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Suite de notre série qui vous emmène à la découverte des délices du continent, ces plats qui font saliver rien qu'à l'évocation de leur nom. Pour le cinquième épisode, nous allons ce matin en Éthiopie. Au menu : le ti'hilo. Originaire de la région du Tigré, ce plat familial n'est pas le plus connu du pays, mais il est de plus en plus populaire. On peut désormais le trouver dans l'intégralité de l'Éthiopie, y compris dans la capitale, Addis-Abeba.
De notre correspondante à Addis-Abeba,
Au cœur du quartier de Haya Huwlet, le restaurant Kiros détonne. Sur les tables, pas de traditionnel shiro, cette purée de pois cassés dégustée au quotidien par les Éthiopiens. Ici, le ti'hilo est à l'honneur. « On a décidé de faire du ti'hilo car il y a encore peu d'établissements qui proposent ce plat ici », explique Melka, charlotte blanche sur la tête, qui officie en cuisine.
Le restaurant fait le bonheur de Bisrat, un client occasionnel est né à Mekelle, mais habite à Addis-Abeba depuis quelques années. « Le ti'hilo est un plat traditionnel, particulièrement dans la région d'Adigrat, dans le Tigré. Mais aujourd'hui, on peut trouver le ti'hilo ici, dans quelques bons restaurants d'Addis. Ce sont devenus des endroits très reconnus », estime-t-il.
Les mains plongées dans la farine d'orge qui sert de base aux petites boulettes beiges, l'un des éléments principaux du plat, Melka détaille la recette : « Une fois qu'on a pétri la pâte, on fait le selsi, un mélange d'oignons, de tomates, d'huile et de poivrons. À côté, on prépare le sejo, une purée de pois cassés. Ça, c'est le ti'hilo qu'on fait pendant le jeûne, sans viande. »
En salle, le ti'hilo est servi avec une petite touche cérémoniale : une serveuse se charge de confectionner les boulettes et les dépose ensuite sur un grand plateau en métal recouvert d'injira, galette éthiopienne présente à chaque repas. Les clients piquent ensuite les boulettes avec un bâtonnet en bois, avant de les tremper dans le selsi.
Une tradition qui réveille à chaque fois, chez Bisrat, un peu de nostalgie. « Manger du ti'hilo, surtout quand je suis à Addis, me rappelle ma région, le Tigré, sa culture et plein d'autres choses. Quand je commence à goûter le ti'hilo, cela me ramène là-bas, chez moi », confie-t-il.
En dehors des périodes de jeûne végétarien, très suivi par les chrétiens orthodoxes en Éthiopie, le ti'hilo se déguste aussi avec de la viande de bœuf.
À écouter aussiÉthiopie, aux limites de la terre nourricière
By RFI5
22 ratings
Suite de notre série qui vous emmène à la découverte des délices du continent, ces plats qui font saliver rien qu'à l'évocation de leur nom. Pour le cinquième épisode, nous allons ce matin en Éthiopie. Au menu : le ti'hilo. Originaire de la région du Tigré, ce plat familial n'est pas le plus connu du pays, mais il est de plus en plus populaire. On peut désormais le trouver dans l'intégralité de l'Éthiopie, y compris dans la capitale, Addis-Abeba.
De notre correspondante à Addis-Abeba,
Au cœur du quartier de Haya Huwlet, le restaurant Kiros détonne. Sur les tables, pas de traditionnel shiro, cette purée de pois cassés dégustée au quotidien par les Éthiopiens. Ici, le ti'hilo est à l'honneur. « On a décidé de faire du ti'hilo car il y a encore peu d'établissements qui proposent ce plat ici », explique Melka, charlotte blanche sur la tête, qui officie en cuisine.
Le restaurant fait le bonheur de Bisrat, un client occasionnel est né à Mekelle, mais habite à Addis-Abeba depuis quelques années. « Le ti'hilo est un plat traditionnel, particulièrement dans la région d'Adigrat, dans le Tigré. Mais aujourd'hui, on peut trouver le ti'hilo ici, dans quelques bons restaurants d'Addis. Ce sont devenus des endroits très reconnus », estime-t-il.
Les mains plongées dans la farine d'orge qui sert de base aux petites boulettes beiges, l'un des éléments principaux du plat, Melka détaille la recette : « Une fois qu'on a pétri la pâte, on fait le selsi, un mélange d'oignons, de tomates, d'huile et de poivrons. À côté, on prépare le sejo, une purée de pois cassés. Ça, c'est le ti'hilo qu'on fait pendant le jeûne, sans viande. »
En salle, le ti'hilo est servi avec une petite touche cérémoniale : une serveuse se charge de confectionner les boulettes et les dépose ensuite sur un grand plateau en métal recouvert d'injira, galette éthiopienne présente à chaque repas. Les clients piquent ensuite les boulettes avec un bâtonnet en bois, avant de les tremper dans le selsi.
Une tradition qui réveille à chaque fois, chez Bisrat, un peu de nostalgie. « Manger du ti'hilo, surtout quand je suis à Addis, me rappelle ma région, le Tigré, sa culture et plein d'autres choses. Quand je commence à goûter le ti'hilo, cela me ramène là-bas, chez moi », confie-t-il.
En dehors des périodes de jeûne végétarien, très suivi par les chrétiens orthodoxes en Éthiopie, le ti'hilo se déguste aussi avec de la viande de bœuf.
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