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Or
Alors que le 78e festival de Cannes s'est achevé samedi 24 mai en France, la diversité de la production en Tunisie, pays où la culture d'aller au cinéma est peu présente à cause du faible nombre de salles, témoigne de l'exploration de nouveaux genres. De la comédie romantique commerciale au film de genre, les réalisateurs tunisiens affirment chacun leur style.
De notre correspondante à Tunis,
Avec le film Agora, à mi-chemin entre le thriller et le film de genre, le réalisateur Alaeddine Slim signe son troisième long-métrage. Son œuvre se distingue dans le paysage cinématographique tunisien avec un style particulier centré sur l'image et les hors-champs : « Être à la marge, ça me permet aussi une certaine liberté. Voilà mes films ne sont pas trop connus ici, moi-même, je ne suis pas très connu ici en Tunisie. Du coup, je profite de cette ombre pour véhiculer mes idées. »
Le film suit une enquête policière autour de mystérieux revenants, des personnes portées disparues qui ressurgissent soudainement. Mais progressivement, le film parle aussi d'écologie, du rapport à la religion et du refus de se confronter au passé. En filigrane, il offre une critique politique. « Agora critique plusieurs pouvoirs dans notre société : le pouvoir policier, scientifique et religieux essentiellement, mais aussi tenter de montrer la relation très ambiguë et "très sale" entre ces trois pouvoirs, c'est ça l'idée générale du film. Au lieu de liquider le passé, d'essayer de comprendre ou de décortiquer ce problème-là, on refait les mêmes fautes et on étouffe l'affaire. »
Startup : un autre film, une autre ambiancePratiquement sorti la même semaine qu'Agora, la comédie romantique Startup s'inscrit dans un registre diamétralement opposé, mais aussi nouveau dans le paysage cinéma tunisien, plutôt habitué aux drames ou comédies potaches. Haifel Ben Youssef en est le réalisateur : « Je voulais faire un film léger et comme j'avais une culture des ciné-clubs et des festivals du film amateur, je n'étais pas à l'aise avec l'idée de faire juste un film commercial. Donc le défi avec ma scénariste, c'était d'arriver à réaliser un film "light", commercial, grand public et en même temps y inclure des sujets de société comme la question de l'environnement à Tunis et sur l'île de Djerba, le modèle touristique, les problèmes des jeunes entrepreneurs. »
Même si le pays ne compte qu'une vingtaine de salles, la production tunisienne reste abondante et diversifiée. En 2024, une centaine de films tunisiens ont été produits.
À lire aussiLe cinéma tunisien et son tout premier film de fiction fêtent leurs 100 ans
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Alors que le 78e festival de Cannes s'est achevé samedi 24 mai en France, la diversité de la production en Tunisie, pays où la culture d'aller au cinéma est peu présente à cause du faible nombre de salles, témoigne de l'exploration de nouveaux genres. De la comédie romantique commerciale au film de genre, les réalisateurs tunisiens affirment chacun leur style.
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Avec le film Agora, à mi-chemin entre le thriller et le film de genre, le réalisateur Alaeddine Slim signe son troisième long-métrage. Son œuvre se distingue dans le paysage cinématographique tunisien avec un style particulier centré sur l'image et les hors-champs : « Être à la marge, ça me permet aussi une certaine liberté. Voilà mes films ne sont pas trop connus ici, moi-même, je ne suis pas très connu ici en Tunisie. Du coup, je profite de cette ombre pour véhiculer mes idées. »
Le film suit une enquête policière autour de mystérieux revenants, des personnes portées disparues qui ressurgissent soudainement. Mais progressivement, le film parle aussi d'écologie, du rapport à la religion et du refus de se confronter au passé. En filigrane, il offre une critique politique. « Agora critique plusieurs pouvoirs dans notre société : le pouvoir policier, scientifique et religieux essentiellement, mais aussi tenter de montrer la relation très ambiguë et "très sale" entre ces trois pouvoirs, c'est ça l'idée générale du film. Au lieu de liquider le passé, d'essayer de comprendre ou de décortiquer ce problème-là, on refait les mêmes fautes et on étouffe l'affaire. »
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