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Il y a eu la promesse d’envoyer des systèmes de défense anti-aérienne Patriot dimanche ; il y a eu hier, lundi, la rencontre avec le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte ; bref, résume le Washington Post, le président américain « penche du côté ukrainien de la guerre contre la Russie avec plus de force que jamais », d’autant plus que Moscou risque à son tour « des droits de douane de 100% si la guerre fait toujours rage dans 50 jours. » Après des mois d’admiration non dissimulée entre Donald Trump et Vladimir Poutine, ces menaces représentent « un changement dramatique de la position américaine dans cette guerre », souffle le New York Times. En Belgique, le Soir reste assourdi par cette « salve médiatique (…) qui résonne (…) comme un coup de canon. » Pour un éditorialiste du Post c’est une preuve de plus, s’il en fallait, « qu’il est tout sauf prévisible », là où un auteur du Wall Street Journal soupire enfin : « ça lui aura pris six mois, mais Donald Trump semble avoir conclu que Vladimir Poutine ne veut pas de la paix en Ukraine. » Et pour ces quotidiens américains, cette décision « ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire ukrainienne, un qui est porteur à la fois d’espoirs et de dangers. »
À lire aussiCamille Grand: 50 jours pour mettre fin à la guerre en Ukraine, «une sorte d'ultimatum lancée à Vladimir Poutine»
Encore des zones d'ombreDerrière un « discours de dur à cuire », se cachent « des doutes et des détails manquants », pointe le New York Times. Donald Trump a beau assurer que les systèmes de défense Patriot seraient « rapidement » envoyés et payés par l’Otan, pourtant, indique le journal, « des cadres du Pentagone ont affirmé que de nombreux détails étaient encore discutés. » Pour le Figaro, plus encore, « la faisabilité » de ce plan « reste à démontrer. » Car, explique le titre, l’Otan dispose certes d’une agence pour l’achat d’armement, mais cette dernière « ne livre pas (…) à des tiers, a fortiori un pays en guerre. » Et en plus de cela, « elle ne repose pas sur un budget fixe. »
Surtout, il reste une inconnue majeure : « ce que les mots de Donald Trump valent vraiment », grimace le New York Times. Car de saute d’humeur en revirement, les changements d’attitude de Washington sont maintenant légion, se désole Le Soir : « les déclarations incohérentes de l’administration américaine mettent très souvent les nerfs de Kiev à vif. » Une fois de plus, s’agace le Figaro, « Trump vise surtout l’effet d’annonce (…), au détriment des ukrainiens qui dépendent toujours des livraisons américaines. » Beaucoup de bruit pour peu de changements, conclut, amer, un soldat ukrainien dans les colonnes du Soir : « tout ça ne change pas grand-chose à notre vécu depuis trente ans. C’est comme ça que l’on vit en Ukraine : dans l’incertitude. »
Incertitude et chaos également dans les rues espagnoles.« Passages à tabac, émeutes et chasses à l’immigré », raconte El Mundo… voilà le triste spectacle dont les rues de Torre Pacheco, dans la région de Murcie, dans le sud-est du pays, sont devenues le théâtre. « Des dizaines d’hommes vêtus de noir, visages dissimulés et souvent armés de bâtons, raconte Le Soir, déambulent le soir dans les rues » à la recherche, disent-ils ouvertement, d’immigrés. Le déclencheur ? L’agression d’un habitant de la ville par trois jeunes hommes, apparemment d’origine marocaine. Mais en réalité, explique un journaliste spécialiste dans le quotidien belge, « l’ultra-droite attendait depuis longtemps ce genre d’incident pour attiser le racisme et provoquer ces chasses. »
À lire aussiEspagne: appels au calme après des émeutes anti-immigrés près de Murcie
D’ailleurs, signale El Pais, il existe, sur Telegram, un groupe, intitulé sans ambigüité « Expulsez les maintenant – Espagne ». On y retrouve 17 tchats différents, avec plus de 1.700 membres, « dans la majorité des hommes. » Sur cette conversation, « les utilisateurs s’organisent (…) pour rechercher et battre les immigrants » sans distinction : « je frapperai tout le monde », assène ainsi un participant. Certains répondent même avec des images d’Adolf Hitler, selon les images fournies par le quotidien.
Et ces menaces n’en restent pas au stade d’élucubrations sordides sur une plateforme virtuelle, un reporter d’El Mundo raconte le calvaire de ce propriétaire de kebab d’origine marocaine : « un groupe de 30 à 50 radicaux d’extrême droite, vêtus de casques et de cagoules, sont apparus à la porte de son restaurant, qui a fini par être détruit », à coups de battes de baseball, jusqu’à ce que le restaurateur prenne la fuite. Ce dernier en tremble encore. « Si nous n’arrivons pas à nous échapper, ils nous tuent, j’en suis sûr. »
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By RFI4.2
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Il y a eu la promesse d’envoyer des systèmes de défense anti-aérienne Patriot dimanche ; il y a eu hier, lundi, la rencontre avec le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte ; bref, résume le Washington Post, le président américain « penche du côté ukrainien de la guerre contre la Russie avec plus de force que jamais », d’autant plus que Moscou risque à son tour « des droits de douane de 100% si la guerre fait toujours rage dans 50 jours. » Après des mois d’admiration non dissimulée entre Donald Trump et Vladimir Poutine, ces menaces représentent « un changement dramatique de la position américaine dans cette guerre », souffle le New York Times. En Belgique, le Soir reste assourdi par cette « salve médiatique (…) qui résonne (…) comme un coup de canon. » Pour un éditorialiste du Post c’est une preuve de plus, s’il en fallait, « qu’il est tout sauf prévisible », là où un auteur du Wall Street Journal soupire enfin : « ça lui aura pris six mois, mais Donald Trump semble avoir conclu que Vladimir Poutine ne veut pas de la paix en Ukraine. » Et pour ces quotidiens américains, cette décision « ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire ukrainienne, un qui est porteur à la fois d’espoirs et de dangers. »
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Encore des zones d'ombreDerrière un « discours de dur à cuire », se cachent « des doutes et des détails manquants », pointe le New York Times. Donald Trump a beau assurer que les systèmes de défense Patriot seraient « rapidement » envoyés et payés par l’Otan, pourtant, indique le journal, « des cadres du Pentagone ont affirmé que de nombreux détails étaient encore discutés. » Pour le Figaro, plus encore, « la faisabilité » de ce plan « reste à démontrer. » Car, explique le titre, l’Otan dispose certes d’une agence pour l’achat d’armement, mais cette dernière « ne livre pas (…) à des tiers, a fortiori un pays en guerre. » Et en plus de cela, « elle ne repose pas sur un budget fixe. »
Surtout, il reste une inconnue majeure : « ce que les mots de Donald Trump valent vraiment », grimace le New York Times. Car de saute d’humeur en revirement, les changements d’attitude de Washington sont maintenant légion, se désole Le Soir : « les déclarations incohérentes de l’administration américaine mettent très souvent les nerfs de Kiev à vif. » Une fois de plus, s’agace le Figaro, « Trump vise surtout l’effet d’annonce (…), au détriment des ukrainiens qui dépendent toujours des livraisons américaines. » Beaucoup de bruit pour peu de changements, conclut, amer, un soldat ukrainien dans les colonnes du Soir : « tout ça ne change pas grand-chose à notre vécu depuis trente ans. C’est comme ça que l’on vit en Ukraine : dans l’incertitude. »
Incertitude et chaos également dans les rues espagnoles.« Passages à tabac, émeutes et chasses à l’immigré », raconte El Mundo… voilà le triste spectacle dont les rues de Torre Pacheco, dans la région de Murcie, dans le sud-est du pays, sont devenues le théâtre. « Des dizaines d’hommes vêtus de noir, visages dissimulés et souvent armés de bâtons, raconte Le Soir, déambulent le soir dans les rues » à la recherche, disent-ils ouvertement, d’immigrés. Le déclencheur ? L’agression d’un habitant de la ville par trois jeunes hommes, apparemment d’origine marocaine. Mais en réalité, explique un journaliste spécialiste dans le quotidien belge, « l’ultra-droite attendait depuis longtemps ce genre d’incident pour attiser le racisme et provoquer ces chasses. »
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D’ailleurs, signale El Pais, il existe, sur Telegram, un groupe, intitulé sans ambigüité « Expulsez les maintenant – Espagne ». On y retrouve 17 tchats différents, avec plus de 1.700 membres, « dans la majorité des hommes. » Sur cette conversation, « les utilisateurs s’organisent (…) pour rechercher et battre les immigrants » sans distinction : « je frapperai tout le monde », assène ainsi un participant. Certains répondent même avec des images d’Adolf Hitler, selon les images fournies par le quotidien.
Et ces menaces n’en restent pas au stade d’élucubrations sordides sur une plateforme virtuelle, un reporter d’El Mundo raconte le calvaire de ce propriétaire de kebab d’origine marocaine : « un groupe de 30 à 50 radicaux d’extrême droite, vêtus de casques et de cagoules, sont apparus à la porte de son restaurant, qui a fini par être détruit », à coups de battes de baseball, jusqu’à ce que le restaurateur prenne la fuite. Ce dernier en tremble encore. « Si nous n’arrivons pas à nous échapper, ils nous tuent, j’en suis sûr. »
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