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La solution à deux États, israélien et palestinien, est-elle le seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient ? Pour la France, il n’y a pas d’autre alternative. Après Emmanuel Macron, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, l’a répété haut et fort hier à New York, lors de l’ouverture de la conférence sur la solution à deux États.
Libération à Paris applaudit : « c’est l’honneur de la France de s’engager dans la voie de cette reconnaissance d’un État palestinien. L’argument utilisé contre le président français, qui consiste à dire que ce serait un cadeau fait aux terroristes, n’est pas audible. (…) Emmanuel Macron fait le pari que son activisme va entraîner une réaction en chaîne, notamment du côté des États arabes de la région, à commencer par l’Arabie saoudite. Et peut-être la Grande-Bretagne, qui connaît bien le dossier ».
Et Libération de citer l’historien et ancien ambassadeur d’Israël en France Elie Barnavi : « entre le Jourdain et la mer, il y a 7 millions d’Israéliens et 7 millions de Palestiniens. Ces deux peuples sont là pour durer et aucun n’ira ailleurs. Cette réalité-là, ni Netanyahu, ni Trump, ni le Hamas, ni personne ne pourra rien y changer ».
Lundi, le quotidien de gauche israélien Haaretz abondait en ce sens : « Macron a raison : seule une solution à deux États, dans laquelle un État palestinien serait établi, permettrait une vie normale aux deux nations vivant entre la Méditerranée et le Jourdain ».
Ne pas rester les bras croisésPour sa part, L’Orient-Le Jour à Beyrouth ne se fait aucune illusion sur la portée des débats en ce moment à New York : « si la conférence onusienne pourrait isoler davantage Israël sur la scène internationale ainsi que son allié américain, rares sont les observateurs à estimer qu’elle aura un impact sur la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza et sur l’avenir de la question palestinienne, du moins tant que Tel-Aviv disposera du soutien inconditionnel de son allié américain et premier fournisseur d’armes ».
Pour le chercheur Hussein Ibish, de l’Arab Gulf States Institute, cité par le quotidien libanais, « ni la France ni l'Arabie saoudite ne se bercent d’illusions en croyant que cela changera la donne ou constituera un tournant international. Ce qu’elles espèrent, c’est envoyer un message aux Israéliens et au reste de la communauté internationale pour leur faire comprendre qu’elles, au moins, ne sont pas disposées à rester les bras croisés et à ne rien faire pendant que Gaza brûle et qu’Israël s’achemine vers une annexion potentielle de la Cisjordanie occupée qui détruirait la paix ».
« Coup de pub »De leur côté, pointe le Washington Post, « les États-Unis et Israël boycottent la conférence de l’ONU sur une solution à deux États. Le département d’État qualifie cette réunion de “coup de publicité“ qui sape les efforts diplomatiques actuellement déployés par les États-Unis pour trouver la paix ».
Reste, poursuit le Post, qu’il « est dans l’intérêt national de l’Amérique de mettre fin aux combats. Ce serait un pas important vers la normalisation des relations d’Israël avec d’autres voisins arabes. (…) Des solutions créatives sont nécessaires. Il s’agit notamment d’aborder les points d’achoppement les plus difficiles, à savoir la mise en place d’une future autorité gouvernante pour Gaza en remplacement du Hamas, associée à des garanties de sécurité pour Israël. Il ne faut plus jamais laisser des civils innocents mourir de faim, conclut le Washington Post, alors que les combattants sont à la recherche d’une paix insaisissable ».
Génocide…En attendant, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer les crimes commis à Gaza. Dans un entretien au quotidien suisse Le Temps, Elisa von Joeden-Forgey, la directrice de l’institut Lemkin, affirme clairement qu’un génocide est aujourd’hui en cours à Gaza.
Une position qui fait écho à celle de deux ONG israéliennes B’Tselem et Physicians for Human Rights, dont les dirigeants affirment que « l’armée israélienne poursuit à Gaza une politique intentionnelle de destruction de la société palestinienne. En d’autres mots, Israël commet un génocide ». Leur interview est à lire dans Le Monde. « Les actions de l’armée à Gaza, précisent-ils, correspondent à la définition de trois des cinq actes, qui, commis dans l’intention de détruire totalement ou partiellement un groupe national, ethnique, racial ou religieux, sont constitutifs du crime de génocide ».
À savoir : « meurtres de membres du groupe, atteinte grave à leur intégrité physique ou mentale, et soumission intentionnelle à des conditions d’existence menant à la destruction physique ».
By RFI4.2
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La solution à deux États, israélien et palestinien, est-elle le seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient ? Pour la France, il n’y a pas d’autre alternative. Après Emmanuel Macron, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, l’a répété haut et fort hier à New York, lors de l’ouverture de la conférence sur la solution à deux États.
Libération à Paris applaudit : « c’est l’honneur de la France de s’engager dans la voie de cette reconnaissance d’un État palestinien. L’argument utilisé contre le président français, qui consiste à dire que ce serait un cadeau fait aux terroristes, n’est pas audible. (…) Emmanuel Macron fait le pari que son activisme va entraîner une réaction en chaîne, notamment du côté des États arabes de la région, à commencer par l’Arabie saoudite. Et peut-être la Grande-Bretagne, qui connaît bien le dossier ».
Et Libération de citer l’historien et ancien ambassadeur d’Israël en France Elie Barnavi : « entre le Jourdain et la mer, il y a 7 millions d’Israéliens et 7 millions de Palestiniens. Ces deux peuples sont là pour durer et aucun n’ira ailleurs. Cette réalité-là, ni Netanyahu, ni Trump, ni le Hamas, ni personne ne pourra rien y changer ».
Lundi, le quotidien de gauche israélien Haaretz abondait en ce sens : « Macron a raison : seule une solution à deux États, dans laquelle un État palestinien serait établi, permettrait une vie normale aux deux nations vivant entre la Méditerranée et le Jourdain ».
Ne pas rester les bras croisésPour sa part, L’Orient-Le Jour à Beyrouth ne se fait aucune illusion sur la portée des débats en ce moment à New York : « si la conférence onusienne pourrait isoler davantage Israël sur la scène internationale ainsi que son allié américain, rares sont les observateurs à estimer qu’elle aura un impact sur la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza et sur l’avenir de la question palestinienne, du moins tant que Tel-Aviv disposera du soutien inconditionnel de son allié américain et premier fournisseur d’armes ».
Pour le chercheur Hussein Ibish, de l’Arab Gulf States Institute, cité par le quotidien libanais, « ni la France ni l'Arabie saoudite ne se bercent d’illusions en croyant que cela changera la donne ou constituera un tournant international. Ce qu’elles espèrent, c’est envoyer un message aux Israéliens et au reste de la communauté internationale pour leur faire comprendre qu’elles, au moins, ne sont pas disposées à rester les bras croisés et à ne rien faire pendant que Gaza brûle et qu’Israël s’achemine vers une annexion potentielle de la Cisjordanie occupée qui détruirait la paix ».
« Coup de pub »De leur côté, pointe le Washington Post, « les États-Unis et Israël boycottent la conférence de l’ONU sur une solution à deux États. Le département d’État qualifie cette réunion de “coup de publicité“ qui sape les efforts diplomatiques actuellement déployés par les États-Unis pour trouver la paix ».
Reste, poursuit le Post, qu’il « est dans l’intérêt national de l’Amérique de mettre fin aux combats. Ce serait un pas important vers la normalisation des relations d’Israël avec d’autres voisins arabes. (…) Des solutions créatives sont nécessaires. Il s’agit notamment d’aborder les points d’achoppement les plus difficiles, à savoir la mise en place d’une future autorité gouvernante pour Gaza en remplacement du Hamas, associée à des garanties de sécurité pour Israël. Il ne faut plus jamais laisser des civils innocents mourir de faim, conclut le Washington Post, alors que les combattants sont à la recherche d’une paix insaisissable ».
Génocide…En attendant, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer les crimes commis à Gaza. Dans un entretien au quotidien suisse Le Temps, Elisa von Joeden-Forgey, la directrice de l’institut Lemkin, affirme clairement qu’un génocide est aujourd’hui en cours à Gaza.
Une position qui fait écho à celle de deux ONG israéliennes B’Tselem et Physicians for Human Rights, dont les dirigeants affirment que « l’armée israélienne poursuit à Gaza une politique intentionnelle de destruction de la société palestinienne. En d’autres mots, Israël commet un génocide ». Leur interview est à lire dans Le Monde. « Les actions de l’armée à Gaza, précisent-ils, correspondent à la définition de trois des cinq actes, qui, commis dans l’intention de détruire totalement ou partiellement un groupe national, ethnique, racial ou religieux, sont constitutifs du crime de génocide ».
À savoir : « meurtres de membres du groupe, atteinte grave à leur intégrité physique ou mentale, et soumission intentionnelle à des conditions d’existence menant à la destruction physique ».

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