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À Cannes hier soir, Jafar Panahi a reçu une Palme d’or « tellement méritée », s'exclame le Parisien-Dimanche, au-dessus de la photo du réalisateur iranien, souriant, derrière ses lunettes noires qu’il n’a pas quittées de la cérémonie. « Plusieurs fois emprisonné sans son pays, Jafar Panahi a été récompensé pour un grand film politique et bourré d’humour », ajoute le Parisien-Dimanche. Ce film, c’est Un simple accident, que le journal résume ainsi : « une comédie noire sur la revanche du petit peuple contre un ancien tortionnaire, tourné avec trois fois rien et qui tient aussi bien du thriller que de la comédie et du grand film politique ». « L’émotion l’a terrassé sur son siège pendant quelques secondes, alors que la salle se levait pour l’applaudir », raconte la Tribune Dimanche, il remporte « la Palme d’or de l’engagement et de la liberté ». Le Journal du Dimanche salut, de son côté, une Palme d’or « symbole de résistance », et rapporte les propos de Jafar Panahi, tenus quelques heures avant la cérémonie : « Dimanche, je reprends l’avion pour Téhéran, je ne sais pas quels ennuis m’y attendent, mais l’Iran est mon pays et je ne saurai pas faire du cinéma ailleurs ».
Ça se passe loinGros plan sur la guerre en Ukraine, vue de Russie. « Après trois ans de guerre », raconte le Point, « la population russe navigue entre soutien, désillusion et ressentiment ». « Pour une grande majorité d’habitants », poursuit l’hebdomadaire, « la guerre, pudiquement appelée "opération militaire spéciale", continue d’être une gêne lointaine ». À l’université par exemple, un étudiant grec raconte que ses compagnons russes « sont plus en colère contre l’Union européenne qui les sanctionne que contre leur gouvernement qui a commencé et soutient cette guerre ». À Moscou, un opposant au régime, lui, explique : « Ça se passe loin, là-bas. Le plus important, c’est de ne pas être touché directement ». « Il ne souhaite pas la défaite ». « Sinon », dit-il, « ce sera la guerre civile ». Le Point a aussi rencontré Laura, une couturière à la retraite, qui « ne veut plus rien entendre au sujet de l’opération spéciale ». « Il y a un an, trois mois après avoir été mobilisé, son petit-fils de 18 ans est mort en Ukraine. Il repose « en héros », au cimetière ». « Laura n’en dira pas plus », conclut le Point.
Personne ne viendra nous sauverDirection les États-Unis où « la résistance s’organise ». C’est en tout cas ce que croit savoir le Nouvel Obs, il est allé à la rencontre des membres du collectif Indivisibles, qui mènent la révolte contre Donald Trump. Comme Mary Ann, qui, nous dit-on, « a hissé, sur sa pelouse tondue de près, un drapeau américain à l’envers. Un SOS angoissé, signe d’un pays en détresse. Quelques semaines plus tard, elle a planté un petit panneau qui invite à l’action en lettres blanches : march, protest, strike, vote », poursuit le Nouvel Obs, qui est aussi allé à un meeting des Indivisibles. L’un des co-fondateurs du mouvement, Ezra Levin, s’exclame face au public: « La peur est contagieuse, mais le courage aussi ! Personne ne viendra nous sauver. Les luttes historiques contre les autoritarismes nous apprennent que le succès dépend d’une opposition persistante, courageuse, large et unifiée ». Et puis il y a Bernie Sanders, l’ex-candidat à l’élection présidentielle, « l’apport du sénateur de 83 ans à la résistance est capital », estime le Nouvel Obs. « Lui qui n’appartient à aucun parti est devenu l’improbable visage de l’opposition à Trump. Partout le vieux routier de la gauche attire les foules ». « Il faut rallier les classes populaires, Bernie Sanders l’a compris très tôt ». Il va vers « une Amérique populaire, en miroir de celle de Trump, cherchant elle aussi à exprimer sa colère ».
De Gaza au sud de la FranceEnfin, M, le supplément du Monde nous emmène à la rencontre d’une famille palestinienne réfugiée en France. Ils sont sortis de l’enfer de Gaza, toute la famille d’Husam Al Najar, les parents et les cinq enfants, « âgés de 4 à 20 ans ». Ils vivent désormais dans le Gard, dans le sud de la France, « dans un hameau à 600 mètres d’altitude ». Un havre de paix, avec « ses paysages verdoyants à perte de vue ». Pour la photo, la famille pose devant une maison aux tuiles roses. Mais Husam Al Najar « a le vertige ». « Il ne s’éternise pas et préfère retourner dans le salon », raconte M. « Je n’arrive pas à rester dehors », dit-il. « J’ai besoin de me sentir entre des murs solides ». S’ils sont tous en France aujourd’hui, précise le magazine, c’est « grâce à une chercheuse du CNRS qui a œuvré sans relâche pour qu’Husam Al-Najar, docteur en ingénierie de l’environnement, puisse bénéficier d’un programme national d’aide aux scientifiques en exil ». Ils sont arrivés fin avril et sont bien décidés à s’intégrer en France. Diana Al-Najar, « la mère de famille, veut apprendre le français au plus vite et passer le permis de conduire. Nour 18 ans et Aya 16 ans, échangent déjà quelques paroles dans un français impeccable », raconte M. Pour cette famille, « arrivée, avec pour tout bagage un téléphone portable », c’est le début d’une nouvelle vie.
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À Cannes hier soir, Jafar Panahi a reçu une Palme d’or « tellement méritée », s'exclame le Parisien-Dimanche, au-dessus de la photo du réalisateur iranien, souriant, derrière ses lunettes noires qu’il n’a pas quittées de la cérémonie. « Plusieurs fois emprisonné sans son pays, Jafar Panahi a été récompensé pour un grand film politique et bourré d’humour », ajoute le Parisien-Dimanche. Ce film, c’est Un simple accident, que le journal résume ainsi : « une comédie noire sur la revanche du petit peuple contre un ancien tortionnaire, tourné avec trois fois rien et qui tient aussi bien du thriller que de la comédie et du grand film politique ». « L’émotion l’a terrassé sur son siège pendant quelques secondes, alors que la salle se levait pour l’applaudir », raconte la Tribune Dimanche, il remporte « la Palme d’or de l’engagement et de la liberté ». Le Journal du Dimanche salut, de son côté, une Palme d’or « symbole de résistance », et rapporte les propos de Jafar Panahi, tenus quelques heures avant la cérémonie : « Dimanche, je reprends l’avion pour Téhéran, je ne sais pas quels ennuis m’y attendent, mais l’Iran est mon pays et je ne saurai pas faire du cinéma ailleurs ».
Ça se passe loinGros plan sur la guerre en Ukraine, vue de Russie. « Après trois ans de guerre », raconte le Point, « la population russe navigue entre soutien, désillusion et ressentiment ». « Pour une grande majorité d’habitants », poursuit l’hebdomadaire, « la guerre, pudiquement appelée "opération militaire spéciale", continue d’être une gêne lointaine ». À l’université par exemple, un étudiant grec raconte que ses compagnons russes « sont plus en colère contre l’Union européenne qui les sanctionne que contre leur gouvernement qui a commencé et soutient cette guerre ». À Moscou, un opposant au régime, lui, explique : « Ça se passe loin, là-bas. Le plus important, c’est de ne pas être touché directement ». « Il ne souhaite pas la défaite ». « Sinon », dit-il, « ce sera la guerre civile ». Le Point a aussi rencontré Laura, une couturière à la retraite, qui « ne veut plus rien entendre au sujet de l’opération spéciale ». « Il y a un an, trois mois après avoir été mobilisé, son petit-fils de 18 ans est mort en Ukraine. Il repose « en héros », au cimetière ». « Laura n’en dira pas plus », conclut le Point.
Personne ne viendra nous sauverDirection les États-Unis où « la résistance s’organise ». C’est en tout cas ce que croit savoir le Nouvel Obs, il est allé à la rencontre des membres du collectif Indivisibles, qui mènent la révolte contre Donald Trump. Comme Mary Ann, qui, nous dit-on, « a hissé, sur sa pelouse tondue de près, un drapeau américain à l’envers. Un SOS angoissé, signe d’un pays en détresse. Quelques semaines plus tard, elle a planté un petit panneau qui invite à l’action en lettres blanches : march, protest, strike, vote », poursuit le Nouvel Obs, qui est aussi allé à un meeting des Indivisibles. L’un des co-fondateurs du mouvement, Ezra Levin, s’exclame face au public: « La peur est contagieuse, mais le courage aussi ! Personne ne viendra nous sauver. Les luttes historiques contre les autoritarismes nous apprennent que le succès dépend d’une opposition persistante, courageuse, large et unifiée ». Et puis il y a Bernie Sanders, l’ex-candidat à l’élection présidentielle, « l’apport du sénateur de 83 ans à la résistance est capital », estime le Nouvel Obs. « Lui qui n’appartient à aucun parti est devenu l’improbable visage de l’opposition à Trump. Partout le vieux routier de la gauche attire les foules ». « Il faut rallier les classes populaires, Bernie Sanders l’a compris très tôt ». Il va vers « une Amérique populaire, en miroir de celle de Trump, cherchant elle aussi à exprimer sa colère ».
De Gaza au sud de la FranceEnfin, M, le supplément du Monde nous emmène à la rencontre d’une famille palestinienne réfugiée en France. Ils sont sortis de l’enfer de Gaza, toute la famille d’Husam Al Najar, les parents et les cinq enfants, « âgés de 4 à 20 ans ». Ils vivent désormais dans le Gard, dans le sud de la France, « dans un hameau à 600 mètres d’altitude ». Un havre de paix, avec « ses paysages verdoyants à perte de vue ». Pour la photo, la famille pose devant une maison aux tuiles roses. Mais Husam Al Najar « a le vertige ». « Il ne s’éternise pas et préfère retourner dans le salon », raconte M. « Je n’arrive pas à rester dehors », dit-il. « J’ai besoin de me sentir entre des murs solides ». S’ils sont tous en France aujourd’hui, précise le magazine, c’est « grâce à une chercheuse du CNRS qui a œuvré sans relâche pour qu’Husam Al-Najar, docteur en ingénierie de l’environnement, puisse bénéficier d’un programme national d’aide aux scientifiques en exil ». Ils sont arrivés fin avril et sont bien décidés à s’intégrer en France. Diana Al-Najar, « la mère de famille, veut apprendre le français au plus vite et passer le permis de conduire. Nour 18 ans et Aya 16 ans, échangent déjà quelques paroles dans un français impeccable », raconte M. Pour cette famille, « arrivée, avec pour tout bagage un téléphone portable », c’est le début d’une nouvelle vie.
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