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Or
Ce dimanche 23 février, les Allemands votent pour élire leurs représentants au Parlement. Le chancelier sortant Olaf Scholz devrait quitter son poste et le candidat de la droite conservatrice de la CDU, Friedrich Merz, est largement favori. Cette campagne est également marquée par le score de l’extrême-droite : l’AfD est deuxième dans les sondages, si cela se confirmait dans les urnes, ce serait historique. Beaucoup d’Allemands s’en inquiètent.
De notre envoyé spécial à Dortmund,
Samedi matin, 10h, c’est l’heure du cours d’allemand à l’association Train of hope. Une dizaine de femmes sont là, cahiers sur la table. Massma Housseini a quitté l’Afghanistan il y a 10 ans. Le succès de l’AfD lui fait peur. Elle raconte avoir rejoint l’Allemagne pour fuir l’oppression des talibans. Alors se retrouver aujourd’hui pointée du doigt, stigmatisée, par la deuxième force politique du pays la déçoit énormément.
L’association Train of hope, le train de l’espoir, a été créée par Fatma Karacakurtoglu en 2015, quand Angela Merkel a ouvert les portes du pays aux réfugiés syriens. Pour cette élue municipale du parti de gauche Die Linke, une AfD forte au Bundestag serait catastrophique. « Ils vont faire des lois différentes qui vont rendre la vie des étrangers plus difficile qu'elle ne l'est en réalité. C'est déjà dur, mais ça va le devenir encore plus, dénonce-t-elle. On a le sentiment de ne pas être le bienvenu ici. On ne peut jamais dire : "OK, c'est chez moi, c'est chez moi, je peux vivre ici en paix". Ce n'est pas possible. »
À lire aussiÉlections en Allemagne: virement de bord en eaux troubles
« L’AfD n’est pas du côté des travailleurs ! »David Wiegmann organise à sa façon la résistance. Il s’occupe à Dortmund de la branche jeunesse de la DGB, la principale confédération allemande de syndicats. Il donne des cours dans des collèges pour sensibiliser les jeunes au danger de l’AfD, un parti « nazi » selon ses mots. « Beaucoup de gens se sentent peu pris en compte par les grands partis comme le SPD ou la CDU, analyse-t-il. Et l'AfD a des réponses très faciles à certaines questions. Le problème, c’est que ces réponses sont racistes. »
L’AfD prospère chez les jeunes et elle séduit de plus en plus parmi la classe ouvrière en Allemagne. Sur la place centrale de Dortmund, le grand syndicat de la métallurgie IG Metall organise un rassemblement. On y croise Marcel, casque sur la tête, il tient une pancarte sur laquelle il est écrit : « L’AfD n’est pas du côté des travailleurs ! » « Je suis contre l'AfD et je veux que l'AfD soit interdite parce qu'ils sont fascistes et nous devons donc lutter contre l'AfD », affirme ce membre du Parti communiste, qui travaille chez ThyssenKrupp.
S’il devient chancelier, Friedrich Merz exclut de gouverner avec l’AfD, mais le parti d’Alice Weidel espère obtenir suffisamment de voix pour devenir incontournable dans le prochain Parlement.
À lire aussiAllemagne: Alice Weidel, l'inquiétant visage d'une extrême droite décomplexée
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Ce dimanche 23 février, les Allemands votent pour élire leurs représentants au Parlement. Le chancelier sortant Olaf Scholz devrait quitter son poste et le candidat de la droite conservatrice de la CDU, Friedrich Merz, est largement favori. Cette campagne est également marquée par le score de l’extrême-droite : l’AfD est deuxième dans les sondages, si cela se confirmait dans les urnes, ce serait historique. Beaucoup d’Allemands s’en inquiètent.
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Samedi matin, 10h, c’est l’heure du cours d’allemand à l’association Train of hope. Une dizaine de femmes sont là, cahiers sur la table. Massma Housseini a quitté l’Afghanistan il y a 10 ans. Le succès de l’AfD lui fait peur. Elle raconte avoir rejoint l’Allemagne pour fuir l’oppression des talibans. Alors se retrouver aujourd’hui pointée du doigt, stigmatisée, par la deuxième force politique du pays la déçoit énormément.
L’association Train of hope, le train de l’espoir, a été créée par Fatma Karacakurtoglu en 2015, quand Angela Merkel a ouvert les portes du pays aux réfugiés syriens. Pour cette élue municipale du parti de gauche Die Linke, une AfD forte au Bundestag serait catastrophique. « Ils vont faire des lois différentes qui vont rendre la vie des étrangers plus difficile qu'elle ne l'est en réalité. C'est déjà dur, mais ça va le devenir encore plus, dénonce-t-elle. On a le sentiment de ne pas être le bienvenu ici. On ne peut jamais dire : "OK, c'est chez moi, c'est chez moi, je peux vivre ici en paix". Ce n'est pas possible. »
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« L’AfD n’est pas du côté des travailleurs ! »David Wiegmann organise à sa façon la résistance. Il s’occupe à Dortmund de la branche jeunesse de la DGB, la principale confédération allemande de syndicats. Il donne des cours dans des collèges pour sensibiliser les jeunes au danger de l’AfD, un parti « nazi » selon ses mots. « Beaucoup de gens se sentent peu pris en compte par les grands partis comme le SPD ou la CDU, analyse-t-il. Et l'AfD a des réponses très faciles à certaines questions. Le problème, c’est que ces réponses sont racistes. »
L’AfD prospère chez les jeunes et elle séduit de plus en plus parmi la classe ouvrière en Allemagne. Sur la place centrale de Dortmund, le grand syndicat de la métallurgie IG Metall organise un rassemblement. On y croise Marcel, casque sur la tête, il tient une pancarte sur laquelle il est écrit : « L’AfD n’est pas du côté des travailleurs ! » « Je suis contre l'AfD et je veux que l'AfD soit interdite parce qu'ils sont fascistes et nous devons donc lutter contre l'AfD », affirme ce membre du Parti communiste, qui travaille chez ThyssenKrupp.
S’il devient chancelier, Friedrich Merz exclut de gouverner avec l’AfD, mais le parti d’Alice Weidel espère obtenir suffisamment de voix pour devenir incontournable dans le prochain Parlement.
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