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Au Festival de Cannes, la 6ᵉ édition du Pavillon Afriques a mis le cap sur l’avenir de la production cinématographique sur le continent. Face aux développements technologiques et à la place de plus en plus prépondérante occupée par l’intelligence artificielle, plusieurs journées de débats ont été organisées. Avec la participation de jeunes créateurs africains.
De notre envoyée spéciale à Cannes,
Une idée importante est perpétuellement revenue dans le débat : faire profiter les créateurs du continent de l’expérience de la diaspora. Créer des ponts et transmettre les connaissances acquises et le savoir-faire s'avère nécessaire, surtout dans le domaine des nouvelles technologies. En rassemblant cette diaspora, les afro-descendants et ceux issus des différents pays d’Afrique, les organisateurs visent à unir les énergies pour trouver des solutions à une industrie en manque d’infrastructures.
Pour la participante aux débats Lamia Belkaid-Guiga, universitaire tunisienne et enseignante de cinéma, il faut également plus d’échange entre les pays africains : « Aujourd’hui, il y a énormément de choses, de challenges à mettre en place par rapport à tout ce qui est effets spéciaux et films d’animations. Il faut créer des collectifs, surtout en l’absence de formations dans la plupart des pays… Il y a un déséquilibre entre les pays africains, donc, ça serait bien de créer un écosystème africain-africain, c'est-à-dire entre le nord, le sud et le centre, entre les pays anglophones et francophones de l'Afrique. Je pense qu’il y a pas mal de films qui se font aujourd’hui entre les pays. Il se trouve que c’est une bonne chose. »
À lire aussiÀ l'ouverture du pavillon Afriques du festival de Cannes, hommage à Souleymane Cissé
« Il faut protéger les droits des auteurs »Évoquant le présent et l’avenir du cinéma africain face à l’Intelligence artificielle, Carine Barclais, la fondatrice du pavillon Afriques, met en garde, le continent ne doit pas arriver après la bataille : « Maintenant, nous sommes tous au même niveau en ce qui concerne l'utilisation de l’Intelligence artificielle. L'Afrique a vraiment toutes ses chances d’être au niveau mondial et ce qui se fait de mieux dans le domaine. Il n’y a pas de raisons pour que l’on ne soit pas parmi les premiers. Dans le cinéma en général, il y a de très bons talents d’origine africaine dans les films d'animation. »
Les différentes compétences forment un écosystème. Mais, selon Carine Barclais, pour bâtir une industrie durable, il faut croiser les compétences et avoir surtout le soutien politique : « Il faut juste légiférer. Les gouvernements africains devraient se concentrer sur cette voie. Pour protéger les droits des auteurs, ils ne peuvent pas utiliser l’Intelligence artificielle sans mettre en place les conditions de protection de la propriété intellectuelle, une éducation sur ce qu'est l’Intelligence artificielle, et comment l’utiliser. Il ne s’agit pas d’être juste des utilisateurs. »
Comprendre, maîtriser, adapter : des mots qui sont souvent revenus dans les débats face aux nouveaux défis qui transforment le métier et même l’imaginaire des créateurs.
À lire aussiFestival de Cannes 2025: «Timpi Tampa», un film sénégalais sur les risques de la dépigmentation
By RFI5
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Au Festival de Cannes, la 6ᵉ édition du Pavillon Afriques a mis le cap sur l’avenir de la production cinématographique sur le continent. Face aux développements technologiques et à la place de plus en plus prépondérante occupée par l’intelligence artificielle, plusieurs journées de débats ont été organisées. Avec la participation de jeunes créateurs africains.
De notre envoyée spéciale à Cannes,
Une idée importante est perpétuellement revenue dans le débat : faire profiter les créateurs du continent de l’expérience de la diaspora. Créer des ponts et transmettre les connaissances acquises et le savoir-faire s'avère nécessaire, surtout dans le domaine des nouvelles technologies. En rassemblant cette diaspora, les afro-descendants et ceux issus des différents pays d’Afrique, les organisateurs visent à unir les énergies pour trouver des solutions à une industrie en manque d’infrastructures.
Pour la participante aux débats Lamia Belkaid-Guiga, universitaire tunisienne et enseignante de cinéma, il faut également plus d’échange entre les pays africains : « Aujourd’hui, il y a énormément de choses, de challenges à mettre en place par rapport à tout ce qui est effets spéciaux et films d’animations. Il faut créer des collectifs, surtout en l’absence de formations dans la plupart des pays… Il y a un déséquilibre entre les pays africains, donc, ça serait bien de créer un écosystème africain-africain, c'est-à-dire entre le nord, le sud et le centre, entre les pays anglophones et francophones de l'Afrique. Je pense qu’il y a pas mal de films qui se font aujourd’hui entre les pays. Il se trouve que c’est une bonne chose. »
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« Il faut protéger les droits des auteurs »Évoquant le présent et l’avenir du cinéma africain face à l’Intelligence artificielle, Carine Barclais, la fondatrice du pavillon Afriques, met en garde, le continent ne doit pas arriver après la bataille : « Maintenant, nous sommes tous au même niveau en ce qui concerne l'utilisation de l’Intelligence artificielle. L'Afrique a vraiment toutes ses chances d’être au niveau mondial et ce qui se fait de mieux dans le domaine. Il n’y a pas de raisons pour que l’on ne soit pas parmi les premiers. Dans le cinéma en général, il y a de très bons talents d’origine africaine dans les films d'animation. »
Les différentes compétences forment un écosystème. Mais, selon Carine Barclais, pour bâtir une industrie durable, il faut croiser les compétences et avoir surtout le soutien politique : « Il faut juste légiférer. Les gouvernements africains devraient se concentrer sur cette voie. Pour protéger les droits des auteurs, ils ne peuvent pas utiliser l’Intelligence artificielle sans mettre en place les conditions de protection de la propriété intellectuelle, une éducation sur ce qu'est l’Intelligence artificielle, et comment l’utiliser. Il ne s’agit pas d’être juste des utilisateurs. »
Comprendre, maîtriser, adapter : des mots qui sont souvent revenus dans les débats face aux nouveaux défis qui transforment le métier et même l’imaginaire des créateurs.
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