump ».
« Cette guerre, précise le journal, est menée sous le prétexte que Harvard, et d’autres universités, seraient des foyers d’antisémitisme. Mais ça n’est pas le cas. (…) En fait, Donald Trump veut mobiliser le pouvoir du gouvernement fédéral pour redéfinir des pans entiers de la vie américaine. Mais le président n’est pas le gouvernement, s’exclame le Boston Globe. Et il n’est pas le pays. Le pays, c’est nous tous. C’est le principe que défend Harvard ».
Révolution culturelle ?Le Washington Post est tout aussi catégorique : « l’université de Harvard vient de nous donner une leçon sur la façon de répondre à un tyran par un mot puissant : “non“. L’administration Trump a tenté d’intimider Harvard - comme elle l’a fait pour tant d’agences gouvernementales, de dirigeants d’entreprises, de cabinets d’avocats et d’autres universités - en menaçant de lui couper les vivres. (…) Harvard a refusé de capituler. “L’université ne renoncera pas à son indépendance ni à ses droits constitutionnels“, a écrit son président, Alan Garber. “Aucun gouvernement, a-t-il poursuivi, - quel que soit le parti au pouvoir - ne devrait dicter ce que les universités privées peuvent enseigner, qui elles peuvent embaucher, et quels domaines d’étude et de recherche elles peuvent poursuivre“ ».
Récemment, pointe encore le Washington Post, un éditorialiste du Financial Times, « affirmait que Donald Trump, à l’instar de Mao Zedong en Chine il y a plus de 50 ans, s’était lancé dans une “révolution culturelle“ visant à “renverser les élites bureaucratiques et culturelles“ ancrées dans les grandes universités du pays. Les professeurs libéraux ne sont pas encore contraints de porter des bonnets d’âne ou de travailler dans des “camps de rééducation“ dans des fermes et des usines. Mais c’est peut-être la prochaine étape ».
Des « relents maccarthystes »Attention, prévient La Croix à Paris, « sans surprise, Donald Trump, sorte de catcheur populiste adepte de la post-vérité, s’illustre comme un adversaire de la science et du partage des savoirs. En laissant prospérer cette chasse aux sorcières aux relents maccarthystes, les Américains continuent de se battre contre eux-mêmes et leur démocratie. Dans cette guerre culturelle, notamment par le jeu des échanges et des collaborations universitaires, c’est aussi l’intelligence collective qui est fragilisée. Moins directe et moins spectaculaire que les récents coups de force économiques, la menace n’en est pas moins dangereuse, prévient encore La Croix. Ne nous pensons pas à l’abri ».
Le PSG sur le fil…À la Une également, le football, avec la qualification in extremis du PSG mardi soir en demi-finale de la Ligue des champions…
« Happy end » titre L’Équipe à Paris. Mais quelles « sueurs froides », s’exclame le quotidien sportif. Les anglais d’Aston Villa l’ont emporté 3 buts à 2. Mais les parisiens l’avaient emporté 3 à 1 au match aller.
Le PSG « bousculé, pétrifié, mais qualifié ! », lance Le Parisien.
Aston Villa : « un retour épique qui a échoué de peu », soupire le Guardian à Londres. Le Times se console : « Aston Villa est éliminé de la compétition européenne, mais a refusé de se laisser abattre sans se battre, prouvant ainsi qu’il a sa place dans cette Ligue des champions. »
Enfin, on revient à L’Équipe qui attend la suite avec impatience. En demi-finale, les parisiens affronteront Arsenal ou le Real Madrid : « le PSG pourra tranquillement regarder la télé, ce soir, pour savoir s’il retrouvera (dans 15 jours) Arsenal, son vainqueur d’octobre, ou bien s'il retrouvera le Real avec un certain… Kylian Mbappé ».

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