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Quelques heures avant ce sommet d’ores et déjà annoncé comme « historique », les spéculations vont bon train. « Trump et Poutine en route pour un sommet aux enjeux élevés, mais avec des objectifs contradictoires », titre le Wall Street Journal. « Le président américain », explique le quotidien, « espère forger en personne, ce qu’il n’a pas pu accomplir par téléphone : un partenariat avec le chef du Kremlin pour mettre fin à la guerre en Ukraine ». Mais, poursuit le Wall Street Journal, « Poutine se rend en Alaska, avec un objectif très différent : rester dans les bonnes grâces de Trump, tout en poursuivant son ambition à plus long terme, à savoir réaffirmer la domination de Moscou sur Kiev ».
En Allemagne, die Welt va plus loin, affirmant : « Poutine veut que Trump force les ukrainiens à capituler. » Le quotidien allemand a interviewé Kurt Volker, qui était l’envoyé spécial des États-Unis en Ukraine, de 2017 à 2019 (sous le premier mandat présidentiel de Trump). À la question : « quel est l’objectif de Vladimir Poutine, qui a salué les "efforts vigoureux et sincères de Donald Trump" pour ramener la paix ? », Kurt Volker répond : « Cette déclaration est incroyablement cynique. C’est Poutine qui mène cette guerre. S’il avait vraiment essayé d’y mettre fin, ce serait fait depuis longtemps. Il rejette donc la responsabilité de la fin du conflit sur Trump ».
ImprévisibleLa presse russe ne voit pas les choses de cette manière. Pour le Moskovski Komsomolets, « un piège est tendu à Poutine en Alaska ». Le journal affiche son scepticisme et affirme que la rencontre d’Anchorage sera ni plus ni moins un « préambule ». Trump, nous dit-on, « entend s’informer directement de la position russe auprès de Vladimir Poutine, et en deux minutes seulement, évaluer la sincérité et le sérieux du président russe, auquel il entend lancer un ultimatum sévère, Il veut aussi infliger de lourdes sanctions à la Russie, si Moscou ne salut pas immédiatement sa décision ». Quoi qu’il en soit, le Moskovski Komsomolets estime que « l’issue du sommet en Alaska et ses conséquences à long terme sont hautement imprévisibles ».
De son côté, l’agence Ria Novosti se contente d’annoncer que « le thème central de la rencontre sera le règlement de la crise ukrainienne » et « qu’aucun accord ne sera réglé lors de cette réunion ». Côté ukrainien, le Kiev Post fait sa Une sur les dernières frappes ukrainiennes contre la Russie. Un peu plus bas, évoquant le sommet Trump-Poutine, il titre : « l’Europe craint un résultat "désastreux" alors que Poutine cherche à creuser un fossé entre ses alliés » . Le Kiev Post qui s’interroge : « que se passerait-il si Trump concluait un mauvais accord, que l’Ukraine le rejetait et que les États-Unis s’en lavaient les mains, comme le président américain a suggéré qu’il pourrait le faire ? ».
Rester ou partirLe journal le Monde, de son côté, a choisi de donner la parole à des habitants de Sloviansk et Kramatorsk. Sloviansk et Kramatorsk, « les derniers bastions ukrainiens du Donbass », précise le quotidien français, qui ajoute : « À la veille du sommet Trump-Poutine, une seule question occupe les esprits : rester ou partir ». Ainsi, Nikita, 21 ans, « n’a qu’une idée en tête : partir (…) il se dit persuadé qu’il n’y a pas d’avenir » à Sloviansk. Il veut « fuir les hommes en armes, il n’y aura pas de paix ici (dit-il) et de toute façon, quel après-guerre attend l’Ukraine, avec tous ces vétérans qui sont psychologiquement abîmés ? Vivre entouré de dingues armés ? très peu pour moi », conclut le jeune homme, qui aimerait se rendre en Slovaquie. À Kramatorsk, le Monde a rencontré Oksana 59 ans, et lui a demandé ce qu’elle espérait du sommet Trump-Poutine. Elle explique « qu’elle ne fait aucune confiance à Trump pour régler la situation », mais elle « espère quand même que « quelque chose bouge ». « Pas en faveur des russes cependant », précise le quotidien français. Oksana ajoute : « Mon fils combat sur le front (...) Mon mari est mort et moi je souffre d’un cancer ».
By RFI4.2
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Quelques heures avant ce sommet d’ores et déjà annoncé comme « historique », les spéculations vont bon train. « Trump et Poutine en route pour un sommet aux enjeux élevés, mais avec des objectifs contradictoires », titre le Wall Street Journal. « Le président américain », explique le quotidien, « espère forger en personne, ce qu’il n’a pas pu accomplir par téléphone : un partenariat avec le chef du Kremlin pour mettre fin à la guerre en Ukraine ». Mais, poursuit le Wall Street Journal, « Poutine se rend en Alaska, avec un objectif très différent : rester dans les bonnes grâces de Trump, tout en poursuivant son ambition à plus long terme, à savoir réaffirmer la domination de Moscou sur Kiev ».
En Allemagne, die Welt va plus loin, affirmant : « Poutine veut que Trump force les ukrainiens à capituler. » Le quotidien allemand a interviewé Kurt Volker, qui était l’envoyé spécial des États-Unis en Ukraine, de 2017 à 2019 (sous le premier mandat présidentiel de Trump). À la question : « quel est l’objectif de Vladimir Poutine, qui a salué les "efforts vigoureux et sincères de Donald Trump" pour ramener la paix ? », Kurt Volker répond : « Cette déclaration est incroyablement cynique. C’est Poutine qui mène cette guerre. S’il avait vraiment essayé d’y mettre fin, ce serait fait depuis longtemps. Il rejette donc la responsabilité de la fin du conflit sur Trump ».
ImprévisibleLa presse russe ne voit pas les choses de cette manière. Pour le Moskovski Komsomolets, « un piège est tendu à Poutine en Alaska ». Le journal affiche son scepticisme et affirme que la rencontre d’Anchorage sera ni plus ni moins un « préambule ». Trump, nous dit-on, « entend s’informer directement de la position russe auprès de Vladimir Poutine, et en deux minutes seulement, évaluer la sincérité et le sérieux du président russe, auquel il entend lancer un ultimatum sévère, Il veut aussi infliger de lourdes sanctions à la Russie, si Moscou ne salut pas immédiatement sa décision ». Quoi qu’il en soit, le Moskovski Komsomolets estime que « l’issue du sommet en Alaska et ses conséquences à long terme sont hautement imprévisibles ».
De son côté, l’agence Ria Novosti se contente d’annoncer que « le thème central de la rencontre sera le règlement de la crise ukrainienne » et « qu’aucun accord ne sera réglé lors de cette réunion ». Côté ukrainien, le Kiev Post fait sa Une sur les dernières frappes ukrainiennes contre la Russie. Un peu plus bas, évoquant le sommet Trump-Poutine, il titre : « l’Europe craint un résultat "désastreux" alors que Poutine cherche à creuser un fossé entre ses alliés » . Le Kiev Post qui s’interroge : « que se passerait-il si Trump concluait un mauvais accord, que l’Ukraine le rejetait et que les États-Unis s’en lavaient les mains, comme le président américain a suggéré qu’il pourrait le faire ? ».
Rester ou partirLe journal le Monde, de son côté, a choisi de donner la parole à des habitants de Sloviansk et Kramatorsk. Sloviansk et Kramatorsk, « les derniers bastions ukrainiens du Donbass », précise le quotidien français, qui ajoute : « À la veille du sommet Trump-Poutine, une seule question occupe les esprits : rester ou partir ». Ainsi, Nikita, 21 ans, « n’a qu’une idée en tête : partir (…) il se dit persuadé qu’il n’y a pas d’avenir » à Sloviansk. Il veut « fuir les hommes en armes, il n’y aura pas de paix ici (dit-il) et de toute façon, quel après-guerre attend l’Ukraine, avec tous ces vétérans qui sont psychologiquement abîmés ? Vivre entouré de dingues armés ? très peu pour moi », conclut le jeune homme, qui aimerait se rendre en Slovaquie. À Kramatorsk, le Monde a rencontré Oksana 59 ans, et lui a demandé ce qu’elle espérait du sommet Trump-Poutine. Elle explique « qu’elle ne fait aucune confiance à Trump pour régler la situation », mais elle « espère quand même que « quelque chose bouge ». « Pas en faveur des russes cependant », précise le quotidien français. Oksana ajoute : « Mon fils combat sur le front (...) Mon mari est mort et moi je souffre d’un cancer ».

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