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La guerre est-elle à nos portes ? C’est tout comme pour le Point qui, du moins, s’y prépare et publie en Une la photo d’un pilote de chasse, casqué, dans son cockpit. « France, Europe, Ukraine, Russie, l’état des forces » titre l’hebdomadaire qui consacre un long dossier à la question et se demande « quels sont les atouts et les faiblesses des armées française et européenne ? ». Côté français, il y a, semble-t-il, encore une vraie marge de progression. « Refaire le stock de munitions », ou encore « équiper tous les soldats ». « En cas de déclenchement des hostilités », estime le chercheur Léo Péria-Peigné, interrogé par le Point, « même si l’on passe une commande de munitions en urgence, cela prendra plusieurs mois, et nous avons peu de stock : l’armée française est l’une des moins munitionnées d’Europe ». L’hebdomadaire publie de petits croquis, (chars de combat, bombardiers lourds, sous-marin nucléaire) accompagnés de petits drapeaux, français, allemand ou italien, pour nous éclairer sur « les matériels de pointe » dont, nous dit-on, « l’Europe pourrait augmenter les cadences de production ». Bref, Le Point est en ordre de marche.
Comment faire ?De son côté,L’Express estime que le réarmement est « le prix de notre sécurité ». Seulement voilà, le réarmement à un coût, non négligeable… Évoquant le réveil de l’Europe qui « sort enfin de sa léthargie », l’hebdomadaire constate que « les promesses sont clinquantes. Mais la réalité de l’argent mis sur la table est bien plus floue ». « Près de la moitié des 800 milliards (promis par l’Europe pour le réarmement) sont très hypothétiques. Ils viennent d’un calcul théorique sur ce que pourraient emprunter les pays, si les règles budgétaires européennes étaient assouplies ». Côté français, Emmanuel Macron a promis qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’impôts. « Comment faire ? » s’interroge l’Express, « Si l’effort devait être financé au niveau national », estime Jérôme Creel, économiste à l’Observatoire Français des Conjonctures économiques, « il faudrait forcément couper dans les dépenses d’ordre social, éducatif ou sanitaire ». « Au vu de l’âpreté des débats budgétaires du mois de janvier », constate l’hebdomadaire, « les discussions risquent d’être houleuses ».
Chiffon rougeEn tout cas les Français ne sont pas forcément très enthousiastes à l’idée de faire des efforts. C’est ce que nous dit le Parisien-Dimanche, qui s’appuie sur un sondage Ipsos. « Tout dépend », nous explique le journal, « de quoi on parle ». Ainsi, 59 % des personnes interrogées sont « favorables ou pas opposées à l’idée de souscrire à un emprunt national. » « Mais dès lors que l’on parle d’accepter une baisse de 5 % des prestations sociales ou de s’engager dans la réserve militaire, l’acceptabilité diminue et descend « à 42 et 43 % ». « Sans surprise », poursuit le Parisien-Dimanche, « la palme du chiffon rouge revient à l’augmentation des impôts sur le revenu. Seuls 8% des sondés, sont totalement d’accord pour les augmenter de 5% ». Un sondage contrasté, donc, mais qui semble satisfaire Emmanuel Macron. Dans le même journal, le Parisien-Dimanche, le président « dit sa confiance dans le pays et sa force morale ». « Nos compatriotes sont lucides sur la menace » assure le chef de l’État.
La fin d'une époqueCôté « guerre commerciale » à présent, le Nouvel Obs se tourne vers les Etats-Unis. « Guerre commerciale, le pari délirant de Trump », titre le Nouvel Obs, pour qui « le protectionnisme paranoïaque imposé par Donald Trump bouscule tout l’édifice du commerce international bâti au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ». Le Nouvel Obs qui a interrogé Pascal Lamy, ancien Commissaire européen et ancien président de l’OMC, l’Organisation mondiale du Commerce. « Notre problème actuel », dit-il, « est de comprendre la trajectoire économique prise par les États-Unis, car elle est difficile à cerner. La seule chose qui pourrait changer cette trajectoire chaotique, ce serait une réaction des marchés financiers, une chute des actions, car pour le moment, Donald Trump a un soutien important dans l’opinion américaine ». « Est-il en train de remettre en cause l’ouverture des frontières mondiales au commerce ? » demande le Nouvel Obs à Pascal Lamy, qui répond : « les États-Unis tentent de démolir le monde qu’ils ont conçu depuis 1947, parce qu’il est devenu à leurs yeux une contrainte pour leur souveraineté ».
BlufféOn termine cette revue de presse avec un match entre un prix Goncourt et une intelligence artificielle. Il s’agit, nous dit le Nouvel Obs, du prix Goncourt 2020, Hervé Le Tellier, « écrivain oulipien rompus aux exercices littéraires les plus acrobatiques ». Face à lui, « une batterie d’ordis gavés à Tolstoï et à Shakespeare », « ChatGPT pour ne pas le nommer ». L'homme et la machine avaient chacun pour mission d'écrire « une fiction policière de 3 000 signes ». « Nous ne doutions pas une seconde que l’homme écraserait la machine », nous dit le Nouvel Obs qui, au final, « reconnaît sa stupeur et sa consternation », lorsqu’il « découvre que l’Intelligence Artificielle a fait au moins jeu égal avec Le Tellier ! » Hervé le Tellier lui-même se dit « bluffé » et parle d’un texte « oubliable » certes, mais « pas mal ». « À nous les écrivains, dit-il, d’écrire des textes qui ne seront pas oubliables ».
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La guerre est-elle à nos portes ? C’est tout comme pour le Point qui, du moins, s’y prépare et publie en Une la photo d’un pilote de chasse, casqué, dans son cockpit. « France, Europe, Ukraine, Russie, l’état des forces » titre l’hebdomadaire qui consacre un long dossier à la question et se demande « quels sont les atouts et les faiblesses des armées française et européenne ? ». Côté français, il y a, semble-t-il, encore une vraie marge de progression. « Refaire le stock de munitions », ou encore « équiper tous les soldats ». « En cas de déclenchement des hostilités », estime le chercheur Léo Péria-Peigné, interrogé par le Point, « même si l’on passe une commande de munitions en urgence, cela prendra plusieurs mois, et nous avons peu de stock : l’armée française est l’une des moins munitionnées d’Europe ». L’hebdomadaire publie de petits croquis, (chars de combat, bombardiers lourds, sous-marin nucléaire) accompagnés de petits drapeaux, français, allemand ou italien, pour nous éclairer sur « les matériels de pointe » dont, nous dit-on, « l’Europe pourrait augmenter les cadences de production ». Bref, Le Point est en ordre de marche.
Comment faire ?De son côté,L’Express estime que le réarmement est « le prix de notre sécurité ». Seulement voilà, le réarmement à un coût, non négligeable… Évoquant le réveil de l’Europe qui « sort enfin de sa léthargie », l’hebdomadaire constate que « les promesses sont clinquantes. Mais la réalité de l’argent mis sur la table est bien plus floue ». « Près de la moitié des 800 milliards (promis par l’Europe pour le réarmement) sont très hypothétiques. Ils viennent d’un calcul théorique sur ce que pourraient emprunter les pays, si les règles budgétaires européennes étaient assouplies ». Côté français, Emmanuel Macron a promis qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’impôts. « Comment faire ? » s’interroge l’Express, « Si l’effort devait être financé au niveau national », estime Jérôme Creel, économiste à l’Observatoire Français des Conjonctures économiques, « il faudrait forcément couper dans les dépenses d’ordre social, éducatif ou sanitaire ». « Au vu de l’âpreté des débats budgétaires du mois de janvier », constate l’hebdomadaire, « les discussions risquent d’être houleuses ».
Chiffon rougeEn tout cas les Français ne sont pas forcément très enthousiastes à l’idée de faire des efforts. C’est ce que nous dit le Parisien-Dimanche, qui s’appuie sur un sondage Ipsos. « Tout dépend », nous explique le journal, « de quoi on parle ». Ainsi, 59 % des personnes interrogées sont « favorables ou pas opposées à l’idée de souscrire à un emprunt national. » « Mais dès lors que l’on parle d’accepter une baisse de 5 % des prestations sociales ou de s’engager dans la réserve militaire, l’acceptabilité diminue et descend « à 42 et 43 % ». « Sans surprise », poursuit le Parisien-Dimanche, « la palme du chiffon rouge revient à l’augmentation des impôts sur le revenu. Seuls 8% des sondés, sont totalement d’accord pour les augmenter de 5% ». Un sondage contrasté, donc, mais qui semble satisfaire Emmanuel Macron. Dans le même journal, le Parisien-Dimanche, le président « dit sa confiance dans le pays et sa force morale ». « Nos compatriotes sont lucides sur la menace » assure le chef de l’État.
La fin d'une époqueCôté « guerre commerciale » à présent, le Nouvel Obs se tourne vers les Etats-Unis. « Guerre commerciale, le pari délirant de Trump », titre le Nouvel Obs, pour qui « le protectionnisme paranoïaque imposé par Donald Trump bouscule tout l’édifice du commerce international bâti au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ». Le Nouvel Obs qui a interrogé Pascal Lamy, ancien Commissaire européen et ancien président de l’OMC, l’Organisation mondiale du Commerce. « Notre problème actuel », dit-il, « est de comprendre la trajectoire économique prise par les États-Unis, car elle est difficile à cerner. La seule chose qui pourrait changer cette trajectoire chaotique, ce serait une réaction des marchés financiers, une chute des actions, car pour le moment, Donald Trump a un soutien important dans l’opinion américaine ». « Est-il en train de remettre en cause l’ouverture des frontières mondiales au commerce ? » demande le Nouvel Obs à Pascal Lamy, qui répond : « les États-Unis tentent de démolir le monde qu’ils ont conçu depuis 1947, parce qu’il est devenu à leurs yeux une contrainte pour leur souveraineté ».
BlufféOn termine cette revue de presse avec un match entre un prix Goncourt et une intelligence artificielle. Il s’agit, nous dit le Nouvel Obs, du prix Goncourt 2020, Hervé Le Tellier, « écrivain oulipien rompus aux exercices littéraires les plus acrobatiques ». Face à lui, « une batterie d’ordis gavés à Tolstoï et à Shakespeare », « ChatGPT pour ne pas le nommer ». L'homme et la machine avaient chacun pour mission d'écrire « une fiction policière de 3 000 signes ». « Nous ne doutions pas une seconde que l’homme écraserait la machine », nous dit le Nouvel Obs qui, au final, « reconnaît sa stupeur et sa consternation », lorsqu’il « découvre que l’Intelligence Artificielle a fait au moins jeu égal avec Le Tellier ! » Hervé le Tellier lui-même se dit « bluffé » et parle d’un texte « oubliable » certes, mais « pas mal ». « À nous les écrivains, dit-il, d’écrire des textes qui ne seront pas oubliables ».
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