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Le président russe se rendra-t-il en personne, jeudi 15 mai, à Istanbul pour négocier la paix avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky ? Pour l’instant pas de réponse claire du Kremlin… Et en attendant, le président ukrainien accentue la pression. Dans un entretien accordé à plusieurs quotidiens européens, dont le Guardian à Londres et Libération à Paris, Volodymyr Zelensky revient sur ses discussions avec ses alliés occidentaux et son espoir d’un cessez-le-feu prochain.
« Je suis prêt à aller à Istanbul, affirme-t-il. Mais, je ne crois pas que Poutine soit capable de venir, il aura peur ». Toutefois, « si Trump se déplace, cela incitera Poutine à faire de même », estime Volodymyr Zelensky. « Trump peut donc être d’une grande aide, s’il venait. Dans ce cas, si Poutine ne venait pas, cela ressemblerait à une défaite totale pour lui. (…) Il faut que Trump comprenne que Poutine ment, poursuit le président ukrainien. Et nous, de notre côté, nous devons être intelligents, montrer que nous ne sommes pas ceux qui ralentissent les processus, même quand il s’agit de compromis, parfois inconfortables ».
Commentaire de Libération : « en proposant à Vladimir Poutine une rencontre en Turquie demain, Volodymyr Zelensky a réussi à le mettre dos au mur, (…) à le désarçonner. Poutine depuis, ne pipe mot. (…) Un énième tour de force qui pourrait amadouer les États-Unis et peser lourd dans le bras de fer diplomatique. (…) Il est peu probable, estime encore Libération, que cette semaine marque la fin de la guerre en Ukraine mais, si Zelensky parvient à se prévaloir du soutien des Européens et de Donald Trump (qui a annoncé que Marco Rubio serait en Turquie demain) et à mettre Poutine dans l’embarras, alors elle marquera assurément un tournant ».
L’improbable cessez-le-feu…En effet, relève aussi le Guardian, « un cessez-le-feu durable ne semble malheureusement pas imminent. La Russie pourrait accepter une trêve à court terme, mais il est peu probable qu’elle cesse définitivement les combats dans les mois à venir. Les alliés de l’Ukraine doivent donc être prêts à la soutenir tout au long de la guerre. Cela implique d’accroître le soutien militaire européen. (…) La sécurité européenne passe par Kiev. En comprenant cela, les dirigeants de la coalition des pays volontaires continueront de soutenir l’Ukraine. Ils savent que la Russie représente la plus grande menace pour l’Europe. »
En tout cas, renchérit Le Temps à Genève, « le cessez-le-feu exigé par les Européens a peu de chances d’entrer en vigueur lundi ou un jour prochain. Et la perspective d’un sommet Poutine-Zelensky n’est pas beaucoup plus probable étant donné la défiance accumulée entre Kiev et Moscou après plus de trois ans de guerre ».
Le Temps qui cite cette remarque de Volodymyr Fesenko, analyste ukrainien, directeur du centre d’études politiques Penta, à Kiev : « aujourd’hui, dit-il, les deux belligérants se détestent, ne se font pas confiance et leurs positions de négociation, notamment sur le statut des territoires ukrainiens occupés, se contredisent radicalement et ne sont pas compatibles pour parvenir à un compromis ».
Macron à la télé : fatigue démocratique ?À la Une également, l’interview d’Emmanuel Macron hier soir à la télévision… Plus de trois heures de débat… mais les journaux restent sur leur faim…
« Emmanuel Macron, président touche-à-tout confronté à son impossibilité à agir », s’exclame Le Monde. « Dans une émission au format inédit, destinée à lui permettre de reprendre la main, le chef de l’État s’est exprimé sur tous les sujets, de la sécurité à l’Ukraine. Attendu sur une proposition de référendum, il a préféré ne pas s’engager “trop précisément“, ni sur les sujets qui pourraient donner lieu à une consultation, ni sur la date ».
« Nous espérions des annonces, il a fallu se contenter d’analyses, soupire pour sa part Le Figaro. On nous avait promis une projection vers l’avenir, ce fut un retour perpétuel vers le passé. On croyait retrouver le débatteur brillant et fantasque, nous avons assisté au calvaire d’un homme désarmé qui peinait à dissimuler son impatience. Au terme de cet exercice médiatique censé clore le désordre provoqué par la dissolution, le résultat est inverse, constate encore Le Figaro : la fatigue démocratique paraît plus profonde que jamais. Un chef de l’État que l’on croit omnipotent a exposé publiquement son impuissance. Un pays en proie à des tourments existentiels a vu le président de la République répéter sur chacun des sujets “qu’il n’a pas tout bien fait“ mais que “depuis huit ans“ il n’a pas à rougir de son bilan ».
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Le président russe se rendra-t-il en personne, jeudi 15 mai, à Istanbul pour négocier la paix avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky ? Pour l’instant pas de réponse claire du Kremlin… Et en attendant, le président ukrainien accentue la pression. Dans un entretien accordé à plusieurs quotidiens européens, dont le Guardian à Londres et Libération à Paris, Volodymyr Zelensky revient sur ses discussions avec ses alliés occidentaux et son espoir d’un cessez-le-feu prochain.
« Je suis prêt à aller à Istanbul, affirme-t-il. Mais, je ne crois pas que Poutine soit capable de venir, il aura peur ». Toutefois, « si Trump se déplace, cela incitera Poutine à faire de même », estime Volodymyr Zelensky. « Trump peut donc être d’une grande aide, s’il venait. Dans ce cas, si Poutine ne venait pas, cela ressemblerait à une défaite totale pour lui. (…) Il faut que Trump comprenne que Poutine ment, poursuit le président ukrainien. Et nous, de notre côté, nous devons être intelligents, montrer que nous ne sommes pas ceux qui ralentissent les processus, même quand il s’agit de compromis, parfois inconfortables ».
Commentaire de Libération : « en proposant à Vladimir Poutine une rencontre en Turquie demain, Volodymyr Zelensky a réussi à le mettre dos au mur, (…) à le désarçonner. Poutine depuis, ne pipe mot. (…) Un énième tour de force qui pourrait amadouer les États-Unis et peser lourd dans le bras de fer diplomatique. (…) Il est peu probable, estime encore Libération, que cette semaine marque la fin de la guerre en Ukraine mais, si Zelensky parvient à se prévaloir du soutien des Européens et de Donald Trump (qui a annoncé que Marco Rubio serait en Turquie demain) et à mettre Poutine dans l’embarras, alors elle marquera assurément un tournant ».
L’improbable cessez-le-feu…En effet, relève aussi le Guardian, « un cessez-le-feu durable ne semble malheureusement pas imminent. La Russie pourrait accepter une trêve à court terme, mais il est peu probable qu’elle cesse définitivement les combats dans les mois à venir. Les alliés de l’Ukraine doivent donc être prêts à la soutenir tout au long de la guerre. Cela implique d’accroître le soutien militaire européen. (…) La sécurité européenne passe par Kiev. En comprenant cela, les dirigeants de la coalition des pays volontaires continueront de soutenir l’Ukraine. Ils savent que la Russie représente la plus grande menace pour l’Europe. »
En tout cas, renchérit Le Temps à Genève, « le cessez-le-feu exigé par les Européens a peu de chances d’entrer en vigueur lundi ou un jour prochain. Et la perspective d’un sommet Poutine-Zelensky n’est pas beaucoup plus probable étant donné la défiance accumulée entre Kiev et Moscou après plus de trois ans de guerre ».
Le Temps qui cite cette remarque de Volodymyr Fesenko, analyste ukrainien, directeur du centre d’études politiques Penta, à Kiev : « aujourd’hui, dit-il, les deux belligérants se détestent, ne se font pas confiance et leurs positions de négociation, notamment sur le statut des territoires ukrainiens occupés, se contredisent radicalement et ne sont pas compatibles pour parvenir à un compromis ».
Macron à la télé : fatigue démocratique ?À la Une également, l’interview d’Emmanuel Macron hier soir à la télévision… Plus de trois heures de débat… mais les journaux restent sur leur faim…
« Emmanuel Macron, président touche-à-tout confronté à son impossibilité à agir », s’exclame Le Monde. « Dans une émission au format inédit, destinée à lui permettre de reprendre la main, le chef de l’État s’est exprimé sur tous les sujets, de la sécurité à l’Ukraine. Attendu sur une proposition de référendum, il a préféré ne pas s’engager “trop précisément“, ni sur les sujets qui pourraient donner lieu à une consultation, ni sur la date ».
« Nous espérions des annonces, il a fallu se contenter d’analyses, soupire pour sa part Le Figaro. On nous avait promis une projection vers l’avenir, ce fut un retour perpétuel vers le passé. On croyait retrouver le débatteur brillant et fantasque, nous avons assisté au calvaire d’un homme désarmé qui peinait à dissimuler son impatience. Au terme de cet exercice médiatique censé clore le désordre provoqué par la dissolution, le résultat est inverse, constate encore Le Figaro : la fatigue démocratique paraît plus profonde que jamais. Un chef de l’État que l’on croit omnipotent a exposé publiquement son impuissance. Un pays en proie à des tourments existentiels a vu le président de la République répéter sur chacun des sujets “qu’il n’a pas tout bien fait“ mais que “depuis huit ans“ il n’a pas à rougir de son bilan ».
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