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Inquiétudes sur le plan militaire tout d’abord. Ces derniers jours, relève le Wall Street Journal, « l’armée russe a fait une avancée surprise sur plusieurs kilomètres de profondeur, notamment près de la ville de Dobropillya, dans la région de Donetsk, encore sous contrôle ukrainien. (…) La question est maintenant de savoir, poursuit le quotidien américain, si la Russie peut poursuivre son avancée en élargissant la brèche et en pénétrant plus loin dans des territoires dont les défenses sont moins bien préparées. (…) Cette offensive russe pourrait renforcer la position de Poutine alors qu’il se prépare pour les pourparlers en Alaska après-demain. Le Kremlin revendique notamment Donetsk comme faisant partie de la Russie et fera pression sur les États-Unis pour qu’ils reconnaissent le contrôle russe dans cette région et dans d’autres ».
Le Monde à Paris relève pour sa part que cette « percée crée une atmosphère d’anxiété en Ukraine, bien qu’elle n’ait pas pour l’instant produit d’effet stratégique ni créé un “effondrement“ du front. Il n’est pas exclu que l’allongement des lignes russes permette une contre-attaque des Ukrainiens, si ceux-ci parviennent à déployer rapidement des réserves ».
La crainte d’un accord bradé…Inquiétudes diplomatiques également… Les Européens ont été mis de côté. Ils ne seront pas présents en Alaska. Alors de loin, pointe Le Monde, « s’ils saluent “les efforts de Donald Trump pour mettre fin à la guerre d’agression russe“, ils énumèrent leurs priorités essentielles à la sauvegarde de la sécurité européenne et de la souveraineté ukrainienne. Selon eux, de véritables négociations de paix ne peuvent se dérouler “que dans un contexte de cessez-le-feu ou de réduction des hostilités. Les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force“, ajoutent-ils. (…) Depuis l’annonce de la tenue du sommet, les Européens disent croire en l’intention des États-Unis d’aligner, au moins partiellement, leurs positions sur les leurs. Mais ils manifestent aussi de la fébrilité depuis que Donald Trump a fait sienne l’idée “d’échanges de territoires“ et ils craignent un accord bradé, aux dépens de l’Ukraine. »
À lire aussiUkraine: l'Europe s'efforce d'influencer la position américaine avant la rencontre Trump-Poutine
Moyens de pression…C’est vrai, renchérit le New York Times, « ce sommet pourrait mal tourner à bien des égards, avec notamment un vague “échange de territoires“ entre la Russie et l’Ukraine ». Mais Trump peut peser sur la négociation. Il a des moyens de pression, pointe le quotidien américain : en effet « Trump peut collaborer avec l’Europe pour saisir les quelque 300 milliards de dollars d’avoirs gelés du gouvernement russe afin de financer les achats d’armes occidentales par l’Ukraine ; il peut décider d’augmenter les droits de douanes sur tous les biens et services en provenance de pays qui achètent de l’uranium ou du pétrole russe ; et il peut élargir encore l’aide militaire américaine à l’Ukraine ».
Reste à savoir si le président américain est prêt à utiliser ces moyens de pression.
Voie étroite…Le Figaro à Paris n’y croit guère : « il faut être réaliste. Le sommet d’Anchorage a peu de chances d’amorcer un véritable processus de paix, estime le quotidien français, tant sont importants les défis d’un deal durable Trump-Poutine sur l’Ukraine. Aucun des deux belligérants n’est dans une configuration de grande faiblesse qui l’amènerait à faire les concessions exigées par l’autre partie. Poutine considère qu’il n’a pas intérêt à flancher, alors que ses généraux lui promettent des avancées stratégiques. Le président russe a déjà tant investi dans ce conflit, en termes humains, diplomatique et économique, qu’il estime devoir présenter au peuple russe une victoire indiscutable.
Quant aux Ukrainiens, poursuit Le Figaro, ils estiment que ce n’est pas le moment de céder et d’abandonner leur souveraineté, après tant de sacrifices consentis. Ils pensent que céder par traité des territoires à la Russie ne servirait à rien, car ils n’accordent aucun crédit à la parole de Poutine. Ils considèrent que cela aiguiserait au contraire son appétit. »
Et Le Figaro de conclure : « Aucune confiance mutuelle, et même détermination des deux côtés à ne pas céder sur ses revendications : la voie est décidément étroite pour un armistice, sans même parler d’un traité de paix ».
Enfin, cette remarque, plutôt désabusée, du Guardian à Londres : « Le fait que Trump avale les mensonges de Poutine représente une menace plus grande pour l’Ukraine que les bombes russes ».
À lire aussiGuerre en Ukraine: la Russie maintient ses exigences comme préalable à un sommet Poutine-Zelensky
By RFI4.2
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Inquiétudes sur le plan militaire tout d’abord. Ces derniers jours, relève le Wall Street Journal, « l’armée russe a fait une avancée surprise sur plusieurs kilomètres de profondeur, notamment près de la ville de Dobropillya, dans la région de Donetsk, encore sous contrôle ukrainien. (…) La question est maintenant de savoir, poursuit le quotidien américain, si la Russie peut poursuivre son avancée en élargissant la brèche et en pénétrant plus loin dans des territoires dont les défenses sont moins bien préparées. (…) Cette offensive russe pourrait renforcer la position de Poutine alors qu’il se prépare pour les pourparlers en Alaska après-demain. Le Kremlin revendique notamment Donetsk comme faisant partie de la Russie et fera pression sur les États-Unis pour qu’ils reconnaissent le contrôle russe dans cette région et dans d’autres ».
Le Monde à Paris relève pour sa part que cette « percée crée une atmosphère d’anxiété en Ukraine, bien qu’elle n’ait pas pour l’instant produit d’effet stratégique ni créé un “effondrement“ du front. Il n’est pas exclu que l’allongement des lignes russes permette une contre-attaque des Ukrainiens, si ceux-ci parviennent à déployer rapidement des réserves ».
La crainte d’un accord bradé…Inquiétudes diplomatiques également… Les Européens ont été mis de côté. Ils ne seront pas présents en Alaska. Alors de loin, pointe Le Monde, « s’ils saluent “les efforts de Donald Trump pour mettre fin à la guerre d’agression russe“, ils énumèrent leurs priorités essentielles à la sauvegarde de la sécurité européenne et de la souveraineté ukrainienne. Selon eux, de véritables négociations de paix ne peuvent se dérouler “que dans un contexte de cessez-le-feu ou de réduction des hostilités. Les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force“, ajoutent-ils. (…) Depuis l’annonce de la tenue du sommet, les Européens disent croire en l’intention des États-Unis d’aligner, au moins partiellement, leurs positions sur les leurs. Mais ils manifestent aussi de la fébrilité depuis que Donald Trump a fait sienne l’idée “d’échanges de territoires“ et ils craignent un accord bradé, aux dépens de l’Ukraine. »
À lire aussiUkraine: l'Europe s'efforce d'influencer la position américaine avant la rencontre Trump-Poutine
Moyens de pression…C’est vrai, renchérit le New York Times, « ce sommet pourrait mal tourner à bien des égards, avec notamment un vague “échange de territoires“ entre la Russie et l’Ukraine ». Mais Trump peut peser sur la négociation. Il a des moyens de pression, pointe le quotidien américain : en effet « Trump peut collaborer avec l’Europe pour saisir les quelque 300 milliards de dollars d’avoirs gelés du gouvernement russe afin de financer les achats d’armes occidentales par l’Ukraine ; il peut décider d’augmenter les droits de douanes sur tous les biens et services en provenance de pays qui achètent de l’uranium ou du pétrole russe ; et il peut élargir encore l’aide militaire américaine à l’Ukraine ».
Reste à savoir si le président américain est prêt à utiliser ces moyens de pression.
Voie étroite…Le Figaro à Paris n’y croit guère : « il faut être réaliste. Le sommet d’Anchorage a peu de chances d’amorcer un véritable processus de paix, estime le quotidien français, tant sont importants les défis d’un deal durable Trump-Poutine sur l’Ukraine. Aucun des deux belligérants n’est dans une configuration de grande faiblesse qui l’amènerait à faire les concessions exigées par l’autre partie. Poutine considère qu’il n’a pas intérêt à flancher, alors que ses généraux lui promettent des avancées stratégiques. Le président russe a déjà tant investi dans ce conflit, en termes humains, diplomatique et économique, qu’il estime devoir présenter au peuple russe une victoire indiscutable.
Quant aux Ukrainiens, poursuit Le Figaro, ils estiment que ce n’est pas le moment de céder et d’abandonner leur souveraineté, après tant de sacrifices consentis. Ils pensent que céder par traité des territoires à la Russie ne servirait à rien, car ils n’accordent aucun crédit à la parole de Poutine. Ils considèrent que cela aiguiserait au contraire son appétit. »
Et Le Figaro de conclure : « Aucune confiance mutuelle, et même détermination des deux côtés à ne pas céder sur ses revendications : la voie est décidément étroite pour un armistice, sans même parler d’un traité de paix ».
Enfin, cette remarque, plutôt désabusée, du Guardian à Londres : « Le fait que Trump avale les mensonges de Poutine représente une menace plus grande pour l’Ukraine que les bombes russes ».
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