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Aujourd’hui, accessoires de mode, décoration, cosmétiques naturels, tous fabriqués de manière artisanale sur le continent africain avec Amina Eltmali, fondatrice de Kilym. Objets tissés à la main ou sculptés dans le bois, ils sont le fruit d’un travail minutieux et passionné perpétué par des artisans locaux. Chacun a une histoire à raconter, comme le produit iconique de la marque : un tapis unique qui témoigne du métissage entre l'artisanat berbère et l'histoire culturelle du Mali.
C'est un domaine qui m'a toujours plu : l'artisanat, la création, l'art. C'est un métier de passion et de patience, et comme je suis passionné par l'artisanat africain et que je suis quelqu'un de très patiente, donc allons-y !
Amina Eltmali, fondatrice de Kilym
« J'ai fait des recherches sur le tapis Kilim et j'ai découvert que c'était un tapis qui avait voyagé dans le temps et dans l'espace. Il est parti de Turquie en passant par l'Inde, l'Iran, l'Irak, le Maroc et que nous retrouvons aussi en Amérique du Sud, au Mexique. Je voulais une marque qui parle d'ouverture et de tolérance, étant au Maroc, je me suis dit que c'était parfait. Nous parlons de voyage, d'ouverture, de tolérance et aussi d'artisanat et pour moi cela m'allait très bien. »
Née à Amiens, Amina Eltmali fait des études de droit. Cette entrepreneuse franco-marocaine est une passionnée de la création africaine. Spécialiste en marketing digital, professeure et journaliste, elle met toutes ses connaissances en jeu afin de promouvoir l’artisanat africain. Elle séjourne en Guinée Conakry, Sénégal et à son retour en France, riche de ses expériences et rencontres, elle lance sa plateforme Kilym en 2019. Depuis, Kilym est devenue une marque.
Aujourd’hui installée entre Marrakech et Rabat, cette grande voyageuse milite pour la valorisation des matières et la découverte des produits africains. En passant par des coopératives d’artisans ou directement avec les artisans eux-mêmes, Amina Eltmali, fondatrice de Kilym, va du local à l’international. « Je me suis rendu compte que les produits faits par les artisans sont beaucoup plus valorisés par les étrangers et moins localement. Il y a un contraste assez saisissant, par exemple au Maroc, entre le savoir-faire de ces artisans et le choix des consommateurs. Les consommateurs marocains préfèrent acheter des produits qui viennent de l'extérieur, par exemple : Espagne, France, États-Unis. Localement, ils ne voient pas la valeur du produit alors que ces produits sont plus valorisés par les étrangers. À Marrakech, les trois quarts des acheteurs sont des étrangers. »
« Quand vous allez dans le souk, vous croisez à la fois un Japonais, un Russe, un Chinois. Les premiers acheteurs de cet artisanat-là sont des étrangers et au Sénégal, je pense que c'est la même chose. J'ai vécu pendant un an au Sénégal. Actuellement, ce qui marche bien, ce sont les produits qui viennent de Turquie, alors que localement, je pense qu’il y a aussi des savoir-faire à valoriser. C'est dommage que ce soit les étrangers qui reconnaissent la valeur de ces objets et de ce savoir-faire. Même si localement, les Marocains, les Sénégalais, les Ivoiriens, enfin les Africains en général utilisent ces objets, mais ils ont envie d'avoir plus, toujours plus. Et plus, c'est ce qui vient de l'extérieur. »
La démarche d’Amina Eltmali établit les spécificités locales de l’artisanat africain. « Je pensais trouver de tout partout en Afrique, mais il y a des spécificités dans certaines régions, comme la vannerie africaine. Ce n'est pas une spécialité marocaine, malheureusement pour moi, je l'ai constaté, mais c'est une spécialité ouest-africaine. Au Sénégal, au Kenya, en Afrique du Sud, au Rwanda, au Burundi aussi, ils sont spécialisés dans cet art. Au Maroc, c'est beaucoup plus le tapis, la céramique, le cuir. Ce qui s'exporte le mieux au Maroc, c'est la poterie, la céramique. Enfin, le Sénégal, je dirais, c'est la vannerie sénégalaise qui s'exporte depuis déjà des décennies. Au Sénégal, il y a 92 villages qui ne vivent que de la vannerie, dans une région autour de Thiès, ce qui fait un total de près de 10 000 femmes. Cela fait vivre des communautés entières, et cela ne fait que s’amplifier parce que la vannerie sénégalaise s'exporte aux États-Unis et un peu partout. »
► Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur :
Apple Podcast, Castbox, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Spotify, ou toute autre plateforme via le flux RSS.
Aujourd’hui, accessoires de mode, décoration, cosmétiques naturels, tous fabriqués de manière artisanale sur le continent africain avec Amina Eltmali, fondatrice de Kilym. Objets tissés à la main ou sculptés dans le bois, ils sont le fruit d’un travail minutieux et passionné perpétué par des artisans locaux. Chacun a une histoire à raconter, comme le produit iconique de la marque : un tapis unique qui témoigne du métissage entre l'artisanat berbère et l'histoire culturelle du Mali.
C'est un domaine qui m'a toujours plu : l'artisanat, la création, l'art. C'est un métier de passion et de patience, et comme je suis passionné par l'artisanat africain et que je suis quelqu'un de très patiente, donc allons-y !
Amina Eltmali, fondatrice de Kilym
« J'ai fait des recherches sur le tapis Kilim et j'ai découvert que c'était un tapis qui avait voyagé dans le temps et dans l'espace. Il est parti de Turquie en passant par l'Inde, l'Iran, l'Irak, le Maroc et que nous retrouvons aussi en Amérique du Sud, au Mexique. Je voulais une marque qui parle d'ouverture et de tolérance, étant au Maroc, je me suis dit que c'était parfait. Nous parlons de voyage, d'ouverture, de tolérance et aussi d'artisanat et pour moi cela m'allait très bien. »
Née à Amiens, Amina Eltmali fait des études de droit. Cette entrepreneuse franco-marocaine est une passionnée de la création africaine. Spécialiste en marketing digital, professeure et journaliste, elle met toutes ses connaissances en jeu afin de promouvoir l’artisanat africain. Elle séjourne en Guinée Conakry, Sénégal et à son retour en France, riche de ses expériences et rencontres, elle lance sa plateforme Kilym en 2019. Depuis, Kilym est devenue une marque.
Aujourd’hui installée entre Marrakech et Rabat, cette grande voyageuse milite pour la valorisation des matières et la découverte des produits africains. En passant par des coopératives d’artisans ou directement avec les artisans eux-mêmes, Amina Eltmali, fondatrice de Kilym, va du local à l’international. « Je me suis rendu compte que les produits faits par les artisans sont beaucoup plus valorisés par les étrangers et moins localement. Il y a un contraste assez saisissant, par exemple au Maroc, entre le savoir-faire de ces artisans et le choix des consommateurs. Les consommateurs marocains préfèrent acheter des produits qui viennent de l'extérieur, par exemple : Espagne, France, États-Unis. Localement, ils ne voient pas la valeur du produit alors que ces produits sont plus valorisés par les étrangers. À Marrakech, les trois quarts des acheteurs sont des étrangers. »
« Quand vous allez dans le souk, vous croisez à la fois un Japonais, un Russe, un Chinois. Les premiers acheteurs de cet artisanat-là sont des étrangers et au Sénégal, je pense que c'est la même chose. J'ai vécu pendant un an au Sénégal. Actuellement, ce qui marche bien, ce sont les produits qui viennent de Turquie, alors que localement, je pense qu’il y a aussi des savoir-faire à valoriser. C'est dommage que ce soit les étrangers qui reconnaissent la valeur de ces objets et de ce savoir-faire. Même si localement, les Marocains, les Sénégalais, les Ivoiriens, enfin les Africains en général utilisent ces objets, mais ils ont envie d'avoir plus, toujours plus. Et plus, c'est ce qui vient de l'extérieur. »
La démarche d’Amina Eltmali établit les spécificités locales de l’artisanat africain. « Je pensais trouver de tout partout en Afrique, mais il y a des spécificités dans certaines régions, comme la vannerie africaine. Ce n'est pas une spécialité marocaine, malheureusement pour moi, je l'ai constaté, mais c'est une spécialité ouest-africaine. Au Sénégal, au Kenya, en Afrique du Sud, au Rwanda, au Burundi aussi, ils sont spécialisés dans cet art. Au Maroc, c'est beaucoup plus le tapis, la céramique, le cuir. Ce qui s'exporte le mieux au Maroc, c'est la poterie, la céramique. Enfin, le Sénégal, je dirais, c'est la vannerie sénégalaise qui s'exporte depuis déjà des décennies. Au Sénégal, il y a 92 villages qui ne vivent que de la vannerie, dans une région autour de Thiès, ce qui fait un total de près de 10 000 femmes. Cela fait vivre des communautés entières, et cela ne fait que s’amplifier parce que la vannerie sénégalaise s'exporte aux États-Unis et un peu partout. »
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