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À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques 2024, 100% Création met en lumière les artisans d’art, leur créativité et leur savoir-faire à la française, à travers une série de neuf épisodes. Les Jeux de la 33e Olympiade encouragent les créateurs, artistes ou artisans d’art à se surpasser, pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Ce dimanche, le designer de la torche olympique, un objet iconique qui fait partie des grands symboles des Jeux, conçue par Matthieu Lehanneur.
Je me nourris intellectuellement ou créativement, quasiment sans design. J'achète beaucoup de livres d'art, historiques, sur des civilisations disparues. Il y a une forme de lâcher prise. Évidemment, je choisis les ouvrages qui me semblent intéressants, mais ensuite je laisse mon cerveau, quand je les consulte, garder ce qu'il pense intéressant d'être gardé et de mettre de côté ce qui ne pense pas intéressant de le garder.
Mathieu Lehanneur, fondateur de la Factory et designer de la torche olympique de Paris 2024
« Je crois que pour moi, tout le travail de création, c'est d'arriver à cohabiter le mieux possible avec l'organe de la création qui pour moi est le cerveau. Dans mon métier, je pense que mon cerveau fonctionne en filtres, sauf qu'il a mis au fil du temps, des systèmes de canaux qui dit Il y a une chose qui est intéressante dans cette petite brique-là que je vois en passant au coin de la rue, hop, il prend, il range dans les détails, matière, assemblage, minéral. Ce n’est pas aussi calé que cela. Ce n’est pas un tableau Excel, mais j'ai le sentiment qu'il organise tout cela. Vous vous rendez compte que si vous le laissez faire. En fait, cela a un sens. Il y a trouvé une logique que vous, consciemment, vous n'arrivez pas, encore, à voir, mais, que lui, qui a toujours un petit temps d'avance sur vous, ‘tu vas voir, laisse-moi faire !’"
Mathieu Lehanneur est né à Rochefort en Charente-Maritime, dans le sud-ouest de la France et il grandi en banlieue parisienne. C’est un élève plus contemplatif que bricoleur, dessinateur ou créatif. La Médecine l’attire, il pense à devenir artiste et ce n’est que tardivement qu’il se tourne vers le design, en passant par les bancs de lÉcole nationale supérieure de création industrielle à Paris. Dans ses études de design, la science occupe une place importante, à l’instar de son projet de fin d’études sur le design des médicaments. Mathieu Lehanneur a donc une approche scientifique du design.
« L'idée, ce n'est pas de faire un objet pour un objet. L'idée, ce n'est pas d'utiliser juste du bois parce que j'aime le bois. L'idée, c'est de se poser la question, mais à quoi cela va servir et à qui cela va servir ? Donc pour moi, cela me paraissait la première marche nécessaire pour devenir un designer. Oui, c'est le paradoxe, cela s'est révélé atypique alors que cela me paraissait la chose la plus naturelle du monde. »
« Je continuais en parallèle et même sans clients, à réfléchir sur les effets de la pollution sonore sur nous et comment nous pourrions trouver des moyens d’y faire face, me poser la question de l'air que je respire qui est là, partout autour de nous, là, mais nous n'y pensons jamais et à la fois, c'est une des rares matières qui m'entoure que je touche et qui rentre même à l'intérieur de moi, donc, elle est évidemment clé pour notre vie et même pour notre plaisir. Est-ce que le taux d'oxygène est suffisant ? Et donc là, j'apprenais par les scientifiques : Non ! Dans nos grandes villes, il n'est jamais suffisant pour qu'un être humain soit dans le maximum de ses capacités. Très bien. Mais alors comment pouvons nous ré-enrichir cet air en oxygène? Il y a différents systèmes très techniques, très chimiques, très artificiels ou très naturels. Le côté naturel, je le trouve paradoxalement plus intéressant et plus magique. Vous rentrez dans des champs et donc vous nourrissez. Cela devenait des projets de recherche, des projets parfois conceptuels, des projets souvent expérimentaux, mais qui avaient tous la vocation. En tout cas, c'est ce que j'essaie de leur faire porter comme responsabilité, d'apporter des réponses possibles. »
Dès la fin de ses études, en 2001, il se lance et pour maitriser toute la chaine de production, il installe son usine à idée : la Factory. Son processus créatif est basé sur l’écoute. « Je ferme les yeux. Si c'est une demande qui vient de l'extérieur, un client, un commanditaire. Souvent, ils vont préparer un "brief", une sorte de cahier des charges. En général, je ne les lis pas parce que je ne crois pas que la bonne réponse, l'intuition ou l'idée va se trouver dedans. Je prends plutôt du temps, je les rencontre, discute avec eux pour essayer de savoir, mais comme un psychologue va le faire ou comme un médecin va le faire avec quelqu'un qui vient avec des symptômes. Les gens ne viennent pas pour me dire qu'ils ont mal au dos, ils viennent pour me dire que "ma marque, voilà ce qu'elle était, voilà ce qu'elle est aujourd'hui. Je voudrais qu'elle redevienne cela". Je les fais parler. »
« Puis je ferme les yeux, je laisse mon cerveau jouer avec tout cela. Et mon cerveau, comme à tous, a cette capacité d’agglomérer des choses, de fusionner des choses qu'on pouvait penser non fusionner, de combiner, de jouer, de proposer, etc. Progressivement, les idées prennent forme. Certaines, ne vont pas être poussées au bout parce qu'elles ne méritent pas d'être poussées au bout, et puis d'autres, ont un potentiel plus fort, plus riche, plus intéressant. Donc c'est celles-là que vous allez mettre sous serre et faire grandir progressivement. »
C’est le projet de Mathieu Lehanneur qui a été sélectionné pour créer le design de la torche pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Une torche qui pèse 1,5 kg, mesure 70 cm de haut et 3,5 cm de diamètre en haut comme en bas et qui est l’un des emblèmes de ces Jeux.
« En reprenant un peu la séquence : à l’annonce du choix de mon projet pour la torche et la vasque olympique, il y a eu quelques secondes d'intense joie, d'intense bonheur, mais quelques secondes, suivies quelques secondes plus tard de pression en se disant "Mon Dieu, waouh" cela dure quelques secondes aussi. Ensuite, vous êtes concentré sur la torche, donc pendant tout le processus, honnêtement, j’y pense relativement peu, voire jamais ! je ne me dis pas que cela va être vu par des milliards de personnes, que cela s'inscrit dans l'histoire, non ! Je le fais comme j'ai toujours fait. »
« Chaque projet, même infiniment, ils ont tous été beaucoup moins ambitieux, forcément, qu'un objet aussi historique qu'une torche olympique. Mais vous vous êtes concentrés sur l'objet, ce que vous voulez lui faire dire, ce que vous ne voulez pas qu'il dise, vous, l’affiné jour après jour. Et puis c'est vraiment une fois qu'il est terminé que là vous reprenez conscience un petit peu effectivement que oui, que ce n'est pas n'importe quel objet qui s'inscrit dans une chose infiniment plus grande que vous. Que c'est vous qui l'avez créé, mais que vous, comme créateur, n'avez aucune importance. C'est une chose qui ne vous appartient plus. C'est une chose qui appartient à l'humanité. Il y a ceux qui l'aimeront, ceux qui ne l'aimeront pas, ceux qui la comprendront, ceux qui ne la comprendront pas. Mais tout cela, il ne faut pas trop y penser au moment de le faire."
Pour réduire l’empreinte environnementale, les jeux de Paris 2024 ont produit moins de torches. Il y a, seulement, 2 000 torches fabriquées : 1 500 olympiques et 500 paralympiques, chacune sera utilisée environ dix fois pendant le parcours de la flamme. « Nous avons cette vision du relai autour du stade où se passe le témoin, il y a une torche et je me passe la torche. Mais nous nous passons la flamme. C'est beaucoup plus beau, ce n’est pas l'objet que l'on se passe. Le plus important c'est la flamme. C'est elle qui est porteuse de symboles. Parce que la flamme, qui se transmet naît à Olympie, en Grèce, berceau de l'olympisme, naturellement. La première flamme, qui s'allume au début de chaque édition du relai vient du soleil. Au milieu des ruines d'Olympie une sorte de bol tout tapissé de miroirs est placé. Il est orienté vers le soleil. Les rayons du soleil convergent dans ce miroir, font monter la température, à un tel niveau qu’une une flamme est créée à partir des rayons du soleil. La flamme vient, donc, du soleil. Ensuite, c'est cette flamme, ce petit morceau de soleil, qui va se transmettre de torche à torche. »
« La torche n'est qu'un support pour se transmettre ce feu sacré. Dans toute l'organisation du relai, il y a besoin que les torches soient rechargées, préparées, réajustées, nettoyées, etc. Donc pour toute cette organisation qui est très importante parce qu'on a in fine 10 000 à 12 000 relayeurs qui vont se succéder, 10 000 à 12 000 qui vont chacun courir des petites sections, c'est un moment collectif. L'idée, c'est qu'il y ait un maximum de gens qui participent. C'est très beau. Nous avons réduit effectivement le nombre de courses de chacun pour qu'il y ait beaucoup de monde. C'est une caravane et une organisation d'une complexité telle que 2000, c'est le minimum vital. »
Mathieu Lehanneur a créé trois autres objets inclus dans sa mission pour les Jeux« Je dessine la torche olympique, le cadeau pour les relayeurs, ce qui est appelé le mini-chaudron qui sert de point d'étape pendant le relai, ces mini-chaudrons sont installés dans chacune des villes, étape du relai à la fin de la journée. À Quimper, par exemple, les relayeurs arrivent à Quimper le soir et vont embraser un mini-chaudron. Il y a une cérémonie tous les soirs pendant le relai, car la nuit, les relayeurs ne courent pas. Et puis in fine, le soir de la cérémonie d'ouverture va s'embraser la vasque olympique, l'officielle, la grande qui va brûler pendant toute la durée des Jeux. J'ai la mission de dessiner tous ces éléments. Ce qui est sûr, c'est qu’ils ne sont pas conçus pour être des clones qui changeraient uniquement d'échelle en fonction de nos besoins. Ils sont liés, mais ce ne sont pas des produits dérivés les uns avec les autres. »
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À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques 2024, 100% Création met en lumière les artisans d’art, leur créativité et leur savoir-faire à la française, à travers une série de neuf épisodes. Les Jeux de la 33e Olympiade encouragent les créateurs, artistes ou artisans d’art à se surpasser, pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Ce dimanche, le designer de la torche olympique, un objet iconique qui fait partie des grands symboles des Jeux, conçue par Matthieu Lehanneur.
Je me nourris intellectuellement ou créativement, quasiment sans design. J'achète beaucoup de livres d'art, historiques, sur des civilisations disparues. Il y a une forme de lâcher prise. Évidemment, je choisis les ouvrages qui me semblent intéressants, mais ensuite je laisse mon cerveau, quand je les consulte, garder ce qu'il pense intéressant d'être gardé et de mettre de côté ce qui ne pense pas intéressant de le garder.
Mathieu Lehanneur, fondateur de la Factory et designer de la torche olympique de Paris 2024
« Je crois que pour moi, tout le travail de création, c'est d'arriver à cohabiter le mieux possible avec l'organe de la création qui pour moi est le cerveau. Dans mon métier, je pense que mon cerveau fonctionne en filtres, sauf qu'il a mis au fil du temps, des systèmes de canaux qui dit Il y a une chose qui est intéressante dans cette petite brique-là que je vois en passant au coin de la rue, hop, il prend, il range dans les détails, matière, assemblage, minéral. Ce n’est pas aussi calé que cela. Ce n’est pas un tableau Excel, mais j'ai le sentiment qu'il organise tout cela. Vous vous rendez compte que si vous le laissez faire. En fait, cela a un sens. Il y a trouvé une logique que vous, consciemment, vous n'arrivez pas, encore, à voir, mais, que lui, qui a toujours un petit temps d'avance sur vous, ‘tu vas voir, laisse-moi faire !’"
Mathieu Lehanneur est né à Rochefort en Charente-Maritime, dans le sud-ouest de la France et il grandi en banlieue parisienne. C’est un élève plus contemplatif que bricoleur, dessinateur ou créatif. La Médecine l’attire, il pense à devenir artiste et ce n’est que tardivement qu’il se tourne vers le design, en passant par les bancs de lÉcole nationale supérieure de création industrielle à Paris. Dans ses études de design, la science occupe une place importante, à l’instar de son projet de fin d’études sur le design des médicaments. Mathieu Lehanneur a donc une approche scientifique du design.
« L'idée, ce n'est pas de faire un objet pour un objet. L'idée, ce n'est pas d'utiliser juste du bois parce que j'aime le bois. L'idée, c'est de se poser la question, mais à quoi cela va servir et à qui cela va servir ? Donc pour moi, cela me paraissait la première marche nécessaire pour devenir un designer. Oui, c'est le paradoxe, cela s'est révélé atypique alors que cela me paraissait la chose la plus naturelle du monde. »
« Je continuais en parallèle et même sans clients, à réfléchir sur les effets de la pollution sonore sur nous et comment nous pourrions trouver des moyens d’y faire face, me poser la question de l'air que je respire qui est là, partout autour de nous, là, mais nous n'y pensons jamais et à la fois, c'est une des rares matières qui m'entoure que je touche et qui rentre même à l'intérieur de moi, donc, elle est évidemment clé pour notre vie et même pour notre plaisir. Est-ce que le taux d'oxygène est suffisant ? Et donc là, j'apprenais par les scientifiques : Non ! Dans nos grandes villes, il n'est jamais suffisant pour qu'un être humain soit dans le maximum de ses capacités. Très bien. Mais alors comment pouvons nous ré-enrichir cet air en oxygène? Il y a différents systèmes très techniques, très chimiques, très artificiels ou très naturels. Le côté naturel, je le trouve paradoxalement plus intéressant et plus magique. Vous rentrez dans des champs et donc vous nourrissez. Cela devenait des projets de recherche, des projets parfois conceptuels, des projets souvent expérimentaux, mais qui avaient tous la vocation. En tout cas, c'est ce que j'essaie de leur faire porter comme responsabilité, d'apporter des réponses possibles. »
Dès la fin de ses études, en 2001, il se lance et pour maitriser toute la chaine de production, il installe son usine à idée : la Factory. Son processus créatif est basé sur l’écoute. « Je ferme les yeux. Si c'est une demande qui vient de l'extérieur, un client, un commanditaire. Souvent, ils vont préparer un "brief", une sorte de cahier des charges. En général, je ne les lis pas parce que je ne crois pas que la bonne réponse, l'intuition ou l'idée va se trouver dedans. Je prends plutôt du temps, je les rencontre, discute avec eux pour essayer de savoir, mais comme un psychologue va le faire ou comme un médecin va le faire avec quelqu'un qui vient avec des symptômes. Les gens ne viennent pas pour me dire qu'ils ont mal au dos, ils viennent pour me dire que "ma marque, voilà ce qu'elle était, voilà ce qu'elle est aujourd'hui. Je voudrais qu'elle redevienne cela". Je les fais parler. »
« Puis je ferme les yeux, je laisse mon cerveau jouer avec tout cela. Et mon cerveau, comme à tous, a cette capacité d’agglomérer des choses, de fusionner des choses qu'on pouvait penser non fusionner, de combiner, de jouer, de proposer, etc. Progressivement, les idées prennent forme. Certaines, ne vont pas être poussées au bout parce qu'elles ne méritent pas d'être poussées au bout, et puis d'autres, ont un potentiel plus fort, plus riche, plus intéressant. Donc c'est celles-là que vous allez mettre sous serre et faire grandir progressivement. »
C’est le projet de Mathieu Lehanneur qui a été sélectionné pour créer le design de la torche pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Une torche qui pèse 1,5 kg, mesure 70 cm de haut et 3,5 cm de diamètre en haut comme en bas et qui est l’un des emblèmes de ces Jeux.
« En reprenant un peu la séquence : à l’annonce du choix de mon projet pour la torche et la vasque olympique, il y a eu quelques secondes d'intense joie, d'intense bonheur, mais quelques secondes, suivies quelques secondes plus tard de pression en se disant "Mon Dieu, waouh" cela dure quelques secondes aussi. Ensuite, vous êtes concentré sur la torche, donc pendant tout le processus, honnêtement, j’y pense relativement peu, voire jamais ! je ne me dis pas que cela va être vu par des milliards de personnes, que cela s'inscrit dans l'histoire, non ! Je le fais comme j'ai toujours fait. »
« Chaque projet, même infiniment, ils ont tous été beaucoup moins ambitieux, forcément, qu'un objet aussi historique qu'une torche olympique. Mais vous vous êtes concentrés sur l'objet, ce que vous voulez lui faire dire, ce que vous ne voulez pas qu'il dise, vous, l’affiné jour après jour. Et puis c'est vraiment une fois qu'il est terminé que là vous reprenez conscience un petit peu effectivement que oui, que ce n'est pas n'importe quel objet qui s'inscrit dans une chose infiniment plus grande que vous. Que c'est vous qui l'avez créé, mais que vous, comme créateur, n'avez aucune importance. C'est une chose qui ne vous appartient plus. C'est une chose qui appartient à l'humanité. Il y a ceux qui l'aimeront, ceux qui ne l'aimeront pas, ceux qui la comprendront, ceux qui ne la comprendront pas. Mais tout cela, il ne faut pas trop y penser au moment de le faire."
Pour réduire l’empreinte environnementale, les jeux de Paris 2024 ont produit moins de torches. Il y a, seulement, 2 000 torches fabriquées : 1 500 olympiques et 500 paralympiques, chacune sera utilisée environ dix fois pendant le parcours de la flamme. « Nous avons cette vision du relai autour du stade où se passe le témoin, il y a une torche et je me passe la torche. Mais nous nous passons la flamme. C'est beaucoup plus beau, ce n’est pas l'objet que l'on se passe. Le plus important c'est la flamme. C'est elle qui est porteuse de symboles. Parce que la flamme, qui se transmet naît à Olympie, en Grèce, berceau de l'olympisme, naturellement. La première flamme, qui s'allume au début de chaque édition du relai vient du soleil. Au milieu des ruines d'Olympie une sorte de bol tout tapissé de miroirs est placé. Il est orienté vers le soleil. Les rayons du soleil convergent dans ce miroir, font monter la température, à un tel niveau qu’une une flamme est créée à partir des rayons du soleil. La flamme vient, donc, du soleil. Ensuite, c'est cette flamme, ce petit morceau de soleil, qui va se transmettre de torche à torche. »
« La torche n'est qu'un support pour se transmettre ce feu sacré. Dans toute l'organisation du relai, il y a besoin que les torches soient rechargées, préparées, réajustées, nettoyées, etc. Donc pour toute cette organisation qui est très importante parce qu'on a in fine 10 000 à 12 000 relayeurs qui vont se succéder, 10 000 à 12 000 qui vont chacun courir des petites sections, c'est un moment collectif. L'idée, c'est qu'il y ait un maximum de gens qui participent. C'est très beau. Nous avons réduit effectivement le nombre de courses de chacun pour qu'il y ait beaucoup de monde. C'est une caravane et une organisation d'une complexité telle que 2000, c'est le minimum vital. »
Mathieu Lehanneur a créé trois autres objets inclus dans sa mission pour les Jeux« Je dessine la torche olympique, le cadeau pour les relayeurs, ce qui est appelé le mini-chaudron qui sert de point d'étape pendant le relai, ces mini-chaudrons sont installés dans chacune des villes, étape du relai à la fin de la journée. À Quimper, par exemple, les relayeurs arrivent à Quimper le soir et vont embraser un mini-chaudron. Il y a une cérémonie tous les soirs pendant le relai, car la nuit, les relayeurs ne courent pas. Et puis in fine, le soir de la cérémonie d'ouverture va s'embraser la vasque olympique, l'officielle, la grande qui va brûler pendant toute la durée des Jeux. J'ai la mission de dessiner tous ces éléments. Ce qui est sûr, c'est qu’ils ne sont pas conçus pour être des clones qui changeraient uniquement d'échelle en fonction de nos besoins. Ils sont liés, mais ce ne sont pas des produits dérivés les uns avec les autres. »
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