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Avoir 25 ans en 2025. Comment les jeunes nés autour de l'an 2000 voient-ils le monde du travail, l'entrepreneuriat ? Et comment se projettent-ils dans l'avenir ? Pour ce deuxième épisode, direction Ciudad Juarez, à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Rencontre avec Luis, un jeune Mexicain qui la traverse illégalement toutes les semaines pour aller travailler au Texas.
Ce n'est pas son vrai nom, mais pour préserver son anonymat, nous l'appellerons Luis. Nous le rencontrons au domicile de ses parents à Ciudad Juarez. De l'autre côté du fleuve Rio Grande, il y a El Paso, le Texas et le pays du dollar. Les deux villes-frontières sont reliées par le pont des Amériques. Luis connaît parfaitement le chemin :
« Je traverse la frontière tous les week-ends pour aller travailler dans un genre de casino à El Paso, une salle de poker. Je m'occupe de l'argent, parfois je distribue les cartes. Je travaille trois jours : du jeudi au samedi ou du vendredi au dimanche. Et puis, je rentre au Mexique. Cela me permet d'aider mes parents à payer les factures. »
« Chaque travailleur sans papiers a sa propre technique »Luis n'a pas pourtant pas de permis l'autorisant à travailler aux États-Unis. « Chaque travailleur sans papiers a sa propre technique. Moi, j'ai l'avantage d'avoir de la famille à El Paso, donc c'était facile de trouver un travail, d'avoir un endroit où dormir. Je traverse avec de la famille ou des amis, vers midi ou en début d'après-midi plutôt que tôt le matin. Donc, j'ai l'air de venir pour faire du tourisme ou du shopping. Traverser le week-end ? C'est très facile, ils ne soupçonnent rien. » Luis assure n'avoir jamais été interrogé en deux ans, pas même depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
« J'aime bien Donald Trump, même si lui ne m'aime pas »Le président américain d'ailleurs, Luis l'apprécie plutôt : « Je sais que c'est bizarre, mais si vous me demandez si j'aime Trump : oui, je l'aime bien. L'économie se porte mieux quand il est au pouvoir. Je sais qu'il ne veut pas qu'on vienne travailler aux États-Unis, mais ce sont les immigrés qui font tourner son pays. Donc oui, je l'aime bien. Même si lui ne m'aime pas. »
Mais n'allez pas croire qu'il rêve pour autant de s'installer aux États-Unis : « Je n'aime pas leur mode de vie. C'est travail, travail, travail. Ils ont tout ce qu'ils veulent, mais au final, ils ne font que travailler. Je me vois faire un ou deux ans de plus comme ça. Et puis, j'ouvrirai un business ici au Mexique, un food truck peut-être. »
À lire aussiDe part et d'autre de la frontière, la vie chamboulée des Mexicains et des Américains
By RFI5
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Avoir 25 ans en 2025. Comment les jeunes nés autour de l'an 2000 voient-ils le monde du travail, l'entrepreneuriat ? Et comment se projettent-ils dans l'avenir ? Pour ce deuxième épisode, direction Ciudad Juarez, à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Rencontre avec Luis, un jeune Mexicain qui la traverse illégalement toutes les semaines pour aller travailler au Texas.
Ce n'est pas son vrai nom, mais pour préserver son anonymat, nous l'appellerons Luis. Nous le rencontrons au domicile de ses parents à Ciudad Juarez. De l'autre côté du fleuve Rio Grande, il y a El Paso, le Texas et le pays du dollar. Les deux villes-frontières sont reliées par le pont des Amériques. Luis connaît parfaitement le chemin :
« Je traverse la frontière tous les week-ends pour aller travailler dans un genre de casino à El Paso, une salle de poker. Je m'occupe de l'argent, parfois je distribue les cartes. Je travaille trois jours : du jeudi au samedi ou du vendredi au dimanche. Et puis, je rentre au Mexique. Cela me permet d'aider mes parents à payer les factures. »
« Chaque travailleur sans papiers a sa propre technique »Luis n'a pas pourtant pas de permis l'autorisant à travailler aux États-Unis. « Chaque travailleur sans papiers a sa propre technique. Moi, j'ai l'avantage d'avoir de la famille à El Paso, donc c'était facile de trouver un travail, d'avoir un endroit où dormir. Je traverse avec de la famille ou des amis, vers midi ou en début d'après-midi plutôt que tôt le matin. Donc, j'ai l'air de venir pour faire du tourisme ou du shopping. Traverser le week-end ? C'est très facile, ils ne soupçonnent rien. » Luis assure n'avoir jamais été interrogé en deux ans, pas même depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
« J'aime bien Donald Trump, même si lui ne m'aime pas »Le président américain d'ailleurs, Luis l'apprécie plutôt : « Je sais que c'est bizarre, mais si vous me demandez si j'aime Trump : oui, je l'aime bien. L'économie se porte mieux quand il est au pouvoir. Je sais qu'il ne veut pas qu'on vienne travailler aux États-Unis, mais ce sont les immigrés qui font tourner son pays. Donc oui, je l'aime bien. Même si lui ne m'aime pas. »
Mais n'allez pas croire qu'il rêve pour autant de s'installer aux États-Unis : « Je n'aime pas leur mode de vie. C'est travail, travail, travail. Ils ont tout ce qu'ils veulent, mais au final, ils ne font que travailler. Je me vois faire un ou deux ans de plus comme ça. Et puis, j'ouvrirai un business ici au Mexique, un food truck peut-être. »
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